[TH] Funambules, les mains dans les yeux.

J'avais juste envie de la mettre ici.
Comme ça.
Tant pis si ça plait pas ^^






Flash en anglais ça veut dire : éclair.
Flash pour un drogué ça veut dire : spasme.

Préface de Flash, Charles Duchaussois

Blessure n°1, To Die A Virgin _ The Divine Comedy

« Un deux trois…Un deux trois…Un deux… Flash relève la tête ! »
« … »
« Un deux trois…Un deux tro… Flash ! Souris ! »
« … »
« Un deux trois…Un deux trois…On reprend ! Flash t’es à contretemps ! »

Et c’est toujours comme ça, ça tourne toujours à l’envers quelque soit la position dans laquelle je suis. Flash fais ci fais ça. Flash souris ! Flash relève la tête ! Ce gars là n’a que ces mots à la bouche.

Sourire.
Relever la tête.

Et c’est toujours comme ça, ça tourne toujours à l’envers quelque soit la position dans laquelle je suis. Sourire et relever la tête sont les seules choses que je ne sache pas faire dans cette pièce qui pue la sueur. Les autres autour de moi ne savent même pas aimer le plancher sous leur satin rose. Et moi je baisse les yeux pour l’aimer pour dix. Flash, relève la tête ! Ouais, ouais on sait, je vais finir par le connaître son baratin. C’est toujours la même rengaine parce que sa haine il n’a toujours pas réussi à la ranger, il n’a toujours pas compris que ça n’avançait à rien de me briser le moral à coup de coup de bâton sur le plancher. Mon moral ne risque pas de se briser tant qu’il sera fermement attaché entre ces deux petites bandes roses.

« Un deux trois…Un deux trois…Un deux trois… »
« … »
« Un deux trois…Un deux…Flash ! Avant de t’envoler par la fenêtre envole toi entre les notes de Chopin ! »
« … »
« On dit oui Monsieur Ivanovitch ! »
« Oui Atlas… »
« Pardon ? »
« Oui monsieur Ivanovitch ! »
« Bien. On reprend…Un deux trois…Un deux trois… »

S’échapper par la fenêtre…Un grand bâtiment sur l’avenue de l’Opéra avec toute une façade en verre. On voit les oiseaux qui font la course avec la fumée des pots d’échappement et le soleil qui protège tout ce petit monde assis au coin de l’univers. Monsieur Ivanovitch regarde le ciel se coucher et les étoiles devenir noires. Nous on est toutes là haletantes pendues au moindre mot qui pourrait sortir de sa bouche et on attend le cœur jouant à la balançoire avec deux entrailles. Il nous fait souffrir et il le sait, il nous torture et il le sait. Et ça lui plait. Je crois que c’est pour ça qu’il ne m’aime pas et qu’il cherche sans arrêt à me rabaisser devant tout le monde. Parce que je suis la seule à soutenir son regard dans ces moments là. La seule qui se tient bien droite, les mains sur les hanches, le cil relevé et qui le regarde avec une expression de dédain. Affrontement entre deux prédateurs pour savoir lequel va l’emporter sur l’autre. Et c’est toujours lui qui gagne, on ne peut rivaliser contre le mal réincarné.

« Une dernière fois. Flash tu vas devant. »
« Pourquoi ? »
« Sans discuter. »
« Oui Monsieur Ivanovitch. »
« Un deux trois…Un deux trois…Un deux… Flash relève la tête ! »
« … »
« Un deux trois…Un deux tro… Flash ! Souris ! »
« … »

No Comment.
Je t'aime et ça suffit.


[J'ai retrouvé 3 affiches de Muse, une interview, un tit poster, 2 cartes postales et un autocollant ]

Han *___*
Génial, le pied whaaan.
Je t'aime aussi.

L'occasion est trop belle et ce serait pas éxcusable.

Magnifique de la reposter ici, j'irais jusqu'au bout cette fois.
Promis sur la Lune.


<333

Han.
Quand j'ai vu que tu l'avais postée ici, ça m'a fait louper un battement.
Redécouvrir sur fond noir.
Aimer encore plus fort.
Tu sais tout ce que j'pense de Flash.
Et combien j't'aime.

Han <3
Je l'avais commencée sur la PO, mais y avait déjà 40 pages, et j'avais pas pu suivre.
Heureuse que tu l'ai repostée ici =)
Exceptionnelle <3
Dès le début, déjà.

Merciiiii <3





Blessure n°2, Hysteria _ Muse

Tu sais, je n'ai jamais été aussi heureux que ce matin-là.

Mais c’était ce matin, le soir est passé et le jour prochain arrive, le soleil commence même à se lever et c’est toujours la même chanson qui tourne en boucle. Un jour le disque se rayera mais ça sera tant pis, ça sera comme ça, c’est la vie, à quoi bon essayer de se faire de fausses illusions ?

