[En cours, avec TH...] - Poudre à canon, Poussière d'étoile.

J'la poste ici. J'sais pas pourquoi mais j'y ai pensé c'te nuit.

I.Sind wir zum letzten mal zusammen ?

Tom

Une main glisse sur mon torse puis se glisse dans mon boxer...Ah non, j'ai pas de boxer...
-Tom...
Voix sensuelle tout contre mon oreille, parfum de nuit câline...Hum...Rien de mieux pour me décider à ouvrir les yeux !
-AAAAAAAAHHHHHH !!!
Merde ! Elle est...Elle ressemble à...Bah à rien en fait, justement ! Ca me réussit pas de boire apparament...Je m'écarte d'elle d'un bond, me couvrant le mieux possible avec le drap.
-Bah quoi ? Tu veux pas de mes câlins ?
-Non !
-Tu disais pas non c'te nuit...
-Ouais mais c'te nuit...Bah y f'sait nuit justement !
Oops, elle va pleurer je crois, elle est vexée...Rageusement, elle saute du lit. Je détourne le regard face à son corps nu. C'est pas de la gêne, juste du dégoût. Elle s'en aperçoit et rougit, les larmes aux yeux. S'emparant de la couette pour se cacher, elle court dans la salle de bains et en ressort quelques minutes plus tard, habillée. Après un dernier regarde larmoyant et plein de colère, elle claque la pote de ma suite.
-Sauvééééé !
Je suis définitivement un salaud, mais c'est comme ça qu'elles m'aiment toutes, non ? En tout cas, moi c'est comme ça que je m'adore ! Je saute à mon tour du lit et m'observe dans la grande glace juste en face. Mince mais pas maigre, grand, plutot bien fait, un visage d'ange, j'ai vraiment tout de l'homme parfait ! Non, je plaisante ! Je m'aime juste comme je suis. Un regard à mon portable...11h48...Merde, les mecs doivent m'attendre...Un saut à la salle de bains et je dévale 4 à 4 les marches qui me mènent dans le restaurant de l'hôtel. Je choppe quelques fruits dans une panière et fonce rejoindre mon frère et mes potes dans le hall.
-TOM ! On avait dit 11h30 !
-J'ai eu un petit contretemps...
-Du genre ?
Je leur explique rapidement mon réveil cauchemardesque. Comme je m'y attendais, Bill, Gustav et Georg sont morts de rire...
-Sympa...Vous pourriez au moins compatir...
-Oh mais on compatit...Avec ta pauvre conquête !
Mon poing part tout seul et atteint Gus dans l'épaule.
-Aïïïeuh ! Casse pas mon outil de travail !
On éclate tous les 4 de rire. Putain que j'les aime ces 3 mecs !
-Bon, on devrait peut-être y aller, on a rendez-vous à 12h30 !
Ah Bill, la tête pensante du groupe, pas mon jumeau pour rien, tiens ! On est vraiment sur la même longueur d'onde, à part niveau "relations amoureuses"...Mais ça m'empêche pas de le considérer comme la personne qui compte le plus au monde pour moi. Bref, j'arrête mon roman-chamallow, ils vont finir par partir sans moi !
Par chance, la rue est vide de groupies, ça nous permet de nous balader un peu et d'aller à notre rendez-vous à pieds. On marche en papotant de tout et de rien. Georg nous expose encore une fois ses grandes théories sur l'appétit sexuel des filles en fonction de la couleur de leurs yeux...Mais une déflagration noie le flot de ses paroles...Gustav s'affaisse sur le sol...Une silhouette s'enfuit...J'entends des cris autour de moi...Comme un enfant, je ferme les yeux...Un cauchemar, c'est qu'un cauchemar, je vais me réveiller et la fille de ce matin sera là...Mais quand j'ouvre les yeux, rien a changé...Gustav est toujours allongé par terre, le crâne éclaté sous l'impact de la balle, ses yeux morts fixant le ciel gris...Bill me secoue...
-Appelle les pompiers bordel, Tom !
Je sors de ma torpeur et atrappe mon portable...Les sirènes de police retentissent déjà au loin et je vois Georg s'approcher de nous, le fugitif au bout du poing. Il le jette violemment à nos pieds. Je tombe à genoux près de Gustav et prend sa main dans la mienne.
-T'en fais pas, Gus, ça va aller, ils vont te guérir, on dira que t'es tombé de ton lit, comme ça tu seras pas emmerdé par les interviews, d'accord ? Allez, mon pote, regarde-moi ! Réponds-moi !
Une main se pose sur mon épaule, un pompier me tire en arrière et m'éloigne du corps inerte de mon ami...Il m'emmène auprès de Georg et Bill. Mon frère pleure.
-Pleure pas, Bill, il va s'en remettre, tu le connais !
-Non bonhomme...Il s'en remettra pas...C'est fini pour lui...
Je me retourne vers le policier qui m'a dit ça et le regarde, incrédule...Bill hurle à la mort et tombe dans mes bras. Georg reste très digne mais je vois ses machoîres se contracter, il retient ses larmes...Les miennes affluent à la surface de mes yeux, mais je ne dois pas pleurer, je dois être fort, pour Bill...Des pompiers soulèvent un brancard sur lequel repose le corps, immobile à tout jamais sous son linceul, de Gustav...Les flics, eux, ont déjà embarqué le salaud par qui tout ça arrive...Je lâche Bill et me jette contre la portière derrière laquelle il est à l'abri.
-Connard ! T'as brisé 4 vies en une, t'es heureux ? T'as tout foutu en l'air, enfoiré ! Putain de fils de sa race la pute !
Il lève les yeux vers moi, effrayé quelques secondes, avant de me faire un sourire...démoniaque...Un flic me choppe par l'épaule et me ramène auprès de mon frère, qui s'accroche à la casquette ensanglantée de Gus comme à un morceau de lui encore en vie...
Mon portable sonne...Dave...Merde, l'interview...
-Allo ?
-Tom, mais putain, vous foutez quoi ? On vous attend là !
-Dave...
-Quoi ? Tu t'es encore bourré la gueule ?
-Non...Dave...
-Tu t'es tapée la nana d'un Mr Muscle et t'es à l'hosto ?
-Non !
-Alors pourquoi vous êtes pas là, bordel !
-PARCE QUE GUSTAV EST MORT !
-...Quoi ?
-Il s'est fait tirer dessus dans la rue...
-Quelle rue ?
-La rue de l'hotel...
-On arrive...

