A mon etoile.

Fallait que j'la poste ici. Parc'que j'ai peur de pas pouvoir la finir. Mais si elle est sur la PB, j'aurais sûrement le courage.

Si tu parles, tu meurs. Si tu parles pas, tu meurs. Alors parle et meurs!

Mes ballerines à la main, Kurt dans la tête et la mer dans le coeur, je joue les funambules sur le bord du trotoir. Quinze mètres me séparent de la route, et pourtant j'ai l'impression que ce sont mes quinze années qui m'éloignent de la Terre. Les jambes qui tremblent; les genoux qui se cognent, les bras qui s'envolent, le coeur fermé et les yeux dans le vide, je joue les funambules sur le fil de la vie. Souffrance jouissive. Qui part de mes pieds écorchés par le goudron, qui passe par mon coeur écorché par la vie et qui finit son chemin sur mes joues écorchées tout court. Sautera, sautera pas.
Boum. Mon coeur a sauté. Boum. Mes pensées aussi. Un pied qui danse dans l'vide. Et l'autre qui s'apprête à le rejoindre au dessus des voitures. Boum. J'ai sauté. Souffrance jouissive. Qui part de nulle part pour finir partout. Han. Comme j'aimerais. Mais non. Mon coeur a sauté, mais moi j'm'assois sur le rebord. J'ose pas le suivre. Mais lui j'le vois, il est en bas. Les voitures lui roulent dessus sans s'en rendre compte. Mais de toute façon, qui a déjà fait attention à mon coeur, hein? A part elle.
Depuis qu'elle est plus là, mon putain d'coeur est à l'abandon. Envahi par les mauvaises herbes, torturés par les coups des gens qui passent. Elle savait s'en occuper, elle savait comment le guérir. Elle savait le faire sourire. Oui elle savait, et tout ça au passé. Maint'nant elle ne sait plus rien faire. Juste rester au fond d'son lit, morte de trouille à l'idée de sortir de sa chambre. Elle ne sait plus sourire, elle ne sait plus vivre. Je n'suis même pas sûre qu'elle sache encore qui je suis. Ni qui elle est. Elle ne veut pas mourir, non je n'crois pas. Mais elle ne veut pas vivre non plus. Portable qui vibre. Pas envie. Mais c'est elle. Et pour elle je ferais tout.

"Allo?"
"Dime?"
"Joe, ca va pas?"
"Réalise ton rêve, ma Dime. Ma Lo'."
"Joe, qu'est-ce qu'il s'passe?"
"Soit célèbre, vit de ta musique, resuscite les gens comme moi avec ta belle voix"
"Joe.."
"La mienne en a trop marre de s'élever. C'est la dernière fois que tu l'entends, Lo'. "
"Dis pas d'connerie, Joe!"
"Je t'aime, Laura."

Biip..Biip...Biip

Coeur qui bat, trop fort, trop vite. Il va exploser. Souffrance loin d'être jouissive, souffrance atroce. Qui part de nulle part pour finir partout. Je n'prends même pas la peine de remettre mes ballerines. Je les jette sur l'autoroute. Ou j'essaie. Y'en a une qui me reste dans la main, tandis que l'autre va finir sa vie sous les roues des voitures. Et je cours. Parc'que quelque chose s'est éteint, quelque chose merde et cette putain d'terre continue de tourner, tourner à m'en donner l'envie de vomir, tourner à me tuer. J'avale les rues, je descends les kilomètres, j'ai mal partout, je cours, je n'dois pas m'arrêter, courir c'est tout c'que j'dois faire, courir avant qu'il soit trop tard, courir avant la fin d'mon monde. Courir avant la fin d'Elle, avant la fin du café, avant la fin tout court. Avant que la Terre s'arrête de tourner. Et son immeuble en face de moi, les sirènes trop fortes, qui me hurlent "TROP TARD FALLAIT COURIR PLUS VITE", les phares de l'ambulance qui me narguent, parc'qu'ils brillent plus fort que moi. Et la voix d'un homme qui m'achève.

"C'est fini."

