L'Océan.
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
L'Océan.

On reprend du service (L) Allez les meufs, au boulot.
 
AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
-28%
Le deal à ne pas rater :
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G Double Sim 128Go ...
389 € 539 €
Voir le deal

 

 [terminée] Merci mon Dieu

Aller en bas 
+8
x__Fléau
- Full Moon -
Floup'Fraise
ladyhinda
Flash
Robyne
BenBox
Nao
12 participants
Aller à la page : Précédent  1, 2, 3
AuteurMessage
- Full Moon -
Fleuve d'Encre
- Full Moon -


Féminin Nombre de messages : 698
Age : 30
Localisation : Japon. Ou dans mes rêves, comme vous préférez =]
Date d'inscription : 09/07/2007

[terminée] Merci mon Dieu - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: [terminée] Merci mon Dieu   [terminée] Merci mon Dieu - Page 3 Icon_minitimeJeu 26 Juil - 12:03

Mdrrr'
Faut qu'je fasse attention maint'nant XD
¤ vogue sur les mots de Nao [ XD ] et se fait aspirer par un univers merveilleux <3 ¤
Revenir en haut Aller en bas
http://bimbulle.skyrock.com
x__Fléau
Ministre de la Puissance
x__Fléau


Féminin Nombre de messages : 1147
Age : 35
Localisation : Au bord de l'amer...
Date d'inscription : 03/07/2007

[terminée] Merci mon Dieu - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: [terminée] Merci mon Dieu   [terminée] Merci mon Dieu - Page 3 Icon_minitimeJeu 9 Aoû - 9:13

Naooooo j'sais que t'es rentrée [oui, je sais tout ^^]
Et j'voudrais bien une suite, les peurs de Bill me manquent, cachées sous tes mots.
Revenir en haut Aller en bas
http://atmeweiter.skyblog.com
Nao
Scribouillard
Nao


Féminin Nombre de messages : 140
Age : 33
Localisation : Lyon
Date d'inscription : 04/07/2007

[terminée] Merci mon Dieu - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: [terminée] Merci mon Dieu   [terminée] Merci mon Dieu - Page 3 Icon_minitimeJeu 9 Aoû - 14:44

=) ça marche
<3

-

« Alors, tu viens ?
- Maintenant ?
- A quoi ça servirait d’attendre ?
- … Tu as raison. Admire donc ma magnifique vitesse accélérée.»

En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, j’attrape un sac et le remplis d’affaires pour quelques jours, au cas où comme on le dit si bien. Je déplace vite fait quelques gros cartons qui bouchent le passage et aère la pièce, donnant une impression qui atténue le malaise de l’appartement en bazard.

Je passe dans la cuisine et range tout ce qui traîne, ferme les volets avec énergie, cours dans tous les sens quelques instants, le tout devant les yeux effarés de Tom auquel je finis par faire un sourire accompli en m’arrêtant enfin.

« Wow. »

Je ris un peu, essoufflée mais ravie d’avoir arrangé la situation chaotique typique d’un déménagement et de l’avoir impressionné, mine de rien.

« Je préviens ma mère, et on peut y aller.
- Okay, chef ! »

Je le laisse passer l’embrasure de la porte et me glisse à sa suite en insérant la clef et en fermant la porte.

« C’est au cinquième étage.
- Je reste derrière toi, je ne te dérangerai pas.
- Pas de problème. »

L’ascenseur nous y amène en un grognement un peu effrayant. Devant la porte massive je respire fortement, en croisant les doigts pour que ça passe en douceur.

« Ça va aller ?
- Ça devrait. »

Emploi d’un conditionnel tout à fait justifié. Ma mère a de l’arthrose un peu partout, la laisser maintenant c’est vraiment une des choses les moins appropriées et les moins justes que je pourrais faire.

Je suis égoïste, de toutes façons. Alors j’appuie sur cette fichue sonnette.

« Maman ! C’est moi !
- Tu as les clefs, ouvre ! »

Exact, les clefs. Je les cherche dans mon sac et ouvre la grande porte.

L’appartement est encore plus chaotique que le mien, évidemment. Encore plus d’affaires, même si je l’ai déjà aidée pendant plusieurs heures, plusieurs jours.

« T’es où ?
- Dans le bureau !
- T’es visible ?
- Oui ! »

Je fais signe à Tom de venir avec moi et je m’élance dans le couloir, apparemment du côté le plus difficile puisqu’il nous faut enjamber des cartons, des coussins et quelques bricoles abandonnées pour l’instant.

Je trouve ma mère devant l’ordinateur en train de ranger ses papiers. Elle se tourne vers moi, visiblement surprise.

« Maman…
- … Après Bill, tu me ramènes Tom ?
- Non Maman. C’est Tom qui est venu me chercher.
- Pardon ?
- Excuse-moi, mais je pars pour quelques jours.
- Comment ça ! Tu ne vas pas me laisser comme ça Laure. Tu sais bien que je ne peux rien faire, avec ces genoux !
- Je sais, mais…
- Laure, c’est hors de question !
- Je suis vraiment déso…
- Madame, c’est moi qui m’excuse, m’interrompt Tom dans un français parfait. Mon frère traverse une passe très difficile, en ce moment. Il a besoin de votre fille. Je vous promets que nous vous la rendrons, pas pour longtemps cependant je l’espère…
- Mais…
- Maman, de toutes façons, que tu le veuilles ou non, j’y vais.
- Tu n’es pas encore majeure Laure.
- Tu comptes me retenir ici ?
- … Non. Vas-y. »

Avec une pointe de culpabilité je lui fais une simple bise sur la joue alors que Tom lui souffle un « Merci » du bout des lèvres. Tom, jamais dans la démesure quand il ne connaît pas. Je suis extrêmement fière qu’il m’ait prise dans ses bras en voyant ça.

Avec douceur je lui prends la main et nous partons d’ici, sans un regard en arrière.

Direction Bill. Direction les étoiles.