Elle n’est toujours pas rentrée, mais c’est normal, c’est normal, qu’elle reste défoncée dans une rue de la ville à confondre le fond de la Seine avec le paradis, elle ne mérite pas mieux.
Je sais ce qu’elle fait, elle tape, elle tape, toujours plus, toujours plus blanc, une, deux, trois, dix lignes peut-être même. Et les mains de garçons en ébullition hormonale glissent sur son corps, sa poitrine, son ventre et même encore plus bas. Je crois bien qu’elle s’en fout, je crois bien que ça lui fait plaisir même.

Ce n’est pas pour rien qu’elle s’appelle Flash.
Une ligne et le voyage commence.
Une étoile qui ne brille même pas assez longtemps pour avoir le temps de respirer.

Aujourd'hui je suis très loin de ce matin d'automne.

Les clés dans la porte, des bruits de pas dans le couloir et là voila qui s’avachie sur le canapé à côté de moi, un coup d’œil vers l’horloge.

05h38

« Qu’est-ce que t’as encore fait Flash ? »
« Pose pas la question alors que tu le sais bien. »
« J’suis sûr que tu t’es encore faite baiser par tout ce qui te passait devant. »
« Pose pas la question si tu le sais. »
« Je pose pas la question, j’ai juste pitié de toi. »
« Ouais c’est ça…Moi aussi je t’aime Bill. »
« Fout toi de ma gueule. »

Ca puait l’alcool, la cigarette et le sexe ici. Dans ses cheveux quelques poussières d’une vie passée bien trop vite regrettée, des petites poussières blanches qu’on appelle coke, défonce, cocaïne, poudre, coco, blanche, charlie et j’en passe et des meilleurs.

Des petites poussières blanches appelées mort. Ca se lisait dans ses yeux.

Essayez d’imaginer une demoiselle avec la peau couleur lune, les cheveux couleurs désert d’Orient portant un tutu rose pâle, un chignon défait sur la tête, un maquillage noir qui coule sur ses joues comme si elle pleurait la misère du monde et une cigarette qui n’en finit pas de se consumer dans un poignet parfaitement cassé. Une danseuse étoile cocaïnomane rêvant de devenir chanteuse.

Une danseuse étoile cocaïnomane rêvant de devenir chanteuse.

Je l'aime, Flash. J'vous aime, toi et ton p'tain de talent.
Lecture toujours aussi envoûtante.

Merci. Encore.

Wahou.
Flash et sa peau couleur lune <3

Bordel de scheisse [L]
C'est une simple merveille.
Et ces personnages. Ces personnages.
Rien de plus beau que de relire ces sublimes mots.

Rha.
Toujours cette morsure au coeur.
Tout coule de sens, même si ça bascule légérement vers l'irréel.
La confusion règne dans mon esprit, et elle a la saveur du miel.
Encore ? <3

Blessure n°3, Nothing else matters _ Metallica

Elle était dans la cuisine quand c’est arrive. Bien sur elle ne s’était doutée de rien mais elle avait commencé à se poser des questions quand les tambours avaient commencé à marteler son cœur d’angoisses folles. On dit que la folie atteint la vieillesse. Il avait pourtant seulement dix-sept ans et sept ans d’internement derrière lui.

Il s’inventait des souffrances pour mieux périr entre les prunelles du monde. Ses passions n’étaient que des illusions, des bougies qui ne se sont jamais éteintes. Elle n’a pas pleuré. Elle a posé le tablier sur une chaise, s’est lavé les mains et elle a monté les escaliers en moquette.

L’habitude qui l’a prenait un peu trop à la gorge je pense. On vous embobine encore avec des mots qui n’en finissent pas de nous poignarder. Parce qu’ils ne sont pas assez plein de vie. Les souffrances souffrent. Il souffre de pas assez de souffrances. Tout ça n’a pas de sens.

On a tous des tas de mutilations, seulement on les cache sous des mitaines.

Elle a ouvert la porte de la salle de bain, parce que dans les films c’est ce que font les gens quand ça se passe mal. Ce n’est pas un corps qu’elle a retrouvé dans la baignoire, c’est une âme à la dérive, une respiration qui n’en peut plus de vivre. Il s’étouffait de trop de haine et dans ce liquide rouge qui dévalait les carreaux elle comprenait comme sa vie ce n’était que des coups de crayons qui te dessinent toute une âme en bleu. Elle n’a pas pleuré, il était pâle, les yeux grands ouvert, mais il vivait.

Comme une respiration qui n’en peut plus de vivre mais qui ne veut pas s’arrêter non plus. A défaut de vivre dont on mourir ? A cet homme là il faudrait tout lui apprendre du début, les premiers pas, les premiers sourires, les ports, les départs, les insomnies, les ennemis, les flammes, les lendemains, les mutilations, les bonheurs, la musique, les espoirs, les silences, les bars, les pays. Mais il n’a fait que s’échapper dans un camion rouge qui hurlait l’agonie de ce garçon qui ne pouvait plus parler. Dans la fourgonnette il a ouvert les yeux, sa main s’est resserrées autour de celle de la femme en face de lui, la femme qui était en lui comme il avait été en elle. Sa mère. Et au fur et à mesure du trajet c’est lui qui lui tenait la main pour la rassurer.