"C'est fini"

Oui, c'est bel et bien fini. Ma vie, mes rêves, mon sourire, Joe. Tout est bien fini. Et la Terre, qui continue de tourner, qui tourne tell'ment vite que j'ne suis plus la cadence, et que j'm'écroule sur le macadam. Tell'ment vite que j'voudrais l'arrêter, mais je n'ai plus de force, pas même pour respirer. Et même quand on me prend la main, quand on m'aide à me relever, la Terre tourne tell'ment vite que j'ne tiens pas debout. Elle, elle s'appelait même pas Joe. Elle s'appelait Sonia. Mais elle haïssait tell'ment ses parents qu'elle refusait qu'on l'appelle par un prénom qu'ils auraient choisi. Sonia. Son'. Sun. Comme le soleil. Mais ca faisait longtemps qu'elle brillait plus. Elle s'était éteinte, et avait arrêté de réchauffer mon coeur.

"Il y a une lettre, dans sa poche!"
"Ha? C'était prémédité?"
"Imbécile! Un suicide est toujours prémédité!"
"..."
"Elle s'adresse à un ou une Dime"

Lettre, suicide, Dime. Trois mots qui ne vont pas ensemble. Joe n'écrivait jamais. Joe ne voulait pas se suicider. Joe avait horreur de m'appeller Dime. Mais si, c'est bien elle étendue là, c'est bien une lettre que l'homme tient dans sa main, et elle est bien à mon nom. Et sans que j'comprenne pourquoi ni comment, j'me retrouve assise contre un arbre, la lettre dans les mains. Et j'ai peur de l'ouvrir.

"Dime,
Oui je sais, tu dois être surprise, moi, t'écrire, moi, t'appeller Dime. Moi, me suicider...Tout change. Bordel j'me conduis comme une putain d'égoïste. Jamais là, hein. Final'ment, ils avaient raison les deux vieux. Le suicide c'est la seule solution. Mais toi, ma Dime, toi t'es belle, toi tu vas continuer, encore longtemps, tell'ment longtemps que les étoiles s'éteindront avant toi. Et puis tu vas chanter aussi. Tu vas en faire ton métier, ta vie. Tu vas t'élever au niveau de Kurt. Mais surtout, ne fais jamais notre connerie. Le suicide, c'est d'la merde.
Petite lettre pour grands sentiments.
Je t'aime,
Sonia."

Sonia. Sun. Soleil éteint. J'vais chanter. A mon étoile.

Han, ma Fée Kurt...J'attendais qu'tu la postes, celle-là...
<3

=)
J'voulais la mettre plus tôt mais j'sais pas c'qui me retenais.
Etant donné que c'est une des fics auxquelles j'tiens le plus.
^^

Et c'est c'que j'fais, au d'ssus la route, ma ballerine à la main, jouant les funambules. Je chante, mais ma voix se brise. Je respire mais des piques de fer sont plantés dans mes poumons. Je vis mais mon coeur éclate. Alors je hurle. Pour que ma voix se brise plus fort, que mes poumons saignent et que mon coeur ne se remette jamais. A mon étoile. Celle qui m'faisait sourire avec son violon. Celle qui était au conservatoire avec moi. Celle a qui je n'ai toujours pas retrouvé la boîte en or. Au fond d'ce putain d'lac du bonheur, où on a jamais eu l'occasion d'aller ensemble depuis des années. Celle qui est morte. Mais je crois qu'elle l'était depuis longtemps, trop longtemps. Malheureusement je n'saurais jamais pourquoi. Pourtant j'me rapelle du jour où elle a commencé à s'éteindre mon étoile. Le directeur du conservatoire l'avait prise à part. Quand elle est revenue, elle n'a plus jamais été la même. C'était la dernière fois qu'elle mettait les pieds au conservatoire. Mais elle a continué le violon, parc'que c'était toute sa vie. Quand elle jouait, mon coeur se serrait et éclatait en même temps. Les étoiles descendaient l'admirer, la Lune et le Soleil brillaient moins fort pour ne pas lui faire de l'ombre. Et elle était grande, seule sur scène, en harmonie parfait avec son violon, et elle était belle.
Les pieds dans l'vide, assise sur le rebord du trotoir, j'hésite à aller m'éclater sur l'asphalte.