---
Revenir en haut Aller en bas
http://naonow.skyblog.com
- Full Moon -
Fleuve d'Encre
- Full Moon -


Féminin Nombre de messages : 698
Age : 30
Localisation : Japon. Ou dans mes rêves, comme vous préférez =]
Date d'inscription : 09/07/2007

[terminée] Merci mon Dieu - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: [terminée] Merci mon Dieu   [terminée] Merci mon Dieu - Page 3 Icon_minitimeJeu 9 Aoû - 14:54

Mdr'
Toujours aussi merveilleux =)
Les étoiles, celles qui brillent comme tes mots... j'ai hâte de les retrouver <3
Revenir en haut Aller en bas
http://bimbulle.skyrock.com
Ploof
Scribouillard
Ploof


Féminin Nombre de messages : 383
Age : 32
Localisation : Fond du couloir.
Date d'inscription : 23/07/2007

[terminée] Merci mon Dieu - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: [terminée] Merci mon Dieu   [terminée] Merci mon Dieu - Page 3 Icon_minitimeJeu 9 Aoû - 15:14

Citation :
Uniquement potentiellement ? =p
Moi aimer aussi toi beaucoup.
Beaucoup beaucoup.

Que dis-je.
Tu es the most Wagatable ever.
(Ca s'dit xD ?)
Huhuh
<3.
Revenir en haut Aller en bas
http://b0dy-mind-spirit.skyrock.com
x__Fléau
Ministre de la Puissance
x__Fléau


Féminin Nombre de messages : 1147
Age : 35
Localisation : Au bord de l'amer...
Date d'inscription : 03/07/2007

[terminée] Merci mon Dieu - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: [terminée] Merci mon Dieu   [terminée] Merci mon Dieu - Page 3 Icon_minitimeJeu 9 Aoû - 15:47

<3
Tu sais Nao, tes mots m'manquaient, et j'm'en rends compte en te lisant.
C'est la première de tes histoires dans laquelle j'suis tombée.
Ma deuxième chute, elle s'est produite ce matin.
Alors j'vais te demander quelque chose...
Tu veux bien rapatrier le Cimetière des Ames Décharnées ici ?
<333
Revenir en haut Aller en bas
http://atmeweiter.skyblog.com
Nao
Scribouillard
Nao


Féminin Nombre de messages : 140
Age : 33
Localisation : Lyon
Date d'inscription : 04/07/2007

[terminée] Merci mon Dieu - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: [terminée] Merci mon Dieu   [terminée] Merci mon Dieu - Page 3 Icon_minitimeJeu 9 Aoû - 15:57

<33333

-
Yeah, ça marche je ramène tout ça.
Mais je finis d'abord Merci mon Dieu =]

-
Ma ploof, on s'en fout si ça s'dit pas.
Comme ça on parlera not' langue <3

-

« Dis, qu’est-ce qu’on leur a fait aux étoiles dans tes yeux ?
- Pardon ?
- Tes yeux brillent, mais c’est bizarre.
- J’ai cherché l’amour et c’est la lumière des autres que tu vois là.
- Tu crois ? J’avais l’impression que c’était juste ton âme.
- Tu te trompais.
- Moui…
- Si je te le dis.
- ‘te crois pas. C’est toi qui brilles c’est tout.
- Tu ne devrais pas dire des choses comme ça.
- Je m’en fous de ce qui est bien ou pas, normal ou pas. Je n’aurais pas dû tomber amoureuse de Bill en une seule soirée. Je n’aurais pas dû l’attendre pendant un an et l’aimer encore plus. Je ne devrais pas t’aimer tellement.
- Tu m’aimes ?
- Comme si tu étais mon frère. Du moins, je suppose, parce que je suis fille unique. L’amour fraternel, je ne l’ai jamais ressenti mais c’est comme ça que je l’imagine, à peu près.
- Et ça te fait quoi ?
- Des papillons de tendresse dans l’estomac et une envie étrange de tenir tes mains dans les miennes, de te pousser vers je ne sais pas où mais en tout cas de veiller sur toi.
- Tu sais… Je comprends pourquoi Bill t’a choisie, je crois.
- Merci. »

Nos paroles embaument le caramel dans la voiture de Tom. C’était une véritable surprise de monter dans une Fiat et de voir Tom s’asseoir au volant. Une impression de normalité s’est superposée à leur irréalité. Pourtant, ce n’est pas désagréable. Pas comme les fers qui nous raccrochent à la réalité casse-gueule.

Une pincée de rêves, une louche de vie. Une cuillère de petits tracas et quelques tranches d’amour. Un mélange comme il le faut, comme Tom sait le faire.

« Nous y voilà.
- Je te suis. »

La voiture sombre dans un parking souterrain. J’ai toujours une sensation étrange sur un parking, c’est resté pour moi un des lieux de crime les plus fréquents, comme dans tous les films. Pourtant, je n’ai pas peur, c’est juste un petit sentiment aigre qui me prend sans que je ne puisse le rejeter.

Tom se gare comme un chef et éteint la voiture. Tous les deux dans le silence, calmes, on se regarde en essayant encore et toujours de nous comprendre totalement.

« Allons-y, alors.
- Tom, dis-moi juste. Vous avez des chambres séparées ?
- Bien sûr. Sinon ça ferait longtemps qu’il serait à moi.
- Tu l’aimes ?
- Evidemment. Comment ne pas l’aimer ? C’est mon frère.
- Je ne te parle pas de ça.
- Et ça ne te choque pas ?
- Je vais passer pour une demeurée, mais non. Pas plus que ça.
- Alors sache que oui, je l’aime.
- Tu devrais me haïr alors…
- Non, parce que Bill et moi, on sera toujours liés. Tu ne pourras pas effacer ça. Et puis ne t’en fais pas, j’en aimerais d’autres, tu sais. C’est tout moi, ça. Je ne sais pas aimer au singulier.
- Tu trouveras quelqu’un. Je ne me fais pas de soucis pour ça.
- Arrête d’être comme ça, sinon ça sera toi.
- Je ne te laisserais pas faire une bêtise pareille.
- De quoi ?
- De tomber amoureux de moi. »

Je rigole devant cette situation abracadabrante. C’est impossible et ridicule. Il est adorable, Tom.

