Baisers volés. [En cours]

<3.
Tu m'emportes avec toi.
Jusqu'a ressentir le froid salé sur mes jambes.
<3.




[Je suis revenuuuuuuuuue]

Han...
La mer...
Toujours plus douloureuse...

C'est dur tu sais. De vivre sans toi.
Oui très dur.


J'veux pas crever sans toi.
Aucun rapport avec le texte.
Rien à foutre.

C'est étrange. Pendant que j'te lisais, j'avais la main posée juste à la base de mon cou. Et j'sentais mon coeur, ou plutôt mon sang, qui battait sous mes doigts.
Et c'était juste iréel comme lecture.

xD J'ai enlevé la suite.
ù_ù
Parce que tout compte fait, je la trouvais pas si terrible.

Beuh, t'es bête, moi j'ai adoré. T_T

x] Ah. Dans ce cas.

*

Là, au milieu de cet océan déchainé et de ces vagues dévastatrices je ne me suis jamais sentie aussi seule. Même avec Tom, quand on étaient séparés, je sentais sa présence quelque part, mais là, plus personne. Juste cet horizon beaucoup trop vaste et cette mer immense qui m'étouffe de sa panique. Un refus de la réalité s'impose, Lisa se perd dans les remous et personne ne viendra la secourir. L'espoir s'en va et le regret fait face, comme dernier recours à la chute qui pointe le bout de son nez. L'illusion s'envole vite et moi, je me noie sous les yeux de la mer, ces bateaux qui ne bougeront pas. C'est à ce moment là que Lisa se demande pourquoi elle n'a pas apprit à nager.
Des lunettes rondes et épaisses me reviennent en mémoire, une casquette bleue - comme devrait être cet océan qui veut m'emporter avec lui - et des fleurs, des roses rouges. Un léger sourire me vient tandis qu'une nouvelle vague s'abat sur moi. C'est bien beau d'être prise à l'intérieur d'une vague. Une expérience interessante, à ne pas renouveler. Le soleil s'est couché depuis longtemps, seuls quelques éclats de lumières subsistent dans l'air. Mon souffle se fait court, c'est une agonie lente, celle du naufragé, celui qui s'est perdu en pleine mer. Moi je me suis perdue tout court, je ne retrouve plus l'entrée de ma vie depuis longtemps. C'est dur de vivre pas vrai? On voudrait la confirmation que nos convictions sont vraies, que ce ne sont pas des illusions comme toutes celles que l'on s'invente. On espere qu'on n'aura pas - encore une fois - à se prendre la vérité au visage.
Le rideau tombe et les Bravos retentissent une fois de plus, le pantin à jouer son jeu et le public est content, il a pu se moquer d'une bête en cage, celle qui ne vivra jamais. La comparaison est bonne, pas trompeuse. Ivres de joie, ils s'inventent un monde où eux seuls ont le droit d'exister, et d'où sortent des monstruosités interdites. C'est lorsqu'on se prive de quelque chose qu'on en a le plus envie, eux-même en font l'expérience de par leur désir de voir ce qu'ils ne sont pas censés être. Je suis la bête en cage, celle qui fait rire les spectateurs de par ses différences et sa maladresse. Et le coeur qui bat, les yeux fermés, ca se déchire à l'intérieur, cette haine atroce.
Quelque part un cri retentit - ce n'est sûrement pas moi que l'on apelle - et la nuit tombe pendant que prisonnière de ces rouleaux déchainés, je tente en vain de garder pied. L'eau me fait suffoquer, la bouche amère de regrets, ceux qui m'ont poussés à disparaître, je coule à pic sans d'autre espoir que l'on me retrouve à travers cette tempête.

"Et on continuera encore d'évoquer l'appel de la mer comme celui de la délivrance."

Et la mer, cette traîtresse.

J'me noie aussi.
Pas dans tes mots.
Ca ferait tellement cliché de dire ça.
J'me noie.
Parce que ce que tu écris m'ote toute prise pour remonter.
J'aime ça tu sais.

Prend juste ma main =]

La mer, la mer, la mer.
Et tes mots <3

Magnifique.

<3.
J'peux dire que ca.

=] Génial. la suite dans l'aprèm'

Mouarf.

*

Finalement, au milieu de ces vagues déchainées et de l'écume qui poissait mes cheveux, une main secourable est survenue. Je n'avais plus aucun espoir de survivre et pourtant. Assise dans le fauteuil le plus confortable du salon, je me dis que ma tante est vraiment formidable. Ses lunettes posées sur le bout de son nez, l'air un peu effarouché, tout au plus et cet eternel sourire aux lèvres elle chantonne près de moi, me fixant droit dans les yeux. Cela fait presque deux heures qu'elle m'a sorti de l'eau - je ne pensais pas qu'elle avait autant de force - mais je suis toujours frigorifiée. L'atlantique ne vous lache pas comme ça. Son regard se fait un peu plus scrutateur et elle cesse de chanter.