« Pourquoi tu m’as pas laissé maman ? »
« … »
« Pourquoi tu pleures ? »
« Je ne pleure pas. »
« C’est vrai, tu ne pleures jamais. T’as pas pleuré quand papa est parti, ni quand moi je me suis fait la malle aussi. »
« Toi t’es jamais parti Georg. »
« Si, je suis parti depuis des jours, des mois, des vies entières, je suis parti dans la musique et je ne t’aime plus comme je devrais. Je ne vis que de feuilles blanches et je m’accroche au noires pour monter sur une portée. Celle de la musique. Je suis parti dans un monde que je ne connais même pas, parce que trop de haine m’attachait par terre. »
« Alors pourquoi ta main tient la mienne là ? »
« Parce que… Parce que merci maman. »

Il se cache sous la haine, on se cache sous la peur et pourtant, ça reste si simple de dire bonjour, toujours. Quel drôle de monde…

...
Han.
...

Haha j'adore quand tu laisses des commentaires comme ça x)

loul, sont pas très constructifs pourtant^^

Mais j'sais jamais quoi dire après tes mots, aussi, c'est pas d'ma faute mdr

T'inquiète, moi j'comprends c'que t'en penses avec ça ^^

So, it's maybe perfect loul

Et bordel, ça coupe le souffle, ça met les larmes aux yeux.
Ca te prend à la gorge.
Et qu'est-c'que c'est beau <3

Merci Cara' =$
Mais garde ton souffle pour plus tard.

Waw
Toujours aussi merveileux.
Hyper captivée, des étoiles dans le coeur, et des sourires dans ma poche.
Encore =))))

Oh putain.
J'en veux encore bordel bordel bordel.
Et dire que j'ai loupé ca sur la PO o___o .

Yeah, contente que tu sois la Pao <3
Et merci aux autres =]


______



Blessure n°4, Across the universe _ The Beatles

Fiche d’état civil.

Nom : Inconnu
Prénom : Gustav
Age : Entre 17 et 19 ans.
Date de naissance : Entre 1987 et 1989
Représentants légaux : Inconnus

« Douleur, douleur, douleur … »

Un jeune homme traverse le pont des Arts, long manteau, le col remonté sur le visage pour se cacher du monde, les poings serrés dans les poches, serrés si fort que ses paumes en saignent presque. Et il marche, regardant ses pieds, à quoi ça sert de regarder tout droit, quand le monde va de travers ? Il descend sur les bords de Seine, s’assoit par terre, à quoi bon les bancs puisqu’on finit toujours par dégringoler ? Il a de l’encre qui lui coule des yeux et des larmes qui s’échappent du stylo qu’il sort de son sac. Une feuille de papier vierge qui s’allume sous la transe matinale des rêveurs frustrés.

« Douleur, douleur, douleur … »

Plonger dans la Seine, il y avait pensé des centaines de fois, mais au fond, c’est si facile de mourir, et si difficile d’être vivant. Il ne voulait pas périr dans la lâcheté comme ses parents. Ses parents… Drôle de mot qui vient souvent à la bouche des enfants, lui il en avait appris le sens il y a seulement un an.
Il n’a pas eu de vie, il n’a pas eu de sourires et de larmes, il ne sait même pas si son prénom est vraiment le sien, ni même si lui, il est vraiment lui.

Commet savoir ? Surtout quand on s’invente d’autres respirations sur papier glacé. Comme le cœur.

« Douleur, douleur, douleur … »

De toute façon la vie est pareille, ici où ailleurs, on fait du mal aux autres pour se protéger et on a mal d'aller trop bien. Tout ça n’est qu’un cercle vicieux alors lui il avait décidé de dessiner des carrés dans le ciel. Il ne connaît rien de sa vie, et alors ? Sa vie, si on peut appeler ça une vie, il se l’invente, il n’existe pas, juste quand l’encre commence à faire son anarchie, c’est des coups de crayons, des coups d’amour, des coups de vent qui l’entraînent loin de son ailleurs pollué d’absence.

Alors avec du rien il crée du tout, pour nous faire croire en nous.

« Douleur, douleur, douleur … »

Il s’est juste crée une nouvelle histoire, de nouvelles histoires, au fond on est tellement nombreux sur cette terre, que certains finiront par tomber dans l’univers et il espérait être de ceux là. Et même si son prénom n’est pas Gustav, peu importe… Il se fera appeler Espoir. Parce qu’il en faut.
Toujours.

« Douleur, douleur, douleur … »

J'aime bien pouvoir l'imaginer passant le Pont des Arts ou au bord de la Seine en pensant que j'y étais y à pas longtemps. Avec toi.

Je l'aime ton Gustav. Gustav ou Espoir.

Il est allé communier avec la Lune et la Tour Eiffel

Muhauahuahuah.
Il est gèèèère, lui aussi ! x).