Lazphodelia [En cours]

J'aime Paris. A la folie tu vois. Dans le même style que toi.
"Et que sous l'eau polluée tu jettes tes peaux de mandarines parce que tu n'as plus assez de place dans tes poches."

=) On dirait moi.
EDIT : Moi je t'aime pas Prune

Alors on se ressemble <3

Allons jeter la peau des mandarines sous les ponts alors.

On ira.

J'te wagate avant de partir
<69

Toi avec ton pseudo la ferme

Bon pour cesser les engueulades je mets une suite xD
La dernière avant dix jours n_n
Je vais vous manquer hein
Faudra attendre pour les Hors la loi aussi xD


____



Elle le regardait l'air hagard, mais après tout Paris et la Seine, Paris et la scène on croise et décroise des gens à chaque seconde. Lui peut être elle et elle, elle ne sera peut-être plus la même ce soir. Et lui, il voyait bien que Mélody ne le croyait pas. Mais qu'est-ce qu'il y avait à croire ici ? Il n'y avait plus rien à espérer et il ne faisait qu'attendre au bord d'un grand pont gelé que quelqu'un vienne le détruire pour le faire sourire. Tchin au sourire de l'âme. Il avait oublié comment faire en réalité.

- Vous avez un endroit où loger monsieur ?
- Pas monsieur, je suis sûrement plus jeune que vous.
- Comment alors ?
- Le Veuf.
- Monsieur le Veuf arc-en-ciel vous avez un endroit où loger ?
- Evidemment.
- Pourquoi vous souriez ?
- La question d'habitude c'est pas "Pourquoi vous pleuez ?"
- Je ne sais pas ce que c'est que l'habitude.
- Je m'en doutais.
- Comment vous vous appelez ?
- J'ai pas de nom.
- Vraiment ?
- Je n'ai pas envie de m'en souvenir.
- Vous êtes beau Gavroche.

Un sourire illumine le visage de celui qui ne sait plus prononcer la vie. Kay n'avait jamais vu une fille pareille, non, vraiment c'était un ange cette fille, avec les mandarines qui courrent le temps et l'or des blés d'été qui font un squatte dans ses cheveux. Seulement il y avait comme une ombre accrochée à ses pieds, l'ombre d'un souvenir trop noir ou bien simplement l'ombre d'un regard qui a peur de la perdre. Se lacher en parachute au-dessus des montagnes de demain, l'ombre grandit quand elle s'éloigne de Paris, l'ombre n'existe plus quand elle rentre chez Zaina. Mais ça Kay ne le sait pas. Qu'il n'est pas le seul homme qui a les iris qui dansent le cha-cha-cha sous les pas de Mélody.

- C'est quoi ton secret ?
- J'en ai pas.
- Dis pas de bêtises Gavroche. J'veux m'en faire un collier.
- T'es bizarre.
- J'suis vivante. C'est toi qui l'a dit.

*

- Tu veux pas t'échapper avec moi ?
- Pourquoi t'es si gentille avec moi ?
- Je sais pas tu me plais bien. Tes yeux donnent envie d'aller danser dans le Sahara.
- On pourrait danser ici aussi tu sais.
- Je sais pas danser.
- Moi non plus.

*

- En fait si je suis ici c'est parce que j'ai quelque chose à faire. Une sorte de mission tu vois, c'est pas un truc qui me rendra heureux, mais j'dois l'faire, ça s'explique pas.
- Tu dois faire quoi ?
- Je sais pas.
- C'est embêtant.
- Pas vraiment non.
- T'es bizarre.
- J'suis vivant non ?
- Contente que tu te l'avoues enfin.

*

Sur le pont des Arts Nathan suivait la scène des yeux, ses mains se crispaient sur la rambarde et son coeur explosait de jalousie devant un si beau tableau. Mélody heureuse, qui donne de sa joie à ce gosse qui fait la manche. De Mars avec son télescope sur la Lune il épie. Et son coeur tremble, au bord du gouffre. Ne t'éloigne pas Mélody...