« Pourquoi ris-tu ?
- Pour rien, pour rien. Je t’en présenterai, des filles bien, même mieux que moi.
- Si tu veux… »

Il sourit, charmeur. Il n’aura pas intérêt à leur faire du mal, mais je lui présenterai sûrement mes amies. Et qui sait…

Mais je crois que l’amour qu’il cherche il le trouvera par hasard. Dans un regard en coin, un geste timide, un sourire tremblant. Et ça sera beau… de le voir amoureux. Tellement que ça fera mal aux yeux. Vous savez, le genre de douleur qui vous remplit le cœur et le fait battre encore un peu plus vite.

« Il va être tellement heureux… Que tu ne le verras probablement pas.
- Il le cache ?
- Ce n’est pas qu’il le cache, c’est que ses sentiments sont comme ça. Tellement dévastateurs qu’il le laissent de marbre. Moi je ne peux pas, mais peut-être que toi tu verras naître l’arc-en-ciel en lui. »

Ses paroles me font tourner la tête, je m’accroche au sol pour ne pas tomber dans leur infini.

Je le suis jusqu’à l’ascenseur dans lequel nous montons en silence, écoutant religieusement les portes se fermer et le mécanisme se lancer. Il s’ouvre finalement sur l’intérieur florissant aux couleurs chaudes de leur hôtel.

Mon cœur bat de plus en plus vite. J’ai hâte. Tellement hâte.

Au fait, avant que je n’oublie… Merci mon Dieu.

---

Oui, Merci mon Dieu.

Je me suis rendue compte qu’on a bien trop tendance à vous implorer au lieu de vous remercier. C’est quand tout va mal qu’on se souvient de vous, qu’on vous prie de ceci, cela… Moi je veux juste vous dire merci, pour tout ce que vous m’avez permis de faire et ce que l’avenir me réserve. Merci de l’avoir gardé pour moi et de m’avoir offerte à lui. Merci.

La voix de Tom me coupe dans mes pensées pour m’expliquer son plan. Je ne tremble même plus à force de m’impatienter et de sentir les secondes défiler à un rythme insoutenable. Je ne le quitte pas des yeux, m’efforçant de ne pas regarder le luxe apparent de la pièce et des couloirs qu’on traverse.

Je ne saurais pas refaire le trajet effectué dans ce labyrinthe aux murs pourpre, mais je me souviendrais toujours de cette impression. Le temps coule trop vite, mes pas m’amènent bien trop rapidement à Bill. Et en même temps… Je voudrais déjà le contempler au fond des yeux.

Arrivée devant la grande porte, je me cache dans un angle mort comme prévu pendant que Tom demande à entrer.

Un « j’arrive » ronchon répond et je plaque ma main contre ma bouche pour être sûre de rien laisser échapper. Je dois ressembler à une gamine qui s’apprête à faire une farce à son grand frère.

La porte s’ouvre. Je me ratatine.

« Tom.
- Bill.
- Entre, je t’en prie. Comme si tu n’allais pas le faire de toutes façons.
- Merci Frérot. »

Tom entre et repousse la porte en veillant à ne pas la refermer, sans que Bill ne s’en aperçoive. J’entends leurs pas s’éloigner sur la moquette.

« Je suis vraiment jaloux de ta vue.
- Munich n’est pas vraiment très belle, tu sais…
- Tu préfères Lyon, c’est ça ? »

Pas de réponse. En attendant, je me faufile.

L’intérieur de la suite est absolument magnifique. Toujours dans les tons chaux, les murs peints à l’éponge d’une belle couleur orangée, les fleurs disposées un peu partout, tournesols, roses, coquelicots, la moquette jaune pâle qui adoucit la pièce, le grand lit que j’aperçois dans un recoin au fond de la pièce, les baies vitrées donnant sur un balcon où Tom a entraîné son frère… Tout ça est sublime. Superficiel, certes, mais tout simplement beau.

Pourtant, malgré les couleurs chaudes, la pièce me semble incroyablement froide.

Je m’installe sur un fauteuil carmin, tourné vers les fenêtres. Je me fais toute petite et les observe, Tom et sa douceur un peu étrange et non conforme aux lois, Bill et ses épaules tendues d’un je ne sais pas quoi de douloureux.

« Bill…
- Oui.
- Pardon ?
- Oui, je préfère Lyon. C’est tellement plus coloré, tellement plus vivant.
- Pourtant, Munich est très vivante.
- Munich est froide. Grise. Munich est terriblement distante et me rappelle mon état d’esprit.
- Tu sais, j’ai fait quelque chose aujourd’hui.
- Ta formulation me fait peur. Quoi donc ?
- Je ne comprends pas pourquoi tu attends tellement. Je ne comprends pas pourquoi tu cherches toujours à souffrir, pourquoi tu n’as tellement pas confiance en toi, pourquoi tu te brimes à trop te poser de questions auxquelles malheureusement tu ne peux trouver de réponses.
- Tom…
- Tout ça va changer.
- Tom ?
- Ouvre donc les yeux, Bill. Regarde ses étoiles. Elles t’ont déjà ému, n’est-ce pas ? Arrête de toujours te cacher les yeux et de te recroqueviller. A force, tu vas rater ta vie. »

Bill quitte le balcon et entre dans la pièce, les poings serrés. Je vois qu’il a mal. Il s’avance de plus en plus vers moi et je me rends compte qu’il a les yeux fermés.

Sa respiration est rapide, les mots de son frère l’ont touché, heurté, profondément.

« Ouvre les yeux, Bill ! »

La voix de Tom résonne dans la pièce. Je sens comme un sourire dans son écho, un sourire plein de tristesse mais aussi plein d’espoir. Un sourire à la Tom.

Bill s’immobilise, à quelques pas de moi. Il desserre les mains, lentement. Je sais qu’il se doute de quelque chose. Je sais qu’il en a peur mais je sais aussi qu’il le veut autant que moi.

Et puis Bill ouvre les yeux.

---
Revenir en haut Aller en bas
http://naonow.skyblog.com
x__Fléau
Ministre de la Puissance
x__Fléau


Féminin Nombre de messages : 1147
Age : 35
Localisation : Au bord de l'amer...
Date d'inscription : 03/07/2007

[terminée] Merci mon Dieu - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: [terminée] Merci mon Dieu   [terminée] Merci mon Dieu - Page 3 Icon_minitimeJeu 9 Aoû - 16:03

Il est torturé ton Bill...j'sais pas par quoi, mais ca fait mal, meme à travers un écran, j'le ressens.
<3
Revenir en haut Aller en bas
http://atmeweiter.skyblog.com
Nao
Scribouillard
Nao


Féminin Nombre de messages : 140
Age : 33
Localisation : Lyon
Date d'inscription : 04/07/2007

[terminée] Merci mon Dieu - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: [terminée] Merci mon Dieu   [terminée] Merci mon Dieu - Page 3 Icon_minitimeJeu 9 Aoû - 16:23

Bill ouvre les yeux, brusquement. Son regard se pose naturellement sur la porte qui lui fait face, légèrement entre ouverte et suspecte.

