Senza sangue [Sans sang] - Baricco

Parce que j'ai envie de continuer dans la lignée Baricco. =]

"Dans la campagne, la vieille ferme de Mato Rujo demeurait aveugle, sculptées en noir contre la lumière du crépuscule. Seule tache dans le profil évidé de la plaine.
Les quatre hommes arrivèrent dans une vieille Mercedes. La route était sèche et creusée - pauvre route de campagne. De la ferme, Manuel Roca les vit.
Il s'approcha de la fenêtre. D'abord il vit la colonne de poussière s'élever au-dessus de la ligne des maïs. Puis il entendit le bruit du moteur. Plus personne n'avait de voiture, dans le coin. Manuel Roca le savait. Il vit la Mercedes apparaître au loin puis se perdre derrière une rangée de chênes. Ensuite il ne regarda plus.
Il revint vers la table et mit la main sur la tête de sa fille. Lève-toi, lui dit-il. Il prit une clé ans sa poche, la posa sur la table et fit un signe de tête à son fils. Tout de sute dit son fils. C'étaient des enfants, deux enfants..."

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"La petite fille tourna la tête et le regarda. Elle avait des yeux noirs, découpés bizarrement. Elle le regardait sans aucune expression. Elle avait les lèvres entrouvertes et respirait tranquillement. C'était un animal dans sa tanière. Tito sentit revenir en lui la sensation mille fois épouvée en trouvant cette position exacte, dans a tiédeur des draps ou sous le soleil l'après-midi, enfant. Les genoux bien pliés, les mains entre les jambres, les pieds en équilibre. La tête légèrement pliée vers l'avant, pour fermer le cercle. Seigneur, comme c'est beau, pensa-t-il. La peau de la petite fille était blanche, et le contour de ses lèvres parfait. Ses jambes sortaient d'une petite jupe rouge, et elles faisaient ça comme un dessin. Tout était tellement ordonné. Tout était tellement accompli.
Exact.

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- Il y a bien des années, vous avez vu trois hommes tuer votre père, de sang-froid. Je suis le seul, de ces trois-là, à être encore vivant.
La femme le regardait, attentive. Mais on ne savait pas ce qu'elle pensait.
- Vous êtes venue jusqu'ici pour me chercher.
Il parlait tranquillement. Il n'était pas nerveux, rien.
- Maintenant, vous m'avez trouvé.
Puis ils restèrent un peu silencieux, parce que lui n'avait plus rien à dire, et qu'elle ne disait rien.

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"ça vous irait de faire l'amour avec moi ?"

Hala Baricco, faut que j'fasse un sujet sur City.
J'ai lu tous ses bouquins à ce type.
Soie m'a déçue.
Mais celui là ... Sans sang.
Il ...
Je sais pas.
Il m'transporte.

C'est superbe ce livre.
Je ne sais pas trop comment en parler.
Il nous parle un peu de la guerre, mais sans nous combler d'atrocités. Mais en même temps, il nous fait assister à la mort de plusieurs personnes.
C'est tout en contraste et en paradoxe.
J'aime =]

J'l'ai fini ce week-end.
Et j'ai pas été déçue.
Contrairement à Océan Mer, j'l'ai lu d'une traite. Et j'ai regretté après de pas m'être arretée de temps en temps et de savourer.

City m'a plu énormément, ainsi qu'Océan mer.
J'ai du mal à lire Châteaux de la colère, mais j'vais m'forcer parce que j'sais qu'la magie m'attend à la fin.
A rajouter dans ma liste =]