*Boum...Boum...BOUM BOUM BOUM BOUM*

Fabuleux...
Bordel.
Quand tu lis ça...
ça te prends par le cou et ça t'enfonce dans l'énorme cuvette du Rêve
Ouiii
Tu vas affreusement me manquer..
Espèce d'écrivaine d'mon coeur
<3

Putain, j'en tremble.
Putain, j'en crève.
Putain que t'es belle à écrire ça toi.
Comment tu veux qu'on réagisse ?
En sautant du pont des Arts et en espérant que ce sra Nathan qui viendra nous chercher? Juste pour qu'il les lâche des yeux, Kay et Mélody ? C'est ça ? Dis-le, chuis prête à m'exploser sur la Seine.

[ Violett', j'propose qu'on en arrête là. J'ai pas la force de t'emmerder aujourd'hui, chuis en état de défaillance extrême. Te fous pas d'ma gueule, c'est une réapparition qui me brûle le coeur. Chuut... J'ai juste envie de te dire que moi, j't'aime toujours =)]

C'est toujours aussi sublime.
Cette hirondelle formidable, et surtout Melody et son coeur éternellement dévoué...
J'les aime. Au risque de me répéter.
Et Kay. Et Nathan.
J'les aime tous <3

Ooooh je vous aime.
Merci mille fois <3



______



Mais ça ne sert à rien de lui dire ça à Mélody, c'est une jeune fille qui pour toujours s'éloignera loin des autres. Même de ceux qu'elle aime, même si ça leur fait mal, même si ça lui fait mal. Mélody est sur terre pour la quitter, pour s'envoler, pour rire et s'éteindre les nuits sous sa lampe de chevet. C'est comme vouloir saisir le temps ou garder trois gouttes d'eaux au creux de sa main. C'est impossible, on le sait, mais on essaie quand même. C'est ça Mélody, l'insaisissable. Le vent qui souffle et qui de toute façon, partira loin d'ici. Ne t'en veux pas Nathan, ce n'est pas de ta faute. Elle partira et puis c'est tout. Il n'y a rien à faire, ou alors juste attendre qu'elle revienne. Mais l'éternité ne suffira pas.
Mais pour le moment elle est bien là Mélody, à échanger trois mandarines avec Gavroche, le Veuf, qu'importe, c'est de la vie. Elle a bien vu aussi que Nathan était là et qu'il l'observait depuis toujours, ombre menaçante accrochée à ses pieds. Mais à quoi ça servait d'en parler à Gavroche hein ? Mais finalement c'est lui qui en parla, comme si il avait compris. Et que. Demain on ne saura plus.

- Tu le connais le type là-bas ?
- C'est un ami à moi.
- Ton amoureux transi in love qui te flic dans les moindres recoins de la ville ?
- Non. Juste un ami.
- Il est amoureux de toi.
- ...
- Ca se voit rien qu'à la façon dont il se tient sur le pont, la façon avec laquelle il fait semblant de ne pas te regarder, la façon avec laquelle il me lance des regards assassins.
- Je le sais.
- ...
- Et je ne sais pas quoi faire. J'ai trop besoin de lui pour lui dire de s'en aller, de me lâcher. Mais en même temps, qu'est-ce que j'aimerais qu'il ne soit pas dans ma vie. Mais s'il n'était pas là il n'y aurait pas la peinture non plus.
- Tu peints ?
- Non.
- Ah.
- ...
- Et comment il s'appelle ?
- Nathan.
- Nathan ?!
- Nathan.

Nathan, Nathan, Nathan...

Combien de fois il l'avait entendu ce nom Kay...Il n'y avait eu que ça pendant sa jeunesse. Chaque jour on le pleurait, chaque jour on le fuyait, chaque jour on se retenait de prononcer son nom, chaque jour il nous tuait.
Alors c'était lui Nathan ?
C'était lui ce garçon maigre, avec les jours creusées, ce petit air intello avec ces lunettes rectangulaire et ce costard, cette chemise ouverte, ces cheveux pas coiffés genre je me fous de tout. C'était ça Nathan d'aujourd'hui ? Kay le regardait, la dévisageait, essayant de retrouver un souvenir dans les fossettes de Nathan. Mais rien. Il aurait besoin de son télescope martien pour qu'il aille le poser sur la lune.

