Les Hors la loi [En cours]

C'est parti pour une autre histoire ^^
Ca c'ets le chapitre trois d'une historie que j'écrit et qui est trèèès trèèèès longue (pour vous donner une idée ça fait un an que je suis dessus avec une copine xD)


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Danse suave des mots autour du piano, c'est comme si le passé embrasait l'air, sans allumette ni briquet. On vole, on danse, on est fous mais on s'en fout. C'est ça la vie des Hors la loi.

_Téo, tu nous joues des mots ?

Sarah, petite souris, demande à une fée masculine de jouer les mots comme on chante le silence. Et dans un rythme infernal, il joue la lettre à Elise.

_Y a pas d'Elise ici.
_Elise, c'est nous tous réunis.

*

Oui c'est vous tous. C'est pour vous que j'joue sans cesse, c'est pour vous que le piano hurle les rêves, c'est pour vous que je vis, c'est pour vous que je fume les partitions, comme Jean et Paul lisent leurs cigarettes. Soyez ivres de vivre mes amis. Demain nous serons ailleurs.

*

Ailleurs, à se battre contre le vide. Comme une guerre qui ne commencera jamais de ne pas savoir comment finir.
Ailleurs, c’est Paris. Paris qui a oublié ce qu’était un rire et qui se rappelle trop des vides futurs. Dans les rues trop pareilles les gens pas assez différents se croisent sans se voir. Peut-être qu’un jour ils se sont rencontrés mais ils ont oubliés. Peut-être un jour ils ont vécus mais on leur a bien vite ôté ce souffle d’entre les lèvres.
Téophile, partitions sous les bras, notes de musique le poursuivant, court vers le café au coin de la rue des pendus. Ce café il n’a pas de nom. Peut-être qu’il en a eu un il y a longtemps mais on n’y pense pas trop. Il est en retard, comme toujours,…Mais il sait qu’il l’attendra. Parce qu’il n’a rien d’autre à faire.

_Désolé je suis en retard…
_Je n’ai pas vu le temps passer de toute façon.
_Tu ne le vois jamais.
_Il existe ?

*

Mais oui il existe. Et il est bien trop présent. Il te transperce de jour en jour Edouard le temps. Tu vois pas le temps qui se faufile entre tes rides, qui décolore tes cheveux blancs, qui s’installe bien tranquillement sous tes yeux en deux grosses cernes. Tu vois pas ce temps qui t’pèse lourd sur le dos depuis plus de soixante dix ans ? Tu vois pas le temps qui a tué ta femme, qui a tué tes rêves, qui a tué ta vie. Le temps il est trop là, toi aussi, alors comment vous faites pour pas vous rentrez dedans ?

*

_Tu bois quoi Sir Edouard ?
_Comme d’habitude.
_T’as fini avec ta fichue habitude ?
_T’as fini avec ton fichu Sir ?
_Non.
_Alors moi non plus.

Il est comme ça Edouard, il dit non à tout va, il dit c'est l'habitude, et d'ailleurs y a que le quotidien qui existe encore un peu dans sa vie. Tous les dimanches, il rencontre Téophile au café sans nom, et puis il rentre chez lui pour caresser son chat inlassablement. Edouard, il a trop vécu, et ce trop c'est rien. Il ne connaît pas le passé, et finalement il y a vécu. Il est né en 2013, quand les oiseaux chantaient encore Halleluja, et que le monde ne tanguait pas. Tous les dimanches, Téophile voudrait qu'il lui raconte. Mais Edouard ne sait pas raconter, alors il répond sans répondre. Et parfois Téophile se dit, qu'il aurait besoin de Jean avec ses questions. Parfois... Mais pas aujourd'hui. Aujourd'hui Téophile veut juste voir son grand père, lui offrir un verre, compter ses rides, se demander s'il y en a autant que des cheveux blancs et puis se mettre au piano du café sans nom.

Han je me lance dans l'aventure comme à chaque fois.
Je ne pourrais jamais m'arrêter tu sais =)

[La lettre à Elise c'est la seule chose que j'ai jamais su jouer quand j'étais gamine =)]

Et puis Beethov'
Et puis la Lettre à Elise...
Et puis un piano...
Un café qui fait sûrement des cappuccinos...
Alors oui si c'est ça êttre hors la loi...
Je souris, je me déshabille et je les rejoins
Oui parce que c'est toi qui écrit les meilleurs dialogues
<3

Han.
Merde.
[L]
<3

Partir avec toi.
Le plus beau des espoirs.
Je crois qu'il est prêt à se réaliser.
Partir avec toi.
La plus belle des réalités.
Tes mots m'ont tendus la main.
Partir avec toi.
Et ne pas en revenir.
<3

Océane > Han j'adore quand tu t'embarques dans le voyage avec moi, c'est tellement plus beau quand t'es la.