"J'ai la tête qui éclate
J'voudrais seulement dormir
M'étendre sur l'asphalte
Et me laisser mourir"

Des envies de suicide. Non, j'aime pas ce mot. Des envies de libération. Avec un grand L. Comme la Libération. Parc'que j'ai l'impression que des kommando nazis ont pris pocession de mon coeur, et qu'ils l'achèvent à coups de schague. Des envies de rejoindre mon étoile et de comprendre son geste. Des envies de retourner dans le passé et de savoir c'que le directeur lui a dit. Des envies de lui tenir la main, de chanter avec elle, et d'tirer la langue aux autres étoiles.

"Je cherche le soleil
Au milieu de la nuit
J'sais pas si c'est la Terre
Qui tourne à l'envers
Ou bien si c'est moi
Qui m'fait du cinéma
Qui m'fait mon cinéma"

Un caillou lancé sur l'autoroute qui navigue à mes pieds. Comme un ruban mortel.

"J'ai plus envie d'me battre
J'ai plus envie d'courir
Comme tous ces automates
Qui bâtissent des empires
Que le vent peut détruire
Comme des châteaux de cartes"

Une autre caillou. Qui fait s'écrouler le chateau de cartes que les étoiles avaient construit pour protéger la Lune qui brille trop fort.

"Laissez moi me débattre
Venez pas m'secourir
Venez plutôt m'abattre
Pour m'empêcher d'souffrir"

La voix qui s'éteint, comme mon étoile. Sans un aurevoir, sans prévenir. Elle prend son sac et trace la route.

"STONE! LE MONDE EST STONE!"

On ne retient pas l'écume
Dans le creux de sa main"

Seulement dix minutes que je chante, et ma voix a déjà envie de visiter d'autres ciels. Elle a déjà envie d'rejoindre mon Etoile, de manger des cerises et d'boire d'la vodka assise sur un nuage avec elle. Pour toujours, à jamais. Ca fait seulement une semaine et mon coeur explose à chaque minute passée sans elle. Mais je lui ai promis, que je chanterais. A mon étoile.

Et depuis cinq jours je chante dans ce bar où personne ne m'écoute. Mais c'est pas grave, je sais qu'elle, elle me voit et qu'elle se fout d'ma gueule parc'qu'à chaque note j'me prend un vent phénoménal par les connards qui sifflent leur bière en mattant le cul des serveuses.

Et je dois les faire chier autant que leurs grosses femmes qui baisent plus, à chanter du Calogero tous les soirs. Et je dois les faire chier autant que leurs putains d'femmes qui veulent plus qu'ils les touchent, à leur lancer des regards noirs de haine à chaque sourire pervers qu'ils m'adressent.

"On sait la vie se consume
Et il n'en reste rien"

Ma voix part un peu trop dans les aigüs, à cause des larmes qui menacent de couler. Respirer, il faut que je respire. Expirer, Inspirer. Non, merde. Inspirer, Expirer. Ne pas regarder les ivrognes et se concentrer sur la chanson. Et puis finalement, j'me concentre plus sur rien. J'me laisse transporter.

Et j'suis sur un nuage, avec mon Etoile qui me joue du violon, et moi qui joue de l'harmonica. Parc'que l'harmonica m'a toujours fait penser à un homme solitaire qui traverserait un quelconque désert avec pour seule compagnie son sac usé et ses pensées maladroites. Et j'ai plus que jamais envie d'etre comme cet homme qui n'existe peut-etre pas. J'ai plus que jamais envie de ne plus exister.

Mais à la place je chante du Calogero, parc'que Sonia, elle aimait Calogero, et j'suis sûre que de là où elle est, elle aime plus que jamais.

J'avais commencé à chanter, ce soir là. A chanter "le monde est stone". Mais le monde n'est pas stone. Il est juste bien trop compliqué pour que je puisse y comprendre quoi ce soit.

"Pourquoi tu chantes plus?"

Je l'avais pas remarqué lui. Entre petit garçon fragile et homme invincible. Des yeux plus profonds que n'importe quel océan. Un visage fin et grave. Et puis le plus important, c'est qu'il m'écoutait chanter.

"Ca sert plus à rien. Sonia n'est plus là. J'chante dans l'vide, en fait. J'suis vide. Merde."