- Tu le connais ?

Mélody sort Kay de ses réflexions, de ses rêves d'hier, de la mémoire de son passé. Même si tout va de travers. Ca se voit tant que ça qu'il le connaît ? Ou pas.

- Pas le moins du monde.
- Tu le regardes comme si tu avais envie de le tuer.
- J'ai peut-être envie de le tuer.
- Pourquoi ?
- Parce que.
- D'accord.

Elle n'en a pas demandé plus parce que parfois, Mélody, elle aussi elle a envie de le tuer Nathan. Le tuer à coups de pinceaux remplis de peinture jaune pour lui dessiner le zèbre sur le cœur, de peinture rouge pour lui accrocher des pommes vertes sur les oreilles. Elle veut le tuer parce qu'elle l'aime trop et que ça lui fait mal. Et la haine. Sans N. Plus assez de force pour passer la haie des souvenirs, plus assez de force pour faire semblant encore.

Alors c'était lui Nathan ...

Il ne le décevait pas vraiment, mais à vrai dire Kay avait imaginé un type plus grand, plus fort et puis surtout plus beau. Ce type là-bas n'était pas spécialement beau, ni moche d'ailleurs, plutôt le genre de type qu'on ne remarque jamais nulle part. Seulement voila ce qui brûlait encore dans le cœur de Kay c'était l'image d'un vieillard allongé sur son lit pour la dernière fois, respirant l'air de son dernier jour sur terre, appelant son fils de toutes les faibles forces qui lui restaient et de se heurter seulement au silence et à l'ignorance avant de s'en aller.

Alors c'était ça Nathan...

Oh j'aime pas t'faire mal aux yeux xD.
Enfin si, d'un côté oui je crois que j'aime ça, ne m'en veux pas, mais voila c'est vraiment parce que c'est toi, la plus belle prune de l'été.

Waga.

Le passé de Kay.
Nathan y est donc lié.
Rhaaaa c'est passionnant xD
Encore ? <3

Aller, soyons fous, encore ^^



_____





III
.



- Il a encore téléphoné ?
- Oui.
- Nathan...
- Quoi ?
- Je suis sûre que t'as encore raccroché.
- Oui.
- Tu ne devrais pas Nathan. Ce n'est pas comme ça que les choses pourront s'arranger un jour.
- Mais c'est ça que tu ne veux pas comprendre Mélody ! J'ai pas envie que ça s'arrange, j'ose même plus le regarder, le toucher, je sais plus comment l'aime ni comment lui parler. C'est mort, il n'y a plus rien à réparer.
- Mais Nathan...C'est pas comme si c'était un étranger non plus.
- Ca l'est maintenant.
- Et toi Zaina qu'est-ce que t'en penses ?

Zaina était assise sur le grand tabouret à côté de la fenêtre. Elle peignait les vitres en bleu, pour qu'il fasse toujours beau. Elle portait son éternel tablier rouge sur sa robe blanche. Zaina ne change jamais de vêtement, elle change d'espoir comme on change de chemise. Sourire en poche et le monde s'incline devant elle.

- Moi je pense qu'il faut que vous a'étiez vos questions idiotes. Nathan et Eugène ne se connaissent plus. Ils ont juste besoin d'une seconde 'encontre. Et on ne fo'ce pas ces choses là. Si ils doivent se 'etrouver ils se 'etrouveront.
- Merci Zan'.
- A'êtes avec ton me'ci toi. J'app'ouve pas ce que tu fais non plus. Moi je vous donnerez qu'un conseil, n'oubliez pas not' monde, vous savez, celui qui nous b'ule dans l'cœur.