Il doit sûrement m’apercevoir, pourtant il reste stoïque. Terriblement froid. Il ne bouge pas le petit doigt. Ses yeux uniquement se permettent de balayer la pièce, sans s’arrêter sur moi, m’évitant de façon évidente.

Je manque cruellement d’air. C’est comme s’il faisait durer le plaisir, comme s’il s’apprêtait à m’embrasser du regard et qu’il s’y préparait pour ne pas tomber.

Mes mains se crispent sur mon pantalon. J’ai peur que malgré tout son regard ne touche jamais ma peau. Le temps se brise. Cassées, les deux aiguilles. Plus rien ne régit cette pièce à part cette hésitation affreuse que je sens en lui.

Et il se retourne en direction du balcon.

« Tom, qu’est-ce que as fait ?
- … J’ai fait ce que tu aurais dû faire depuis longtemps déjà. Je l’ai amenée. »

Je me sens mal à les entendre parler de moi comme ça, dans la même pièce. Tom est rentré, claquant la porte vitrée derrière lui. Il s’approche de Bill à grands pas et le force à se retourner.

Je me lève, interdite, sans savoir quoi faire. Mes moyens sont partis, je me demande si je les retrouverai un jour.

Tom enserre Bill, collé à son dos. C’est un acte d’amour étrange, silencieux. Il lui souffle dans le cou et se presse contre lui. Ses yeux se sont clos douloureusement et fermement.

« Vis, putain. Vis. »

J’ai mal et je sais qu’eux deux aussi.

Des images défilent dans ma tête, le soir de notre rencontre, c’était lui qui avait fait le premier pas et c’était lui qui me parlait ouvertement. Il ne savait pas que ça allait donner quelque chose, qu’on allait créer un sentiment plus fort que tout ce qu’on avait ressenti avant. Le temps avance, je suis toute seule, je pense à lui. Qu’est-ce qu’il fait, où est-il, comment va-t-il, pense-t-il à moi, rien qu’un peu, beaucoup, passionnément ? L’espoir se fait tenace, léger mais bien vivant. Je le chasse. Bill réapparaît. Explosion de vie. Sourire de Marthe puis départ, embrouille. Tom. Amour sucré et interdit.

Pendant que ces souvenirs reviennent faire une ronde dans mon esprit je contemple cette scène un peu décalée de la réalité.

Bill pose ses mains sur celles de Tom qui le tiennent contre lui. Les sourcils se Tom se froncent, comme s’il se répétait que c’est la dernière fois. J’entends presque les je t’aime qu’il retient au bord de ses lèvres.

Et puis dans un courant d’air il s’enfuit de la pièce, nous laissant seuls.

Bill ne bouge pas, perdu dans le vague, un cri silencieux dans son cœur. Finalement, après qu’un long soupir se soit emparé de son corps, il daigne poser ses yeux sur moi. Je ne bouge pas, le laisse m’observer des pieds à la tête.

Et puis j’en ai marre. Marre de cette retenue, marre de cette peur qu’il affronte tout seul, marre de cette douleur sourde qui s’est installée entre nous trois, marre de ces mots qu’on ne dit pas et des choses auxquelles on finit par renoncer. Marre de cette situation qui se prolonge, marre de ne jamais rien pouvoir faire.

Alors, tout simplement, je fais quelques pas en avant et lui prends fermement la main.

« Allons respirer un bout de vie ensemble. »

Parce qu’on va bien finir par réussir à avancer, pas vrai mon Dieu ?

---
Revenir en haut Aller en bas
http://naonow.skyblog.com
x__Fléau
Ministre de la Puissance
x__Fléau


Féminin Nombre de messages : 1147
Age : 35
Localisation : Au bord de l'amer...
Date d'inscription : 03/07/2007

[terminée] Merci mon Dieu - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: [terminée] Merci mon Dieu   [terminée] Merci mon Dieu - Page 3 Icon_minitimeJeu 9 Aoû - 16:31

Bordel Nao, j'sais plus quels mots mettre dans mes commentaires inutiles...
parce que j'aime ta fic, qu'il neige ou qu'il y ait un grand soleil, j'arrive pas à m'en passer...
Et c'est con d'te le dire comme ca.
Revenir en haut Aller en bas
http://atmeweiter.skyblog.com
Nao
Scribouillard
Nao


Féminin Nombre de messages : 140
Age : 33
Localisation : Lyon
Date d'inscription : 04/07/2007

[terminée] Merci mon Dieu - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: [terminée] Merci mon Dieu   [terminée] Merci mon Dieu - Page 3 Icon_minitimeJeu 9 Aoû - 16:53

Muuh ils sont pas inutiles d'abord.
C'est pas con tu sais, ça me fait vraiment plaisir, ça me fait vraiment du bien.
Alors merci.
<3
-

Je l’embrasse. Mes lèvres sur les siennes c’est nous deux qui nous rapprochons enfin, c’est lui qui me répond, lui qui réagit, lui qui m’aime, je crois.

Aveuglée par lui je le guide vers un canapé imposant, rouge, pour qu’on s’y installe.

« Je t’aime. »

Evidemment, c’est de ma bouche que sortent ces mots alors que je me recule, et la sienne ne me répond rien. Il s’assoit et je m’installe en face de lui.

« Tu ne serais pas venu, n’est-ce pas ?
- …
- Ce n’est pas grave. Tom est venu, lui. Alors tout vas bien.
- …
- Tu as perdu ta langue ? Non, tu t’en servais si bien il y a deux minutes…
- Laure…
- Oui, amour ? »

Je n’ai pas rêvé la coloration de ses joues. Je n’ai pas imaginé le sourire discret sur ses lèvres.