Han. Nan. Pas lui. Pas Gus. Par ce mec parfait. Wah, j'ai mal au coeur. Pourquoi c'est pas un cauchemar ?

C'est un cauchemar rien que de l'écrire.
Un peu plus douloureux à chaque fois que j'le poste.
Et c'est que le début.
<3

Putain de fic.
Putain de Toi.

Bordel.
Gustav' est mort.
Fic' surprenante.
J'adore.
=]

Et moi j'vous aime <3

II.Goodbye me friend...

Tom

Nos 4 producteurs nous rejoignent. Leurs visages sont graves, inquiets. J'sais pas si c'est à cause de la mort de Gus ou de l'avenir plus qu'incertain de leur gagne-pain...Daven les plus proche de nous 4, sort Bill des bras de Georg. Mon frère est réduit à l'état de loque humaine...Même Bob l'Eponge peut pas évacuer autant d'eau...
-Putain mais quelle bande de con !
-Pat'...C'est pas le moment...
-Nan mais t'as vu ça ? Ils sortent sans garde du corps et surtout, après que l'autre se soit fait dégommer, ils se mettent pas à l'abri hein !
-Ta gueule connard !
Je me jette sur cet enfoiré de Patrick et lui pète le nez d'un coup de poing. Du sang gicle. Il m'atrappe par le col et me frappe au visage. Je sens ma lèvre s'ouvrir et du sang chaud couler sur mon menton. On échange des coups, j'ai tellement mal au coeur que la douleur physique ne m'atteind plus. Plus il me massacre, plus ma rage s'accroît. Et je finis par exploser...Je lui fracasse la tête à coups de genoux, mais les autres réussissent à nous séparer...
-Arrêtez ! Ca sert à rien de se taper dessus merde ! Pat , tu restes calme, t'abîmes pas Tom, on a besoin de lui ! Et toi...Allez, rentrez à l'hôtel, tous les 3...Nous on va s'occuper de tout régler avec les flics et après...On appellera les parents de Gus et Sophie...
-Tu crois pas qu'ils préfèreraient l'entendre de notre part ?
-Tu penses être assez fort pour ça, Bill ?
-Oui Pete...
-Très bien...Occupez-vous de prévenir ses parents et sa copine...On se chargera de tout le reste...Et surtout, vous restez à l'hôtel jusqu'à nouvel ordre, vous ne parlez à personne et vous attendez nos directives.
-Ok...
-Ca va aller, les gars ?
-Oui Dave. Ca va aller. Notre ami est mort, mais ca va aller !
Georg pose sa main sur mon épaule pour me calmer. Mon frère me prend la main et on se dirige tous les 3 vers l'hôtel, non sans un regard assassin de ma part pour Pat...In se contente de me snober, comme à son habitude...Enfoiré...J'ai jamais pu me le saquer celui-là...Il se contente de faire son job, c'est à dire engranger le maximum de fric sur notre dos...
Sans savoir comment ni pourquoi, sans même se consulter, on se retrouve dans la chambre de Gus, sur son lit...Et sans un mot, je tends la main vers le téléphone. De mémoire, je compose le numéro des parents de Gus...Quelques sonneries...Et enfin une voix...
-Allo ?
-Madame Schäfer ? C'est Tom...
-Oh Tom ! Comment vas-tu mon grand ?