Soon > Huhu j'étais sure que ça te plairait Beethov et tout xD Dans cette histoire, tous les dialogues sont plus ou moins décalés ^^

Rose > Dis pas ça, ils sont tous les deux aussi beaux et j'suis sure qu'un jour on les trouvera à boire un coup ensemble en se racontant leurs vieux rêves.

Sourire > J'adore ton silence.

Apo' > Et tes mots à toi, al plus belle des récompenses tu sais <3



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_Elle va bien ta soeur Téophile ?

Sujet tabou, il n'y aura pas de réponse. Est-ce que aller bien c'est se marier et partir vivre à la campagne pour survivre aux rêves ?

*

Si seulement elle avait entendu.

*

Mais elle n'a pas entendu. Et depuis Téophile a préféré oublier son nom.

_Il va bien ton chat Sir Edouard ?
_Tais-toi donc et joue moi une bière.

Ca fait toujours rire Téo. A cet instant il redevient le petit garçon qu'Edouard a élevé. Téo, il ne comprend pas vraiment, parc'que c'est Edouard qui lui a appris les rêves, et maintenant c'est lui qui célèbre les mariages qui ne sont que des boîtes à fric. C'est lui qui mange du steack à tous les repas et qui partage avec son chat. C'est lui qui va jouer à la pétanque dans l'eau, parc'que ça n'existe pas. Au fond...

*

Au fond, j'le comprendrais jamais mon Edouard. Il est trop loin, trop ailleurs, trop dans Paris. Il fait sonner les cloches, mais il ne voit pas l'temps qui passe, il fait semblant d'exister en se rasant tous les matins. Mon Edouard il vit trop avec aujourd'hui, il a oublié sa vie.

*


Et quand Téophile joue de la bière, tout le monde le regarde dans le café. Certains un peu trop indignés tapent du poing et s'en vont. D'autres deviennent rouges, un peu trop confus pour avoir réellement renié tout le passé. Et puis y a Sir Edouard. Il boit la musique, le regard ailleurs, regard hagard, pur hasard. Ses yeux tombent dans l'ombre de son petit fils, et à l'intérieur quelques larmes roulent, un peu trop vite pour être libres.
Tous les dimanches, Téophile allume l'air de trop d'arpèges. Et l'café s’en renaît le temps de quelques minutes. Le café sans nom devient le café des rêves.

_Mon Edouard tu ne devrais pas avoir besoin de moi pour rêver.
_J’ai oublié comment on faisait.
_Non tu te rappelles trop. Et ça t’fais peur.
_C’est toi qui me fait peur…Tous ces rêves…C’est trop.
_Mais tu étais comme moi avant…

C’est vrai ça. Edouard il aurait pu former la plus belle armée de Hors la loi…Oui mais voila, Edouard avait rencontré Victoria, on aurait pu dire qu’il avait rencontré le néant ça n’aurait pas changé grand-chose. Il avait fermé son esprit à clé, enfermant ses rêves et ses envies les plus folles dans un grenier poussiéreux, avec des fenêtres tellement sales qu’elles ne laissaient plus passer la lumière. Téo avait bien essayé de les nettoyer ces fenêtres, mais il n’avait que ses notes de musique et Edouard n’avait jamais voulu en entendre parler durant la longue vie maritale qu’il avait eu avec Victoria…La mariage…Drôle de terme…

_Et tes notes, elles sont où Sir Edouard ?

Silence pesant entre deux verres de bières à moitié vides.
Avec Edouard il ne fallait jamais utiliser les mots notes et Sir dans la même phrase. Téo le savait. C’est pour ça qu’il les avait dit. Parce qu’il savait que ça le faisait rêver dans un sens.

*

Mon pauvre Edouard…Regarde toi…T’as vu tes beaux doigts de pianiste qui maintenant sont en train de mourir gelés sur un verre d’alcool…T’as vu tes doigts de pianiste qui ont écrasé trop de rêves, et qui maintenant sont trop maladroits pour les reconstruire…T’as vu tes doigts de pianiste qui ont peur de ces touches noires et blanches…

*

Parce que oui, c’était Edouard qui avait tout appris à Téo. Il lui avait appris à pianoter l’air, les rêves, le vide, la vie. Il lui avait appris comment un do dièse grimpe plus haut dans l’ciel qu’un do normal, et qu’il faut mettre des dièses partout dans sa vie. Il lui avait appris le piano, le monde d’avant…Mais maintenant il avait tout oublié. Et c’est Téo qui devait tout apprendre à son grand-père.

_Mes notes, elles se sont effacées de la partition.
_Mais il suffirait de la réécrire cette partition non ?

Silence pesant entre deux verres de bière à moitié pleins.

_Téo, tu comprends pas ?
_Non Sir Edouard, je ne comprends pas vos silences, ni vos vides insondables.
_Tu comprends pas qu'on ne rêve pas tout seul ? Que l'vide s'il est là, il nous bouffe ? Tu comprends pas que j'suis impuissant face à la ribambelle de mariage qui explose les plafonds du rien ?
_T'es pas tout seul papi...