« Je…
- Tu… ?
- …
- Tant pis. Je vais te parler moi.
- …
- Tout s’est bien passé. Avant de partir j’ai même réussi à parler de toi à ma meilleure amie. C’était un tel soulagement ! Elle a compris et m’a écoutée d’une oreille bienveillante. Sinon, je trouve cet endroit vraiment sympathique, quoique Munich me paraisse froide par rapport à Lyon. J’ai vraiment été très surprise de voir Tom débarquer dans mon appartement, tu sais ? Mais il est terrible ton frère, je l’adore déjà ! Je ne le pensais pas comme ça, on dirait un ange. Et puis… ses sentiments pour toi… Je l’admire. Il est… je n’ai même pas de mot. Mais il dégage une lumière sublime, et ça fait naître des sentiments nouveaux en moi.
- Ah ?
- Oui, une sorte d’amour que je n’avais encore jamais ressenti. Comme de l’amour fraternel, je suppose. C’est génial. J’espère que… J’espère qu’il ira mieux un jour. Comme toi. En fait, j’espère qu’on ira mieux un jour. Proche. Ah, et sinon… Je t’aime à la folie. Tu crois que c’est grave ?
- … Sûrement.
- Tant pis, je plaiderai coupable ! Je leur dirai, moi, à mes ultimes juges, que je t’ai aimé comme une folle et que je t’aurais tout donné ! Mais de toutes façons, notre amour est béni de Dieu, alors…
- Pardon ?
- Hihihi, ça c’est un secret entre notre Père et moi ! »

Ses yeux sont ronds comme des soucoupes et j’éclate de rire. Il va vraiment me prendre pour une folle, mais c’est ce que je suis alors…

Avec un certain soulagement je l’entends pouffer avec moi et je le regarde émerveillée.
Mon Dieu, j’avais oublié à quel point il était beau quand il rit. Soudainement, je me sens l’âme d’un anthropophage. Je voudrais le dévorer, qu’il soit entièrement à moi, indéniablement. Je voudrais écrire en lui qu’il n’appartient qu’à moi. Je voudrais enlever toutes ces choses qui m’angoissent… mais je ne voudrais pas le remodeler à ma façon pour autant. Parce que c’est Lui que je veux. Lui. Tout Lui.

Finalement je me lève et m’assieds à ses côtés, posant ma tête sur son épaule et ma main sur la sienne. Et tout en silence, on s’aime. Le reste, juste maintenant, n’a plus d’importance.

Le temps coule doucement entre nos doigts enlacés, l’horloge accrochée au mur bat la mesure et nos respirations l’accompagnent. Pour une fois, j’ai l’impression que le monde, lui et moi sommes accordés. Que nous pouvons vivre ensemble.

Et le flux se déverse, calmement, alors que je me délecte de cet instant simple. Le soleil commence à se coucher et nous n’avons toujours rien dit, l’un contre l’autre. Et je ne sais pas, une envie commune, ses yeux cherchent les miens, mes mains ont besoin de sentir son corps, nos lèvres de se retrouver.

Tournés l’un vers l’autre on s’embrasse à se voler le souffle. Il me pousse à me lever, me guide de ses bras vers le fond de la pièce. Je sais ce qu’il se passe, je ne le réalise pas mais je le sais. Et je laisse ce moment arriver, en crevant d’espoir que ce ne soit qu’un début.

Je m’assieds sur le bord du lit, tremblotante. Je le regarde s’installer à côté de moi, et me tourne lorsqu’il presse légèrement mes épaules afin que je lui fasse face. Avec douceur, il glisse sa main sous mon haut et le remonte légèrement. Je l’aide et l’enlève, et quand je rouvre les yeux mon T-shirt à la main je le vois déjà torse nu.

Je ne sais pas comment il fait mais avant de le réaliser vraiment, je me retrouve nue sur le lit, à côté de lui tout aussi nu et terriblement beau. Il reste silencieux et me laisse m’écarter de lui, honteuse. Je me sens tellement quelconque, j’ai l’impression de ne pas le mériter…

Lentement sa main remonte mon menton et je vois son regard, ce regard qui me donne des frissons qui font bouillir tout mon être. Et j’envoie au Diable mes hésitations et mes complexes. Mon Dieu, je l’aime, c’est bien suffisant. On construira le reste.

« Laure… »

Mes yeux s’écarquillent soudainement en entendant sa voix si douce murmurer mon prénom, simplement. Ils se remplissent de larmes tout aussi rapidement, et des tremblements incontrôlables prennent possession de mon corps.

Mon Dieu, c’est si simple. Pourquoi mettre des mots ?

Je me couvre le visage de mes mains, puis réalisant que je ne veux rien lui cacher je les pose sur son torse et me rapproche encore un peu plus.

Chaleur. Tendresse.

« Pourquoi, je tente de lui demander, la voix entrecoupée de sanglots que je ne peux retenir, pourquoi… mon prénom… dans ta bouche… comme… un mot d’amour ? »

Pour toute réponse il embrasse mes larmes et ses mains glissent sur mes reins pour me serrer contre lui, pour que nos moitiés se rassemblent enfin.

Il me glisse sous lui toujours sans dire un mot, m’embrasse lentement, caresse mon corps que je trouvais si laid quand il ne me regardait pas. Je lui rends ses caresses comme je le peux, déboussolée et frémissante, je m’offre à lui dans un geste d’abandon et de confiance, ivre de ces sentiments nouveaux et divins.

Je m’accroche à lui quand la douleur arrive, pourtant emplie du bonheur souverain de me savoir entièrement à lui. Il perd sa main dans mes cheveux et son souffle saccadé vient mourir au creux de mes oreilles.

Il gémit et je l’enserre dans mes bras, pour qu’il ne s’en échappe plus. Je veux que ce moment dure éternellement. Mon Dieu, je l’aime tellement…

Enveloppe dorée. Eblouissement.

Amour.

« Je t’aime. » Mes mots, ses gestes. Et l’avenir qu’on espère. Et la vie dont on rêve. Et juste là, dans le noir… nous.