-Je...Je préfère ne pas répondre...
-Que se passe-t'il ?
-J'ai une très mauvaise nouvelle à vous annoncer...
Ma voix se brise en milliers de sanglots...La mère de Gustav semble inquiète, sa respiration est précipitée...
-Quoi ? Tom !
-C'est Gustav...Ce...Ce matin...Dans la rue...Le coup de feu...La balle...Gustav...Mort...
-Que...Quoi...Non !
Elle fond en larmes, j'entends des murmures derrière elle...Surement sa fille et son mari...Putain...Gustav, pourquoi tu me fais faire ça ?...
-J'suis désolé...
-Merci de nous avoir prévenus Tom...Je vais appeler Dave...
-Vous voulez que je téléphone à Sophie ?
-Oui, s'il te plaît...
Elle raccroche sans un mot de plus. Bill et Georg me regardent, je secoue la tête et compose le numéro de Sophie. Lorsqu'elle décroche, c'est la même chose qu'avec la maman de Gus, en plus explicite...Sophie...La copine de Gus depuis quelques mois...Ils étaient vraiment amoureux, et une simple petite balle a suffi à tout gâcher...Non en fait, la folie d'un seul gars...Je raccroche avec une Sophie en larmes...Ca me fait mal pour elle, pour Gus, pour nous tous...Demain, ou même ce soir, la nouvelle sera dans toutes les bouches, sur toutes les lèvres. La mort de Gustav Schäfer, 18 ans, sera salie par le venin des journalistes qui ne pensent qu'au nombres d'exemplaires de journaux qu'ils vendront...
-Georg, allume la télé...
Il obéit, et immédiatement, le visage de Gustav nous saute dans les yeux...Les infos...Alors les journalistes sont plus rapides et charognards que ce que j'imaginais...Ou alors, Pat s'est pas gêné pour appeler directement les rédactions du pays entier...Quoi qu'il en soit, jemonte le son...Besoin de m'infliger cette souffrance, encore et encore...Plus qu'un ami, j'ai perdu un frère...
-Gustav Schäfer, batteur du phénomène Tokio Hotel, est décédé ce matin. Un individu a ouvert le feu sur lui alors que le groupe rejoignait à pieds le lieu où devait se tenir une conférence de presse. Le jeune homme est mort sur le coup. La nouvelle, qui s'est répandue très vite, a provoqué de nombreuses réactions dans la communauté des fans de Tokio Hotel. En effet, des jeunes filles se sont regroupées dans plusieurs grandes villes d'Europe afin de rendre hommage au jeune Gustav. Nous n'avons pas de nouvelles des autres membres de Tokio Hotel...Nous leurs présentons néanmoins, à eux et à la famille, nos plus sincères condoléances...
Hypocrites...

Beuh. A chaudes larmes. C'est ignoble, sans lui.

Rho.
P'tiin d'destin va.
Paf, dans l'coeur.
<3

Une vraie mitraillette tout ça.

Nan. Pas Gus. Pas Lui. Pas ce 'tit bout. Pas Lui.

C'est triste tout ça. Un peu trop d'ailleurs. Et si....hypocrite...

Mais j'Aime tes Mots. Et toi plus encore <3.

Chouiiiiiiiiiiteuh ?!

Rob' - Pleure pas. Pas encore. Peut-etre que le pire est à venir.

