Coup sur coup [En cours]

Bon, j'sais, j'en ai deux et je tiendrai peut-être pas la cadence, mais au fond, j'm'en fous, j'avais ce besoin d'la faire celle là, elle me tient pas mal à coeur =)

Coup sur coup.

La lame à l'oeil

Slak. Coupe-coupe. Slak. Coupe-coupe.
Slak a dix-huit ans et demi. Un vrai gâchis. Slak a un drôle de nom. IL vient même pas de ses origines. Non, il veut rien dire et en plus, Slak trouve qu'il sonne faux. Au début, les profs croient à une blague. Il préfèrerait s'appeler Joseph. Mais bon on choisit pas.
Sa mère est coréenne et son père chinois. Slak a ce petit côté métissé qui plaît tant aux filles. A lui aussi ça lui plaît. Il s'aime bien Slak, dans le fond. Le problème n'est pas là. Il vient de son entourage. Ses parents ont fait de brillantes études, et ils travaillent douze heures par jour, son père à l'ambassade de Chine et sa mère dans le haut-financement. Slak est un gosse de rieche qui s'fringue en Levi's et se descend des cannettes de Coca à 3€ les 25Cl.
Mais Slak, même sans rien, il brille. Il brille trop fort pour travailler enfermé dans un bureau toute une journée. C'est pour ça qu'il ne s'est pas présenté au BAC. Mais devant ses parents, Slak devient muet et il se laisse détruire par les insultes.
Ses seuls moments de bonheur sont ceux qu'il passe avec sa lame. Slak est champion de Kung Fu et veut passer sa vie entière, son sabre entre les doigts. Un carrière professionnelle? Oui et non. Slak rêve en secret de samouraïs et d'aventures. Mais chez lui, pas un mot. Le silence s'impose. Ce calme reposant, comme au temple. Slak voudrait tout foutre en l'air armé de ses poings et de ses idéaux. Mais l'air de sa maison est trop chargé de silance, les cris n'y ont plus de place. Alors, coup sur coup il se rabaisse, la lame à l'oeil et la larme plantée dans le coeur.

Wow !
J'adore !
C'est spectaculaire =)
Slak. Ce petit samouraï perdu dans une vie trop moderne.
J'ai hâte de savoir ce qu'il va lui arriver =)
La suite Ma Rose ? <3

La dernière phrase brille très fort aussi.
=)

Sérieux, j'adore voir les personnages que les gens inventent. C'est l'une des plus belle choses du monde =].
J'commence à apprécier Slak. Fais nous le connaitre mieux ^____^.

Bim', merci mais spectaculaire, c'est pas l'mot j'crois pas =}
<3'

Apo', c'est tout ce qui brille dans ces mots. Ah non, peut-être les tiens aussi =).
Merci <3

Ploof, j'suis entièrement d'accord avec toi.
Merci pour Slak, <3.

-Le bruit de ta mort-

Slak ne ressemble pas à ses amis. Il ne s'intéresse ni aux voitures ni aux filles des magazines de charme. Slak fait semblant d'être des leurs sans trop y croire. Mais il n'aime que le sang écumant de ses bras et les cheveux torturés de Li. Il n'aime que la nature et l'odeur du vent. Pourtant, il se fout de savoir de savoir qui a créé la Terre et les arbres. Tout ce qui compte, c'est qu'ils sont là et que chaque jour, ils lui redonnent le peu de courage qu'ils retiennent entre leurs branches.

Il observe souvent les gens. Il ne s'habitue pas à la foule qui afflue des magasins, se mouve dans un indescriptible mouvement océanique, pour finir jetée dans une automobile surchauffée ou sous les aisselles de son voisin.

Les ballotements de son coeur ne font peur qu'au soleil qui tente de le préserver comme une perle précieuse. Pourtant, Slak ne se voit pas briller. Sa vue est obstruée par des paroles mal pesées, fausse et mal faisantes. Alors, il tourne le dos aux sourires de Li, monte les marches quatre à quatre, les yeux embués et finit sa soirée dans les bras de son sabre à se crever la peau. Il souffre affreusement, se tord aveuglément dans sa douleur, meurt de ne pas voir le soleil sans nuages pour le cacher. Slak est comme emmuré vif dans une prison d'or et d'argent. Li, elle le sait qu'il crève à grand feu, mais elle peut rien y faire. Pas même lui tenir la main en chuchotant "J'te comprends...", elle sait qu'il la repousserait en maugréant "J'vois pas de quoi tu parles" et qu'il s'enfuirait à toutes jambes vers sa réputation. Parce que Li est différente et qu'on la rejetterait à grands coups de pieds si jamais elle avait le malheur de leur adresser la parole. Alors elle se tait, prisonnière de son silence.

"Aaaaaaaahhh !" Le cri lui déchire les tympans. Li s'écrase les oreilles. Ca vient du dessus. Slak et son nom comme un coup de fouet dans le dos poussent Li à se lever. A son tour de tourner les talons à ses propres sourires et de monter les marches quatre à quatre, les yeux embués et la gorge serrée. A son tour de finir sa soirée dans les bras de Slak, son sabre caché sous les draps. Et c'est ce qui arriva.