---
Revenir en haut Aller en bas
http://naonow.skyblog.com
x__Fléau
Ministre de la Puissance
x__Fléau


Féminin Nombre de messages : 1147
Age : 35
Localisation : Au bord de l'amer...
Date d'inscription : 03/07/2007

[terminée] Merci mon Dieu - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: [terminée] Merci mon Dieu   [terminée] Merci mon Dieu - Page 3 Icon_minitimeJeu 9 Aoû - 17:00

J'souris comme une débile.
Tellement de tendresse...De la part d'une autre, j'aurais trouvé ça à vomir.
là, j'en redemenderais.
<333
Revenir en haut Aller en bas
http://atmeweiter.skyblog.com
Nao
Scribouillard
Nao


Féminin Nombre de messages : 140
Age : 33
Localisation : Lyon
Date d'inscription : 04/07/2007

[terminée] Merci mon Dieu - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: [terminée] Merci mon Dieu   [terminée] Merci mon Dieu - Page 3 Icon_minitimeJeu 9 Aoû - 17:03

Mui.
C'est guimauve quand même. -_-"
Enfin... x)

-

Le réveil vient me trouver en plein milieu de la matinée. Le soleil déjà haut dans le ciel attaque mes yeux dès l’instant où je les ouvre.

Je m’étire avec un gémissement plaintif et touche du bout de mes doigts la tête de lit. Mes pieds ressortent des draps, je les recouvre dans un frisson. Je croise mes bras derrière ma tête et repense à la veille.

Je me tourne sur le côté et souris devant la place vide. Evidemment, il est déjà parti. Je vais peut-être devoir lui courir après encore quelque temps…

Un bout de papier attire mon attention, posé sur la table de chevet. Je l’attrape et ferme les yeux, mon cœur joue love me tender, il est mignon. Puis dans un élan de saute hors du lit et vois mes affaires gentiment pliées et posées sur la commode, et mon sac posé sur un fauteuil. Je l’attrape.

Je fouille dedans et trouve des vêtements puis vais m’enfermer dans la sale de bain.

L’eau ruisselle sur mon corps, brûlante. Et dans ma tête, j’imagine sa voix me murmurer les mots griffonnés sur son mot, litanie qui me fait croire en mon espoir.

"Parce que j’essaie…"

Et moi j’ai envie de me saouler à ces mots-là. Ces mots qui me font miroiter la plus belle chose du monde. Qui me font tourner la tête…

Et je chante, chante, et chante encore, à tue-tête, comme une folle.

Tu me fais tourner la tête
Mon manège à moi, c'est toi
Je suis toujours à la fête
Quand tu me tiens dans tes bras


La voix amère de Piaf dans la tête, m’accompagnant comme une grande sœur.

Je ferais le tour du monde
Ça ne tournerait pas plus qu’ça
La terre n'est pas assez ronde
Pour m'étourdir autant qu’toi…

Ah! Ce qu'on est bien tous les deux
Quand on est ensemble nous deux
Quelle vie on a tous les deux
Quand on s'aime comme nous deux

On pourrait changer de planète
Tant que j'ai mon cœur près du tien
J'entends les flons-flons de la fête
Et la terre n'y est pour rien

Ah oui ! Parlons-en de la terre
Pour qui elle se prend la terre ?
Ma parole, y’a qu'elle sur terre !
Y’ a qu'elle pour faire tant de mystères !

Mais pour nous y a pas d'problème
Car c'est pour la vie qu'on s'aime
Et si y avait pas de vie, même,
Nous on s'aimerait quand même


Je sors de la douche et me couvre d’une serviette, et toujours cette farandole de mots qui pétillent dans la tête. Je ne savais pas que j’aimais cette chanson, tiens.

Je m’habille en vitesse et sors de la salle d’eau, pour aller danser n’importe comment dans la grande pièce.

Car…
Tu me fais tourner la tête
Mon manège à moi, c'est toi
Je suis toujours à la fête
Quand tu me tiens dans tes bras

Je ferais le tour du monde
Ça ne tournerait pas plus que ça
La terre n'est pas assez ronde…
Mon manège à moi, c'est toi !


Et puis, soudain, alors que je ne l’avais même pas remarqué, Tom tousse. Je m’arrête dans mon mouvement, un peu gênée mais très amusée.

« Tom !
- Tu chantes quoi ?
- Une vielle chanson française. Edith Piaf, tu connais ?
- Vaguement, de nom. Ça raconte quoi pour que tu la chantes avec une telle vigueur ? »

Je la lui traduis et il sourit largement.

« Tout s’est bien passé alors ? Il avait l’air heureux.
- Hum…
- Oh, je vois. Vous avez…
- Oui, oui. »

Tom. Rire. Dreadlocks et lèvres qui tombent. Je crois que je ne pourrais plus vivre sans lui, maintenant. Les hommes sont d’étranges créatures.

« Hé, Tom…
- Hum ?
- Merci. »

Je sens qu’il faut que je lui dise. Je sens qu’il a besoin de l’entendre et je sens que ce mot est celui que par-dessus tous les autres je veux lui offrir.

« Dis, il est où, Bill ?
- Parti se recueillir sur le cercueil des beaux jours.
- Je pourrai comprendre, bientôt, tu crois ?
- Bien sûr. »

Tom qui m’ouvre un avenir en deux petits mots. Tom qui me donne l’impression de vivre en ceux qu’il aime.

« Allons-y !
- Où ?
- Comprendre. »

---
Revenir en haut Aller en bas
http://naonow.skyblog.com
x__Fléau
Ministre de la Puissance
x__Fléau


Féminin Nombre de messages : 1147
Age : 35
Localisation : Au bord de l'amer...
Date d'inscription : 03/07/2007

[terminée] Merci mon Dieu - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: [terminée] Merci mon Dieu   [terminée] Merci mon Dieu - Page 3 Icon_minitimeJeu 9 Aoû - 17:12

Tom.
Tom, c'est déjà beaucoup, pour moi.
Mais à travers toi, il devient tout.
Alors merci.
Revenir en haut Aller en bas
http://atmeweiter.skyblog.com
Johk Air
Scribouillard
Johk Air


Féminin Nombre de messages : 366
Age : 32
Localisation : Seattle mon Amour (L)
Date d'inscription : 25/07/2007

[terminée] Merci mon Dieu - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: [terminée] Merci mon Dieu   [terminée] Merci mon Dieu - Page 3 Icon_minitimeJeu 9 Aoû - 17:29

Bordel.
Affreusement merveilleux.
J'regrette pas d'avoir cliqué.
Et puis avec "i Know" de Placebo, c'est du suicide.
J'aime.
<3
Revenir en haut Aller en bas
Nao
Scribouillard
Nao


Féminin Nombre de messages : 140
Age : 33
Localisation : Lyon
Date d'inscription : 04/07/2007

[terminée] Merci mon Dieu - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: [terminée] Merci mon Dieu   [terminée] Merci mon Dieu - Page 3 Icon_minitimeJeu 9 Aoû - 17:47

Niuuuh (L)
Merci quoi.