Bim' Bam' Boom - Ouais, p'tain d'destin...<3

Vanille - Pas autant qu'tes sourires et tes mots, patate <3

Floup - C'est triste...Ouais, c'est vrai. Mais pas trop, pas encore, c'est trop tôt pour dire ça. T'sais...c'est la p'tite soeur de Déchéance, c'te fic'...Et j't'aime <3333

Huhu x')
Et j'ai hâte de voir ce qu'il leur réserve encore =]

Sa m'fend l'coeur
Toujours un peu plus
De la lire cette fic.
J't'aime
<333

<3

III.The torment and the pain.

Tom.

On reste là, tous les 3, vides et glacés...Bill chiale toujours. Georg enrage. Et moi...Je fuis...Bill tente de me retenir, mais je l'esquive. J'en ai plus rien à foutre de tout ça...Besoin d'air...Le froid de la rue m'agresse. Mais ça m'est égal. Tout comme le prénom de la première fille qui croisera mon chemin et qui finira dans mon lit. Je dois anesthésier la douleur...Mais Gus' fait foirer tous mes plans. Il joue de la batterie entre mes côtes, ou alors c'est juste mon coeur malmené. Ce connard d'organe vital me fait réaliser ma propre connerie...Je rentre. A l'hôtel, rien n'a changé. Bill s'est endormi dans ses larmes amères. Georg s'est replié dans la douleur de son sommeil. La présence de Gustav me nargue. Il fait noir dans la pièce, même s'il est seulement 17h...La couleur de mon coeur a tout envahi.
Tu sais Gus', rien que pour toi, ce soir, j'vais écouter autre chose que Sammy...Parce que je t'avais promis qu'un jour, j'écouterai un des groupes que t'aimais tant. Tu te souviens, tu m'avais dit que c'était laplus belle chanson du monde...Et j'avais pas répondu, j'avais pas envie d'entendre un mec gerber ses tripes dans mes oreilles...Mais ce soir, j'crois que j'en ai besoin...Besoin d'entendre quelqu'un d'autre que moi hurler...Alors je choppe le mp3 que t'avais laissé sur ta table de nuit. Et allongé par terre, je cherche la chanson que tu aimais tant...Aide-moi, y'en a tellement...Slipknot...Vermilion part.2...Je crois que c'est ça...Alors je me laisse porter par la guitare et les paroles...Un peu plus près de toi, mon pote...

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Elle.