Le lendemain matin, les profs n'ont pas ricané en prononçant son nom. Slak et Li se sont enfuis, vers un demain plus vert et plus vrai.

"Le bruit de ta mort ne résonne plus sur la surface de la Terre. Elle s'est éclipsée derrière la Lune, imitant le soleil à la perfection. " chuchota Li, la tête sur les genous de Slak.

Wow.
Ils vont entrer dans un nouveau monde.
Un monde que je devine merveilleux ou tragique et que j'ai hâte de découvrir =)

Darling
Le wow est de trop
<3

Fucking Shit.
Ce Slak, bon sang.
Arg. Tu arrives nous le faire apprécier en quelques paragraphes, là.
Bravo. J'aime. Beaucoup même.

Putain, c'est espèce de... De changement brutal, là

Citation :: Le lendemain matin, les profs n'ont pas ricané en prononçant son nom.

*Soupir*.
Beaucoup, même.

Oh Li et Slak.
Deux gosses qui m'suivent déjà de trop près.
<3

Ploof, merci. Beaucoup, même <3

Apo', J'le sais bien qu'ils te suivent, mais te retourne pas, ils se cacheront. <3

J'l'avais un peu délaissée cette fic, j'vous mets une suite, assez longue je trouve, en espérant que Slak vous plaira toujours autant =)

Crever à coup de mots

Slak pouvait mourir là, affalé sur la banquette d'Alu. ALu, ce garçon sans avenir qui mange les rêves et se gave de désirs. Il n'est pas vicieux, juste vorace de nouveauté, et il a vu en Slak cette différence qui l'a poussé à se nourrir de son regard suppliant. Il a garé son van contre le trottoir, a baissé la vitre et à force de clins d'oeil maladroits et de faux sourires en coin, il a fini par avoir ce qu'il voulait : ce jeune homme hagard et aveugle dans notre société. Ce jeune homme avide de grandes chevauchées et de longues crinières humaines. Ce jeune homme qui se promenait, son sabre accroché à sa ceinture par le fourreau et sa canne entre les doigts. Ce jeune homme s'appelait Slak et pouvait d'ors et et déjà creuser sa tombe. Alu enclencha son clignotant.

_"On va où ?
_ Là où la route nous portera."

La réponse satisfaisait Slak et il repartit dans ses rêves acidulés à la peau de Li. Cette peau lisse et matte, un petit grain de beauté au milieu de l'avant-bras, cette peau qui sentait bon le soleil de l'aube et les feuilles de thé. Cette peau qui le faisait soufrir d'extase à chaque regard, chaque frôlement, chaque frottement, à chaque froissement. Slak sourit et Alu s'emplit de son bonheur. Il le happait à grands coups de cils et ouvrait la bouche pour l'aspirer afin que chaque cellule de son coeur fasse de cet appaisement sa nourriture. Slak rouvrit ses yeux.

_" J'me sens bien ici.
_ C'est pas toujours le cas de tout le monde.
_ Je te mets mal à l'aise ?
_ Non.
_ Bien."

Alu se plongea dans le patchwork coloré qui servait de paysage et écouta le bruit paisible de la respiration de Slak. Le garçon résistait. L'appel du vent faisait frissonner ses cheveux. Slak était taillé pour le combat. Résistant à l'érosion des vagues de désirs sensuels qui déferlaient sur lui à une allure vertigineuse. Résistant aux regards malsaints de conducteur ivre de son corps. Résistant à Alu, tout simplement.

Li devait parcourir Paris et retourner le centre de la capitale. Leur capitale. Leur attache. Leur crochet qui déchirait leurs membres en lambeaux et réduisaient leurs efforts à néan. Au fond, cette ville, ils la haïssaient.

Alu pila sur le frein. Slak se mordit la lèvre. Les mains crispées sur le volant, de fausses gouttes de sueur perlant à son front, Alu commençait à jouer sa comédie déroutante.

_"Merde.
_ Quoi ?
_ En fait, je retrouve plus ma route. Viens, on va sortir demander de l'aide.
_ Bien."

Slak serra ses machoires puissantes. Instinctivement, il posa sa main sur la poignée de son sabre.

_" Je ferais mieux de rester ici.
_ Pardon ?
_ J'ai dit, je ferais mieux...
_ Non, viens. Et laisse ton épée là.
_ C'est un sabre.
_ Pareil.
_ Non.
_ Allez, viens.
_ Ce serait plus prudent que je reste là, à garder le van.
_ Hors de question. Tu me suis et tu laisses ton truc sur la banquette arrière.
_ C'est un sabre, pas un truc. Et je reste là.
_ Tu vas me suivre, et maintenant.
_ Qui êtes-vous ?"

Alu soupira. Slak le fixait avec prudence, les jambes sensiblement tendues, la main près de son entrejambe, il caressait son arme. Lentement, Alu tourna les talons et, vaincu, il disparu dans un fourré. Le jeune homme claqua des dents et retourna dans le van. Il attrapa le volant et fit demi-tour. Alu pouvait crever dans un fossé, Slak s'en foutait éperdument."

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