Première fois que ce mot résonne avec autant de Téo dans chaque voyelle. Première fois que ce mot résonne tout court.

Tes Hors la loi c'est do dièse en fuite. Bordel si j'pouvais je l'ai retrouverais et je l'ai enfermerais <3

"Joue-moi une bière."

J'vais la resortir celle-là.

J'ai pas grand chose à dire.
A court.
<3

Je suis folle de la bière. Et ta musique, bon Dieu ta musique elle me fait vibrer le coeur comme jamais. <69

Han.
L'ambiance diffuse que j'entr'aperçois entre tes mots... c'est superbe.
<3

Hm merci ...


La suite le 11 aout ^^

Le 11 aout.
J'vais entourer la date dans mon calendrier XD

Haha t'es bête xD
Enfin j'espère le 11 aout parce que la Word bug à mort et je peux ni écrire ne faire de copier coller >.<

Mdrr'
Okay' XD
¤ envois des ondes télépathiques à l'ordi et... ¤
STOP les conn'ries XD Je sors ><

Bon sang, j'aime.
Les fameux Hors la loi...
Edouard. Je crois bien que j'aime ce personnage.

Pomme pourrite a écrit:

Hm merci ...


La suite le 11 aout ^^

J'pars le 12, ouf.
=)

Désolée pas de suite le 11 parce que Word marche pas et j'peux plus l'ouvrir ni écrire.
Alors plus de textes jusqu'à nouvel ordre ^^
Désolée >.<

Han.
Coup dans l'coeur :'/
Je connais ça xD Word est un lacheur xD

Word remarche *pompom*



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_Pourtant ça fait bien longtemps que tu ne viens plus. Je te vois sans te voir, et ta soeur elle vit trop loin, oubliant ceux qui ont rêvé... Ta soeur elle ressemblait trop à ton père. Tu vois, tous les deux vous m'avez oublié. Toi avec tes rêves, elle avec son manque de rêve...
_Alors pourquoi j'suis là ?
_Tu fais semblant Téo... Ca non plus tu ne l'as pas compris. Etre Hors la loi c'est apprendre à faire semblant. Vous faîtes semblant de vivre.
_Et mon verre il fait semblant d'être à moitié vide ?
_Ton verre il est à moitié plein.

*


Ce sont là qui m'ont fait comprendre qu'Edouard il faisait semblant lui aussi. Semblant de plus croire en ses rêves. Semblant d'être là, d'être trop dans Paris, de caresser son chat. Semblant de s'endormir, semblant de se réveiller. Lui aussi il faisait semblant. Et il faisait semblant de ne pas faire semblant. Incompréhensible quiproquo. Je n'aurai pas compris plus tôt...

*

_Viens Sir Edouard…
_On va où ?
_A la poursuite des rêves.
_Ca existe...
_Oui ça existe.

Le plus d'Edouard se perd dans l'impossible écho du monde. De toute façon il avait oublié la négation.
Téo volait sur le bitume noir des routes, Edouard, lui, essayait de le suivre en écoutant les notes de musique de son âme. Téo il était visible à des kilomètres à la ronde. On voyait ses cheveux noirs devenir arc-en-ciel et ses yeux chantaient la musique des rêves les plus fous, espoir d’un futur déchu. Edouard lui dit toujours qu’il devrait plus manger. Mais Téo mange, il mange trop. Il mange les croissants d’Ambroise, il mange les fleurs de Am ‘, les clopes de Jean et Paul, il mange le sourire de Sarah, les cocktails de Gauthier et les voyages des Jay.

_On est où là Téo ?
_Chez vous Sir.
_Chez moi ?

*

Il ne se souvient plus on dirait. Il ne se souvient plus que c’est ici qu’il a appris à parler. C’est ici qu’il a fait ses premiers pas vers des rêves trop incertains, c’est ici qu’il a goûté aux gâteaux trop chocolatés de sa mère, né dans les années 80’ qui lui apprenait à chantait les Direstraits ou à jouer les Pink Floyd. Il a oublié tout ça j’crois bien…

*

Mais dans cette petite rue sale, salie de rien, salie du quotidien, il y avait encore cet immense immeuble aux briques rouges, qui ressemblait à un grand feu de joie dans ce Paris trop gris. Téo voyait nettement les fleurs aux fenêtres, les sourires jouant de l’harmonica dans l’air, les petits garçons qui jouaient au foot et les filles qui les regardaient en secret. Premier temps des amours trop innocents…Téo voyait tout ça. Et Edouard ? On aurait pu dire qu’il était devenu aveugle…

<3

Parce qu'il n'y a rien d'autre a dire.

C'était la dernière suite que je lisais Ma Marchande. La dernière avant deux ou un mois.
Puis peut-être que quand je reviendrais tout sera fini et que tu auras écris avec tes lettres magiques "Fin".
Ces do dièses là j'crois qu'ils résonneront toujours dans ma tête.
<3
ça va affreusement me manquer =(