Je sors de mon bain. Ma peau ruisselle et fume sous l'effet de l'eau brûlante. Il est 17h, mais je viens de me lever, un mauvais pressentiment me tiraille...Je m'habille rapidement. La maison est vide, je suis seule comme toujours depuis la mort de mes parents. La solitude, ca devient une habitude, mais on s'y fait jamais vraiment...J'ai entendu cette phrase dans une chanson, et j'l'aime bien. Elle est tellement vraie...Alors je compense le vide par la musique. Je remplis la maison de bruit pour ne pas entendre le silence pesant qui me crie que je suis seule. J'allume la télé, le pc, la radio. Tout ce qui peut m'accompagner dans la danse macabre des heures qui passent, toujours plus longues...Les pages s'affichent sur l'écran. Les touches glissent sous mes doigts. Quelques conversations s'ouvrent. Les pseudos se ressemblent tous. Love TH, TH-4-Ever, Billou je t'aime...Le mien fait comme une tache sombre là au milieu...[вℓαυє αυgєи] --» иαмє υивєкαиит, ι¢н вιи єιи νєяgєѕѕєиє кιи∂...L'allemand, c'est pas en référence à TH. C'est juste parce que je suis d''origine allemande et que j'ai toujours adoré parler la langue. C'est Maman qui m'a appris...
Une enième conversation s'ouvre...Sophie...Une amie allemande, justement...Etrangement, tout est noir dans ses mots...Son image, son pseudo...Ohne dich für immer mein Stav...Elle vient pour m'apprendre que son copain est mort ce matin...Son copain...Gustav...Le batteur de Tokio Hotel...
[вℓαυє αυgєи] --» иαмє υивєкαиит, ι¢н вιи єιи νєяgєѕѕєиє кιи∂dit :
ca va aller ?
Ohne dich für immer meine Stav... dit :
j'te mentirais si je disais oui...
[вℓαυє αυgєи] --» иαмє υивєкαиит, ι¢н вιи єιи νєяgєѕѕєиє кιи∂ dit :
désolée...je sais ce que ça fait de perdre quelqu'un qu'on aime...
Ohne dich für immer meine Stav... dit :
Harmo ?
[вℓαυє αυgєи] --» иαмє υивєкαиит, ι¢н вιи єιи νєяgєѕѕєиє кιи∂ dit :
wai ?
Ohne dich für immer meine Stav... dit :
Tu veux pas venir quelques jours chez moi ? J'ai pas envie de rester seule, et j'aurai pas le courage d'aller toute seule à l'enterrement...
[вℓαυє αυgєи] --» иαмє υивєкαиит, ι¢н вιи єιи νєяgєѕѕєиє кιи∂ dit :
Pas de probleme. Je commande mon billet d'avion et j'arrive chez toi demain.
Ohne dich für immer meine Stav... dit :
merci puce...merci d'etre là...
[вℓαυє αυgєи] --» иαмє υивєкαиит, ι¢н вιи єιи νєяgєѕѕєиє кιи∂ dit :
y'a pas de quoi. j'aurais aimé qu'on soit là pour moi aussi tu sais.
Ohne dich für immer meine Stav... dit :
oui. je sais.
[вℓαυє αυgєи] --» иαмє υивєкαиит, ι¢н вιи єιи νєяgєѕѕєиє кιи∂ dit :
J'vais te laisser, j'vais imprimer mon billet et mon train part dans 2h pour paris. J'arrive à Magdeburg demain à 10h.
Ohne dich für immer meine Stav... dit :
okay. A demain alors. Et encore merci...<3
[вℓαυє αυgєи] --» иαмє υивєкαиит, ι¢н вιи єιи νєяgєѕѕєиє кιи∂ dit :
j't'en prie. A demain. <3
J'éteind mon pc et me lève en vitesse pour préparer mes affaires. Accompagner So' à l'enterrement...Ca veut dire rencontrer les 3 survivants de Tokio Hotel...S'il y a bien une chose qui ne me tente pas, j'crois que c'est bien ça...

On a tous besoin d'quelqu'un.
Moi j'ai b'soin d'voir
Tes mots défilés
Sous mes yeux.
Tu brille j'te dis.
Tellement fort.
J't'aime <3

Hihi... So'...

Gus' partie est troies âmes en peine partit en même temps
dans un grand fracas de larmes mais elle reaparaitron ces âmes
si belle elle reviendront grace a une belle âme en peine
arivée de nul part pour ariivé quelque part
j'attend la suite avec impatiente la MISS

IV.The day you slipped away was the day...

Harmony

Le train roule vite. Le temps passe vite. L'avion atterrit vite. Et Sophie est là, elle m'attend. Elle pleure en me serrant dans ses bras. Maladroite, je ne sais pas quoi faire face à la douleur des autres. La miennes, j'l'ai noyée dans la solitude pour la rendre plus forte. J'l'ai lancée sur un rail de coke pour qu'elle revienne plus rapidement.
-C'est quand ?
-Dans 2 jours. Le temps qu'ils rapatrient le corps après l'autopsie d'aujourd'hui.
-Okay...
Elle pleure toujours mais ses mots sont vides de toute émotion, comme détachés d'elle. On dirait presque qu'ils ne lui appartiennent pas. Peut-être que c'est le cas. Peut-être qu'elle recrache des mots qu'on l'a forcée à avaler.
-Les garçons arrivent ce soir. Ils vont dormir dans leur appart je pense. On ne les verra pas avant...Enfin tu sais...Dans 2 jours...
Les voir...Voir Tom...Je sais pas si j'arriverai à rester calme...Trop de souvenirs...Et pas seulement des bons.