La réalité n'existe plus quand Zaina parle, Nathan oublie le téléphone et Mélody ses sermons, tout retrouve sa couleur sous les yeux noirs de Zaina et sa peau chocolat coule dans les tasses de café, ça donne un meilleur goût. Alors ils s'en vont tous les trois, ils restent là, mais ils partent, une toile blanche est le plus beau des avions, des bateaux, la plus belle des voitures, des chaussures, qu'importe. Ils s'en vont. Zaina est devant la fenêtre, elle peint les vitres en bleu, pour qu'il fasse toujours beau. Nathan est debout, il regarde le zèbre jaune accroché au-dessus de son chevalet et il peint les lendemains tristes de Mélody. Mélody dessine la musique et rigole quand il ne faut pas. Ca sent un peu la vie chez eux. Mais le rêve n'est pas éternel, la vie se perd et le téléphone sonne une nouvelle fois. Ils reviennent. Zaina décroche.

- Allo ?
- Bonjour Zaina, est-ce que je pourrais parler à Nathan s'il te plait ?
- Vous êtes obligé d'appeler ici ? Je c'rois qu'il avait dit qu'il ne voulait pas vous pa'ler.
- Ecoute Zaina je t'aime beaucoup, mais si j'appelle ici c'est parce que Nathan est toujours chez toi et il faut que je lui parle, c'est important.
- Qu'est-ce que vous lui vouliez ?
- Je suis son père, je crois que ça suffit...

Zaina ne dis rien pendant un moment, c'est la première fois qu'elle entend cet homme se présenter comme le père de Nathan, avec le temps elle pensait qu'il avait abandonné. Il faut croire que les hommes sont peut-être plus forts qu'on ne le croit.

- Nathan, c'est ton père...
- J'ai pas de père.
- Désolée, monsieur, mais il ne peut pas vous pa'ler pou' le moment, il est occupé.
- Zaina...Tu es adorable à essayer de me cacher que mon fils refuse encore de me parler, mais s'il te plait, la prochaine fois pose la main sur le combiné pour que je n'entende pas ce qu'il dit.

Bip...Bip...

Il y a un silence pesant dans la pièce, personne ne sait où se mettre, les bleus de Zaina ne se mélangent plus et Mélody esquisse des fausses notes. Silence trop lourd, qui les écrase tous.

- Nathan peut-être que tu devrais...
- Ca vous direz d'aller boire un verre les filles ?
- Mais Nathan écoute moi au moins...
- Non Mélody, je n'ai pas besoin que tu t'incrustes entre moi et mon père pour recoller les morceaux cassés entre nous. Et puis de toute façon au lycée tu n'avais jamais de colle dans ta trousse.
- ...
- Moi je suis pa'tante pour boi'e un coup.
- Merci Zan'.

Et ils sont repartis tous les trois, direction l'Orientale, parce que là-bas une hirondelle survole Lazphodelia.

Lazphodelia. Fou comme j'aime ce nom, quand même.
Camille, j'ai hâte. Juste quelques dodos encore. Fou comme je t'aime, quand même. <3.
Zaina. J'aime beaucoup beaucoup ce personnage.
Continue, amour.

Zaina.
Tout et rien, et encore plus.
C'est ça Lazphodelia.
Je l'comprends un peu mieux à chaque fois.
<3

Lazphodelia et le coeur qui bat.
J'crois te l'avoir jamais dit...
Merci
Bordel
Merci
Pour ce rêve qui englobe tout l'Océan et qui l'fait valser
<3

Melody, Nathan, Zaina, Kay...
Ils me manquent tous.
Dis, j'peux avoir un Lazphodelia ? <3

juste ces larmes qui dégoulinent.
J'ai beau me retourner y'a personne à qui j'pourrais les refiler.
reviens.

Terrible.
Le pire c'est que j'ai l'impression que tout se casse la gueule. Et j'espère, mon dieu j'espère, que ce n'est qu'une impression. Ca me ferait bien trop de mal de tout reccommencer.