-

Sa main. Rugueuse au bout des doigts, les veines qui ressortent et qui font des collines sur le dos. La chaleur moite de sa paume. Toute une histoire. Je ne m’étais jamais rendue compte qu’une main pouvait être si profondément observée.

Je crois que je suis passée à côté de beaucoup de choses mais je suis toute proche de mes dix-huit ans et le temps m’offre ses longs bras invisibles. Là, tout de suite, l’avenir me semble comme un enfant me tenant la main, comme Tom me guide je ne sais où à travers la ville. Un enfant au grand sourire, au rire clair, et dont les larmes seraient en train de sécher sur la rondeur de ses joues.

J’aimerais que Marthe soit là, tiens. J’aimerais lui montrer cet espoir que je bois ce matin comme un chocolat chaud, cette vie florissante dont j’ai oublié la tendance à se ternir trop vite. Je me sens comme ces fameuses Twin Towers, mais immortelle. Pas de bombes sous mon soleil. Je l’entends me dire en riant « Oulaaaa… T’as l’air bien joyeuse, toi ! »

Je rigole doucement et serre un peu plus la main de Tom.

Dédale de rues, de ruelles, devantures de magasins, restaurants, odeurs de frites, mégots abandonnés sur le sol, passants sans visage, chat en hibernation au coin des fenêtres, la vie d’une ville qu’il me fait traverser.

Et puis, un parc. Coin de verdure au milieu du gris. Des fleurs aux couleurs diverses coulant sous nos regards. Illusion de silence bercé par le rythme de la circulation. Sa bouche se pince et les mots coulent.

« Notre père est mort.
- Hein ?
- Pas M. Kaulitz, notre vrai père. Juste après notre naissance. Ma mère et lui avait vécu une histoire hors mariage et elle lui avait promis qu’elle quitterait son mari. Elle est tombée enceinte et nous a fait passer pour les enfants Kaulitz. Mon père ne l’a pas supporté et s’est suicidé après nous avoir vus dans leurs bras.
- … Et ça fait longtemps que tu le sais ?
- Trois ans. Bill et moi on s’amusait dans le grenier quand on est tombé sur une vidéo. La vidéo de son suicide. Il s’était filmé alors qu’il nous laissait un dernier message et allait se pendre. Bill… Bill ne s’en est jamais remis.
- Et toi ?
- Je ne sais pas. Je pense que le suicide ne conduit à rien et je n’en veux pas plus que ça à ma mère. Papa pour moi c’est celui qui m’a élevé, pas celui qui a tout abandonné. Bill en veut à la Terre entière de ne pas pouvoir faire le bonheur de tout le monde. Et tu sais… voir son géniteur se suicider en entendant ses dernières paroles remplies de haine…
- Mon Dieu… Quoique ce Dieu ne puisse pas faire grand-chose…
- Mais cette espèce de mutisme amoureux auquel il s’est condamné, ce refus d’aimer… Tout ce monde se brise dans le cœur de Bill. Je voudrais juste que…
- Ne t’en fais pas. Je prendrai soin de lui. Je guérirai tout ce que je peux guérir. L’image de cette trahison comme les chaînes d’un traumatisme.
- Oui, je sais. Mais j’aimerais aussi qu’il ne te fasse pas de mal…
- Je crois que le mal est derrière nous.
- … Parce que ce dont il a le plus peur, en ce moment, c’est justement de te blesser. »

Un train passe, comme un ange.

« Les mots de Bill ils fendent l’air et le cœur, t’empêchent de respirer et contrôlent tes rêves. Ces derniers temps, il ne me dit plus rien, Tom…
- Parce qu’il a peur.
- … Mais peu importe. Je m’en suis rendue compte hier soir. Tom, Bill fera ce qu’il pourra. Même si ses lèvres refusent de me dire qu’il m’aime, il en a envie. C’est tout ce qui compte. Le temps viendra et on soignera ces plaies tous ensemble. Les siennes, les tiennes, les miennes. Si tous, on refuse de laisser passer cette chance, tu verras, il y a des tas de choses bien qui viendront panser tout ça.
- …
- Je ne sais pas ce que tu veux, Tom. Tu dis à Bill de vivre, et tu ne sembles pas croire en nous.
- Parce que la vie est traîtresse.
- Et pour l’instant, elle est de notre côté. Maintenant, nous sommes invincibles.
- Et tes mots sont tellement candides…
- Tu connais la morale de Candide ? Le bonheur s’obtient en cultivant son jardin. Alors, on va le cultiver. On va y mettre plein de couleurs, planter des fruits, les manger sous le Soleil, planter des fleurs, les cueillir et les sentir… Il nous suffira d’apprendre à croire et à continuer d’espérer. Et peut-être aussi à chercher le bonheur là où on ne l’attendait pas.
- Ta confiance me brûle les yeux, mais après tout pourquoi pas ? … Je crois… Je crois qu’on a tous envie d’essayer, hein Bill ? Sors de ta cachette, va ! »

Un bruit de feuilles et la silhouette de mon chanteur qui se découpe du paysage. Sourire discret sur son visage et mains agrippées l’une à l’autre.

« Moi, je n’avais pas le courage. Lui, il n’avait pas le moyen. Toi, tu nous donneras la force. Et peut-être, peut-être qu’on y arrivera… »

Oui, ses mots vous glacent et vous brûlent en même temps sans que vous ne puissiez rien y comprendre. Je ne sais même plus. Qu’est-ce qu’on veut faire, au juste ? Peut-être vivre, simplement. Réussir à faire notre chemin sans emboîter nos pas dans un exemple dramatique. Nous ranger sans nous conformer. Partager des bribes d’arc-en-ciel sortis de nos espérances et les faire dorer sous nos cœurs.