*****************************************

Tom

Allongé dans le noir, j'écoute en boucle cette chanson. Elle me hante. Bill et Georg se remettent doucement en mouvement, mais moi, je ne peux pas. Je reste bloqué à ce jour funeste où le crâne d'un de mes meilleurs amis est parti en miettes sous mes yeux. Cet aprem', c'est la confrontation avec le salaud qui a buté Gus. J'sais pas si ma tête me portera, j'sais pas si mon coeur tiendra le coup. Mais comme disait Gustav, qui vivra verra...Bah toi, tu peux plus rien voir...Putain, que j'suis con...
Face à face avec ce connard pendant que Gus sera sur une table de métal froid, le corps ouvert, exposé au regard d'un médecin légiste sinistre et psychopathe refoulé...Et dans 2 jours...
C'est l'heure. On nous fait entrer tous les 3 dans un bureau spacieux et lumineux. L'autre est là, à l'opposé de nous. Regard de démon. Mains entravées par les bracelets de fer. Un flic de chaque coté, la main sur son épaule. Je sens Bill se crisper. Georg serre les poings. On nous fait asseoir. Et le calvaire commence. Il refuse de parler devant nous. Au bout d'un long moment, voyant que j'ai du mal à garder mon calme, les policiers finissent enfin par le faire craquer.
-Alors, tu vas te décider, oui ?
-Ok, c'est bon...J'voulais venger mon frère. Parce qu'ils l'ont tué !
-Pardon ?
J'veux bien avoir tous les vices, mais j'me souviens pas avoir tué un gars !
-Vous avez volé le succès de son groupe ! Et il en est mort !
-Mais de quoi tu parles, connard ?
-Tom...
-C'est pas pour vous que les producteurs étaient là, le soir où vous avez été découverts ! C'était pour Les Fils de Mandrin, le groupe de mon frangin ! Mais c'est vous qui avez été découverts ! Et il s'en est jamais remis...Un soir, j'suis rentré, il était là, allongé sur son lit, comme endormi...3 boîtes de somnifères gisant à côté de son lit ! Il est mort à cause d'eux ! Maintenant, on est quittes...
Je me lève précipitamment, prêt à me jeter sur lui, mais Bill et un flic me retiennent à temps. Je me contente de lui cracher à la gueule et je sors en claquant la porte. Une fois dehors, je remonte ma capuche sur ma tête et j'allume une clope, appuyé contre le mur du bâtiment. Des filles passent et me dévisagent. Leurs regards pleins d'un mélange de pitié, de tristesse et de désir me donne envie de gerber. Les gars me rejoignent au bout de quelques instants. On doit rentrer à l'hôtel faire nos valises pour le départ de ce soir...Le van nous attend de l'autre côté de la rue.
-Tom ! Qu'est ce que tu fous ! Tu vas pas rentrer à pieds ! il pleut ! Et c'est dangereux maintenant !
Je ne réponds pas et je continue ma route sous une pluie battante. Mes baskets claquent durement sur l'asphalte à chacun de mes pas. Je cours. Je cours pour semer mes problèmes. Peut-être que si je cours assez vite, j'oublierai qui je suis, la mort de Gustav et tout mon passé.
Peut-etre que si je cours assez vite sous la pluie, j'en ressortirai lavé de tout et neuf.
Si seulement la vie marchait comme ça...
J'arrive bien après Bill et Georg, qui m'attendent dans le hall. Sans dire un mot, on monte tous les 3 dans nos chambres...Puis passage obligé dans celle de Gustav pour réunir ses affaires...Son mp3 est toujours dans ma poche...
Van. Aéroport. Avion. Atterrissage. Van.
Et les lumières d'Hambourg qui me crèvent les yeux. On va directement à notre appart'...Je rentre le dernier mais regarde derrière moi, comme si j'allais engueuler Gus', qui traîne à chaque fois...Il ne traînera plus jamais derrière moi...Larmes aux yeux. Larmes d'adieu.
On passe la journée du lendemain cloîtrés chez nous. Pas envie de voir qui que ce soit. Pas envie de faire quoi que ce soit. Le temps se traîne...Demain, c'est l'enterrement. Ultime adieu à Gustav. Mais pour le moment, la nuit tombe seulement. Mon portable sonne. Sophie.
-Allo ?
-Juste pour vous prévenir que le rendez-vous est fixé à 9h30 chez les parents de Gusatv...
-On y sera.
-Merci. A demain.
Elle raccroche avant que j'aie eu le temps d'ajouter un mot. Je jette mon portable à côté de moi, il rebondit sur mon lit. Allongé sur le dos, je fixe le plafond en tentant vainement de faire le vide dans ma tête. Mais devant mes yeux, c'est toujours la même image depuis 2 jours...Mes nuits se résument à l'image de Gustav allongé sur la route, ses yeux à tout jamais vides fixant le ciel, sa bouche entrouverte laissant s'echapper un mince filet de sang. Et si je ferme les yeux...C'est pire.
Le ciel noir pâlit. Quelques nuages font leur apparition. Jour parfait pour un enterrement...Et c'est peut-être le seul jour où nous nous levons tous les 3 avant midi...Tenues sobres...Baggy noir, sweat noir. Pas de casquette. Slim noir, chemise noir, très peu de maquillage pour Bill. Jean noir, pull noir pour Georg. Van noir qui nous attend. On arrive chez les parents de Gustav. Sophie nous ouvre, nous fait entrer. Et mes yeux chocolat tombent dans un regard bleu glacé...
-Harmony...
Elle a changé. Elle a minci. Elle s'est durcie. Ses cheveux blonds qui lui arrivaient à la taille lui retombent désormais sur les épaules. Son teint est blanc. Elle n'est pas belle. Elle est...sublime.
-Tom...
Sa voix est basse. Elle ne me regarde plus, son regard douloureux est maintenant fixé sur ses talons noirs. Comme toujours. Drappée dans la douleur. Une douleur qui ne lui appartient pas mais dont elle se nourrit. Elle a toujours été comme ça du plus loin que je me souvienne.