J'ai vu l'incompréhension dans son regard et j'ai su que plus personne ne pourra jamais me comprendre. Il parait que je suis trop perchée, trop sur un nuage cramé par les feux de l'Enfer. Trop dans mon monde où seule Sonia a un jour foutu les pieds.

"C'est qui Sonia?"
"Sonia? C'est le début de tout, le sens à ma vie, la fin du monde. Sonia c'est la plus belle des étoiles, le plus brillant des soleils."
"Elle est où?"
"Quelque part au dessus de moi, quelque part sur un nuage en train de se siffler une bouteille de vodka, parc'que les anges tiennent l'alcool mieux que nous, tu sais, les anges tiennent tout mieux que nous"
"Tu sais, je pense pas que tu sois vide"
"Moi j'en suis persuadée."
"Seuls sont vides ceux qui n'ont pas la force de faire résonner leur voix. C'est mon frère qui disait ça"
"Disait?"
"Tout au passé, même la vie. Il est plus grand chose, mon frère. Une épave en train de couler dans l'océan de la vie. Un ciel bleu déchiré par l'orage de la mort."
"Qu'est-ce que tu fais ici? A m'écouter déblatérer mes conneries, à ressasser un passé trop longtemps étouffé! Va le voir, va voir ton frère, et tend lui la main, pour qu'il comprenne qu'il n'est pas seul! Ne fais pas comme moi, n'attend pas que les lumières s'éteignent pour comprendre que t'as joué à l'égoïste trop longtemps"

Encore une fois l'incomprehension dans son regard. Et puis un sourire faible et éteint qui éclaire son visage fané par le temps. L'étincelle d'innocence qui brillait dans ses yeux à foutu l'camp en même temps qu'un morceau de sa vie. Et Sonia les accueille à bras ouverts et les conserve pour les lui rendre quand le moment sera venu.

"Je crois que l'égoïste est bien trop ancré en moi pour changer quelque chose maintenant. Je crois que même si je lui donnais ma vie, mon frère n'en voudrait pas."
"Ton frère, il me fait pensé à Sonia. Elle, elle s'est éteinte à petit feu pour s'exploser dans un feu d'artifice de souvenirs et d'amour. Ton frère pour l'instant il se raccroche à la bouée de la vie, ou il se laisse couler, on ne sait pas. Mais je suis certaine que tu es conscient qu'il ne tiendra pas longtemps. Moi je le savais pas. Je pensais qu'elle tiendrais jusqu'à ce que moi j'en finisse. Mauvaise surprise. Va le voir. Sors de ce bar et fais au moins semblant de te diriger vers lui. Que demain en me réveillant, un ange n'est pas rejoint Sonia."

Un dernier sourire et il s'en va. Comme les marionnettes, trois petits tours et puis s'en vont. Comme les marionettes, dirigé par le fil de l'égoïsme que tient la vie. Dirigé dans la mauvaise direction, la marionette va s'enflammer et la vie rigoler.
_____________________

Et maintenant j'écris la suite x)

Wow.
C'est superbe.
Une mélodie cristalline et douloureuse qui se répand partout en moi, qui s'insinue doucement dans mon coeur.
J'adore. <3

J'avais oublié comme j'aimais tes mots, j'avais oublié tu sais parce que la mer a tout emporté.
Tu m'as manqué, tes mots aussi et cette fic est une vraie météore.
Merveille.

<3
Bouh.
<3
Bouh.
<3.

J'attends la suite, ma Fée Kurt, cachée sous une des étincelles de tes mots.
<3

J'écris.
Pour vous.
Et puis pour mon Etoile.
J'vous aime.

(L)

Ca brille moins qu'au début. L'éclat dans un feu d'artifice a disparu.
__________________________________

"Dime! T'as du courrier!"

Echange de regards incertains avec le patron, sourire lumineux de sa part, étrange éclat de vie de la mienne. La dernière fois que j'ai reçu du courrier, la vie avait quitté les mots. Il ne savait pas ce qu'il s'était passé, le soir où je suis entrée dans son café, les joues barbouillés de rimmel noir et les cheveux pleins de mort. Il ne savait pas et ne saura jamais.