- Tu t'es volontairement jetée à la mer?
- Je crois.
- Pourquoi?
- Pourquoi je crois?
- Non. Pourquoi tu t'es jeté à la mer.
- Ah. Je ne sais pas.
- Très bien.
- ...
- Il te manque?
- Qui ça?

A ses yeux, je voyais bien que je manquais d'aplomb, son absence s'inscrivait en moi comme une blessure sur ma peau, laissant son eternel cicatrice. Elle le voyait parfaitement et ne cherchais pas à savoir les raisons de mon acte - peu importe maintenant - mais à ce que je lui avoue de moi-même. Evidemment, elle sait que je ne le ferais pas c'est seulement pour la forme. Elle voudrait avoir ma confiance, que je lui avoue mes raisons et non pas mes actions. Juste une preuve qu'elle compte un peu dans ma vie. Je voudrais au moins qu'elle comprenne qu'en quelques mois, elle est devenue la personne la plus importante de ma triste existence.
Et ces bateaux que je vois dans ces yeux, je les verrais dans mes cauchemards. Je vous dis, je n'aime plus la mer.

"En signe de présence hostile."

Han. Mais cette fic, quoi.
Ceux qui souffrent pas en la lisant sont insensibles.
Merci, Océ', du fond du coeur.

Oh j'adore la fin du dernier paragraphes, avec les bateaux, tout ça.
J'me tais pour cette fois, j'ai pas envie de rabacher c'que j'fais sans cesse.
Mais quand cette fic finira, crois moi j'vais t'laisser le plus longs commentaure que t'as jamais eu, parce que j'en ai des choses à dire.

=] J'amorce déjà la fin d'ailleurs.

*

Je n'ai pas pu fermer l'oeil de la nuit. Ma tante - vous ais-je dis qu'elle s'apellait Sonia? - est partie se coucher avec un regard de regret. Moi je suis restée là, à respirer l'odeur du feu de bois et du cuir usé de mon fauteuil. Vers quatre heures, je n'entendais plus que le tic-tac effronté de l'horloge du salon face au silence obstiné sur lequel je butais. Je me rend compte que je ne suis plus ce que j'étais auparavant. Le temps passe bien lentement selon moi, mais mon visage en garde les traces. Une longue estafilade sur la joue gauche est apparue pendant la nuit. J'ai due me griffer dans l'eau. Avant, je regardais mes amis de haut - enfin, mes amis, c'est une liberté que je prend - ils voulaient tous me ressembler, avoir mon visage et me haïr en retour. C'est moi qui ai hérité de la belle gueule, mais pas de la plus belle vie. Mes yeux bleus sont dans le vague, ils n'ont plus le même éclat. Tout trait de mon visage semble usé, avec cet air de vieillesse qui me caractérise maintenant. La fraiche jeunesse a deserté mon visage. Je ne suis pas ridée, mais je n'ai plus dans les yeux cet éclat qui me caractérisait autrefois. J'ai toujours ces traits de jeune fille fringuante mais ces expressions de vie, celles que j'apprenais sur le visage des autres, ne sont plus là. C'est maintenant qu'on se rend compte qu'on ne sera plus jamais comme avant.
Vingt ans demain et cet eternel refus de vivre toujours présent. C'en serait presque pathétique si l'on ne me connaissait pas. Sur les coups de six heures, mes yeux se sont presque fermés. Presque. Douce somnolence momentanée.

"Tu me manques."

Il y a déjà les cris des oiseaux qui se répercutent dans l'air, accompagnant l'aube. Moi je suis toujours là, face au feu désormais éteint, le regard fixe et la bouche entrouverte, égarée. Je ne pense pas au futur mais au passé, celui que j'avais décidé de rayer de ma vie. C'est lorsqu'on commence à réflechir au futur que l'on devient fou. Alors je me lève, taisant cette vois dans ma tête et vais dans la cuisine. Je me fais un thé et espère en silence que demain soit un nouveau départ, parce qu'aujourd'hui, c'est déjà foutu.

"Tu me manques."

Et cet incontournable ritournelle me revient en tête. C'est comme une chanson qu'on ne pourrait pas s'arrêter de fredonner. Alors je m'en retourne dans mon fauteuil et je m'endors au rythme des coups que quelqu'un fait à la porte.

L'air me manque quand j'te lis.