**********************************

Harmony

-Tom...
Il me dévisage, cherche chez moi ce qui a changé sur lui. Alors je détourne le regard, pour qu'il ne voie rien d'autre que ce que j'accepte de lui montrer. Parce que s'il regardait dans mes yeux...Il pourrait voir tout ce qu'on a vécu ensemble...Tous ces souvenirs que je fais semblant d'avoir oubliés mais que j'ai seulement planqués au fond de mon esprit...Tous ces souvenirs qui refont surface lorsque Tom est là, ou lorsqu'on prononce seulement son prénom...Tous ces souvenirs...

Ca m'transperce le coeur,
Comme on lui a tiré dans la tête.
Et t'es ma mitraillette.
Je t'aime <3

Bordel.
(L)

Han mais comment j'vous aime, bande de folles de mon coeur <3

V.When you're gone...

Harmony

Trop de souvenirs, que ce n'est pas le moment d'évoquer. Tom finit par se désinteresser de moi pour prendre la maman de Gus dans ses bras. La pauvre femme est secouée de sanglots...On part tous pour la petite église où la cérémonie doit avoir lieu. Heureusement qu'on arrive avec de l'avance, il y a déjà une foule de groupies devant le bâtiment. Elles commencent à hurler dès que Bill pose un pied hors du van...Une partie d'entre-elles brandit des bannières colorées où sont dessinés des coeurs maladroits encadrant les éternels "Bill ich liebe dich", "Tom fick mich" ou encore "Tokio Hotel", plus ridicules aujourd'hui que jamais. Certaines vraies fans se tiennent à l'écart du groupe d'hystériques et sont facilement reconnaissables au grand G noir ornant leurs t-shirt. Quelques unes tiennent entre leurs mains tremblantes des portraits de Gustav et pleurent à chaudes larmes, comme autant de veuves éplorées. Elles ont toutes, en revanche, une rose blanche accrochée au poignet gauche, ultime hommage à l'innocence du petit batteur au visage sympathique. Oui, même si les jumeaux sont les chouchous des filles, Gustav était pour toutes un symbole de perfection et de douceur. Dans toutes les histoires tout droit sorties de l'imagination des fans, Gustav tenait le rôle du nounours confident et adorable, celui que tout le monde voudrait comme meilleur ami ou grand frère, le rôle du petit ami étant attribué à Bill ou Tom. Georg a plus souvent la place du boulet qu'autre chose...
Mais les garçons leur accordent à peine un regard avant de filer s'asseoir dans l'église, aux côtés de la famille proche. Sophie les suit, je préfère rester en retrait. Avant, j'aimais les enterrements. Mais depuis celui de mes parents, j'les évite comme la peste. Tom se retourne et me cherche du regard. Lorsqu'il me voit enfin, il tente de se lever pour venir me rejoindre mais Bill, qui a compris son manège, lui pose simplement la main sur le bras et son jumeau se rasseoit, sans pour autant me quitter des yeux. Il ne consent à se retourner que quand l'église est trop pleine pour qu'il me voie au milieu de tous les visages. La cérémonie commence...Partout où mon regard se pose, des gens pleurent. Des proches de Gustav vont lire des textes au micro. Sophie...Les mots de Victor Hugo sortent avec difficulté de sa bouche...Mais la beauté des phrases fait oublier tout le reste.
-Le prodige de ce grand départ céleste, qu'on appelle la mort, c'est que ceux qui partent ne s'éloignent point. Ils sont dans un monde de clarté, mais ils assistent, témoins attendris, à notre monde de ténèbres. Ils sont en haut et tout près. Oh ! qui que vous soyez, qui avez vu s'évanouir dans la tombe un être cher, ne vous croyez pas quitté par lui. Il est à côté de vous plus que jamais. La beauté de la mort, c'est la présence : présence inexprimable des âmes aimées, souriant à nos yeux en larmes. L'être pleuré est disparu, non parti. Nous n'apercevons plus son doux visage ; nous nous sentons sous ses ailes...Les morts sont les invisibles, mais ils ne sont pas les absents.
Larmes aux yeux lorsqu'elle se tait et retourne à sa place, remplacée par Tom qui récite un poème sublime...
-Il restera de toi ce que tu as donné
Au lieu de le garder dans des coffres rouillés.
Il restera de toi, de ton jardin secret,
Une fleur oubliée qui ne sest pas fanée.
Ce que tu as donné
En d'autres fleurira.
Celui qui perd sa vie
Un jour la retrouvera.