"C'est qui?"
"Heuu sur l'envelloppe y'a écrit 'de la part de l'égoiste'. Encore un à qui t'as fait des misères?"
"On peut dire ça comme ça"

L'envellope qui vole dans le bar fermé, pour aterrir sur la table où je sirote une grenadine. Rien n'est aussi triste que la grenadine. Rouge comme la mort et bon comme la vie. La dernière fois que j'ai reçue une lettre, ma vie s'est envoyée en l'air avec le reste du monde.

"Salut, faiseuse de morale.
Ici le petit con qui glande à pas d'heure dans des cafés pourris (sans vouloir te vexer) alors que son frère crève de trop vivre. Il va mieux. Enfin il parle, c'est déjà ça. Il chante pas encore. Ca va pas tarder je crois.
Bon, tout ça pour te dire merci. Merci de quoi, je sais pas, mais merci quand même.
Je sais pas pourquoi je vais dire la chose suivante, mais je le pense: Sonia serait fière de toi. Continue de chanter.
A bientot,
Tom"

Je sais pas si Sonia serait fière de moi, Tom. Chanter dans un café pourri, c'est pas exactement ce qui était prévu. Pas exactement. En espérant te revoir. Avec ton frère. Qu'il nous noie de son trop plein d'envie. De vie.

Une suite rapide, qui devient un peu...Bon. Sans commentaires.

____________________________________________

"Une souris verte, qui courrait dans l'herbe..."

Mes pieds se balançaient vaguement au dessus de l'autoroute, entraînant le vent dans leur danse folle. Nous étions au mois d'Aout. Depuis que Sonia n'était plus là, j'avais pris l'habitude de venir m'assoir ici, d'agiter mes pieds sous l'nez des conducteurs. Pied d'nez. C'était l'année dernière. J'essayais de me persuader que je venais ici parce que la vue me plaisait, mais je savais que c'était pour conserver le souvenir immuable de la voix de mon Etoile. Je m'assayais et je chantais. Tout et n'importe quoi. Une chanson qui me venait parce qu'il faisait beau, une autre parce que l'air sentait la framboise, ou encore une autre parce qu'il pleuvait. Aujourd'hui, le soleil était de sortie. Il s'était mit sur son 31 pour aller tirer la langue aux nuages, laissant le vent courir avec lui. J'étais bien, aussi bien que je puisse l'être. Je travaillais toujours au bar. Je chantais toujours pour des ivrognes sexuellement frustrés, mais je chantais. Je n'avais plus jamais revu Tom. Plus de nouvelles, plus rien. Je m'en foutais. Je crois. Je vivais tranquillement, aussi tranquillement que je puisse le faire.

"Je l'attrape par la queue, je la montre à ses messieurs..."
"Maman, maman regarde! La fille elle chante la chanson que la maîtresse elle nous a apprit!"

Une petite fille aux yeux bleus s'était arrêtée près de moi et me souriait de toutes ses dents tombées, le soleil balançant des rayons d'or dans sa cheveulure brune. Dans ses bras, elle serrait un ourson vert qui n'avait plus qu'un oeil.

"Tiens. Moi je suis grande, j'en ai plus besoin."

Et elle est partie en tenant la main de sa mère, abandonnant sa peluche à mes côtés. Vibrations. Portable. Message de: Patron.

"On te demande au bar. Tu sais, le calamar à casquette de l'année dernière. Bouge toi de là où t'es, il veut te présenter ch'ais pas qui. Allez hop hop hop."

Sautant sur mes pieds, j'attrapai la peluche rebaptisée Sonia et me mis à courir dans les rues. Décidément...J'arrivai au bar cinq minutes plus tard et me retrouvai face à face avec un Tom souriant, avec, à ses côtés, sa copie conforme, si l'on omettait que la copie en question était version hérisson.

Niaaaaaaaaaaa un en mot...
J'aime
Tout court.
Comme je t'aime toi.
Encore une suite, aussi ensoleillée que celle-ci, s'il te plait...

<3.
J'aime.
Ma traitresse nulle en maths qui préfère tricoter avec l'ennemie plutôt que nourrir les canards avec un Sourire =P

Ca brille de partout. [L]

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