Il restera de toi ce que tu as offert
Entre tes bras ouverts un matin au soleil.
Il restera ce que tu as perdu,
Que tu as attendu plus loin que tes réveils.
Ce que tu as souffert
En d'autres revivra.
Celui qui perd sa vie
Un jour la retrouvera.

Il restera de toi une larme tombée,
Un sourire germé sur les yeux de ton coeur.
Il restera de toi ce que tu as semé,
Que tu as partagé aux mendiants du bonheur.
Ce que tu as semé
En d'autres germera.
Celui qui perd sa vie
Un jour la retrouvera

Il termine son texte en me regardant droit dans les yeux. C'en est trop pour moi, j'abandonne. Lâchement, je sors en courant de l'église et continue droit devant moi.
Parce qu'on a plus rien à écrire dans ce monde qui tremble. On vit dans les étoiles et on rêve sur Mars. La Lune nous invite quand la Terre nous évite. Génération droguée aux illusions...Fuir la réalité, ne plus se réveiller. On meurt chacun dans notre coin, noyés dans les mots de ceux qui savent encore parler avec le coeur.
Je lève les yeux pour reprendre mon souffle. Et c'est là que je la vois, dans son jean bleu comme le ciel noir, avec ses cheveux blonds violets qui brillent au soleil.
Y'a pas d'étoiles dans ses yeux, mais des trous plein son coeur.
-Ca m'empêche pas de vivre.
Merde. J'ai pensé tout haut. Trop haut. Tellement haut que sa voix est tombée du Soleil.
-Tu fais quoi, avec tes doigts usés et tes mains qui saignent en noir ?
-J'écris le temps.
-Ah. On t'appelle comment ?
Bonne question. Comment on m'appelle...
-Harmony. Mais personne m'appelle vraiment. Pour Light, j'suis Dark. Pour Vanille, j'suis Vanille. C'est tout.
-Folie.
-Pardon ?
-Pour moi, t'es Folie. Moi, on m'appelle Océan. Pas Océane. Océan.
-J'préfère Ecume. C'est éphémère...
Bordel, que j'aime l'éphémère...En plus, l'océan, j'y suis jamais allée, j'sais pas à quoi ça ressemble. Paraît qu'c'est grand. Et j'aime pas c'qui est grand.
Non, j'aime pas c'qui est grand. Parce que chez moi, rien ne l'est. Ni mon coeur, ni mon sourire. T'façon, j'souris pas. Et personne pense à m'le reprocher. Pis le monde, il continue à crever, même sans mes sourires.

Hey,
Mon Etoile,
Tes sourires ils sont grands,
Et puis ils brillent fort.
Faut pas qu'tu t'arrête.
Je t'aime <3

P'tain j'aurais du la lire avant, explosion de sentiments, tu m'as fait coulé des larmes, je te le jure.
Merde, ce dernier paragraphe est magique. Vermilion part.2 c'est ca que j'écoutais tout en lisant.
Bordel. T'arrête jamais.

La première fois qu'j'te lis.
Et Bordel ...
C'est tout c'qui m'vient à l'esprit.

Bordel.

Désolé.

merci, et désolée les miss.
Cette histoire est vouée à disparaitre tout au fond de l'Océan.
Elle restera désormais sur la PO ou sur mon blog.
Mais plus jamais ici.

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