Aimer à en crever pour finalement en respirer.

---
Revenir en haut Aller en bas
http://naonow.skyblog.com
x__Fléau
Ministre de la Puissance
x__Fléau


Féminin Nombre de messages : 1147
Age : 35
Localisation : Au bord de l'amer...
Date d'inscription : 03/07/2007

[terminée] Merci mon Dieu - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: [terminée] Merci mon Dieu   [terminée] Merci mon Dieu - Page 3 Icon_minitimeVen 10 Aoû - 11:32

"Aimer à en crever pour finalement en respirer."

Chut, j'respire en te lisant.
<3


Dis Nao, on s'verra un jour à Lyon ? =)
Revenir en haut Aller en bas
http://atmeweiter.skyblog.com
Nao
Scribouillard
Nao


Féminin Nombre de messages : 140
Age : 33
Localisation : Lyon
Date d'inscription : 04/07/2007

[terminée] Merci mon Dieu - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: [terminée] Merci mon Dieu   [terminée] Merci mon Dieu - Page 3 Icon_minitimeVen 10 Aoû - 12:30

<3
Ben oui pourquoi pas ? ^^
T'y habites ?

Bon on entame la fin, là.

-

On reste à se regarder pendant quelques minutes, le cœur dans un espace-temps qu’on vient de se créer. Je crois que je peux dire avec certitude qu’on est serein. Et ce qui est magnifique, c’est que Bill sourit.

Ce n’est sûrement pas la première fois que je le vois sourire. Pourtant là, c’est différent. Ce sourire-là j’ai l’impression que c’est un « bonjour » à la vie, un « l’avenir est dans nos mains », un bras d’honneur à l’amertume qui nous reste indéfiniment coincée dans le fond de nos gorges. C’est un sourire plein de promesses, et de quelques-unes déjà tenues, comme de dire simplement « peut-être », comme de réussir enfin à avoir l’espoir.

« Vous venez ? »

Mes mains tendues vers eux trouvent les leurs naturellement et nous nous ré-engouffrons dans la ville.

« La semaine prochaine, on est en studio à Londres.
- Pour combien de temps ?
- Trois mois.
- Je vous rejoindrai là-bas alors. »

Je ne ressens même pas d’inquiétude. Je vais me plonger dans un monde de paillettes, même si je me contenterai avec joie des coulisses.

« Profitons de cette semaine, alors. Après je remettrai les choses en ordre avec ma mère et j’irai voler sur la manche pour vous rejoindre.
- Je suis heureux que tu comptes nous accompagner.
- Tu sais… Je ne compte pas vous laisser partir loin de moi. Je ne veux pas de point à notre histoire. Et je t’aime Bill.
- En fait, ça ne sert à rien que tu t’installes dans ce petit appartement, tu sais. On t’adopte.
- Mais je… Bill, tu es d’accord ?
- L’envie vient de moi, au départ. »

Et je ne rajoute rien parce que soudainement la ville entière s’est mise à jouer une symphonie. Voilà un moment pour lequel j’aurais bien donné ma vie.

On va devoir en prendre soin, de ce bonheur. On n’a même pas vingt ans, je ne sais pas comment on va le vivre au cours du temps. Mais au bout du compte ce dernier file toujours plus vite qu’on ne le pense. Je crois qu’les années viendront nous prendre dans leur course sans qu’on ne s’en rende véritablement compte. Je serai déjà majeure dans quatre jours, et je serai à Londres dans un quart de souffle.



Et mes affaires dans sa chambre d’hôtel, nos reprises en cœur de Schrei au cours d’un dîner, et plateau petit déjeuner au réveil, tartines de confitures et chocolat chaud. Et les rues de Munich qui s’inscrivent en moi, les passages à mon appartement pour récupérer mes affaires et m’expliquer avec ma mère. Sa compréhension inattendue, la commande de mon billet d’avion.

Mon anniversaire et la fête improvisée, confettis et gâteau de fruits rouges, évidemment. Et l’ascenseur qui monte au soleil sans jamais s’arrêter, quand le rêve devient réalité, quand Bill me prend dans ses bras, quand Tom regarde avec ses yeux grands ouverts une jeune photographe qui rougit discrètement en remettant ses jolis cheveux blonds derrière ses oreilles.

Une semaine qui passe en un éclat de rire et une séparation pleine de « à tout de suite ». Mes investigations pour retrouver la photographe et lui parler. Les morceaux d’un puzzle éparpillé que je ramasse entre mes mains et cherche à assembler. Elisa et sa voix hésitante qui m’avoue que ça fait longtemps qu’elle aime Tom en secret, qu’elle est souvent là. Et le bonheur qui décidemment ne veut pas me lâcher.

Et moi dans l’aéroport avec ma valise et mon excédant de bagages. L’avion qui décolle et qui s’en va par delà la mer. Et le sentiment que rien ne peut m’arrêter quand j’atterris enfin sur l’île anglophone et que des cheveux noirs et quelques dreads viennent m’accueillir.

Je parlais d’avenir mais en fin de compte je crois que je m’en fous royalement, de cet avenir. Ce qui m’importe c’est ce présent, ce présent-là, c’est notre vie au jour le jour. C’est d’aller planter mes fleurs dans les vides laissés par les peurs de Bill qui peu à peu s’envolent rejoindre mon désespoir du temps où je n’espérais rien.

Et peu importe que la vie te sourit un peu plus fort chaque jour pour mieux te prendre par derrière, au moment où tu t’y attends le moins. Peu importe cette réalité casse-gueule qui finit toujours par refaire surface.

Que la voix qui n’arrête pas de me souffler que tout ça va se briser d’un coup en milliers de morceaux de moi se taise enfin.

Je veux penser encore un peu que je crois en Dieu et qu’il veille sur moi. Même si ce n’est qu’illusion et mensonge. Parce que j’aime mon espoir et que je veux croire en cette éternité absolument impossible.

---
Revenir en haut Aller en bas
http://naonow.skyblog.com
x__Fléau
Ministre de la Puissance
x__Fléau


Féminin Nombre de messages : 1147
Age : 35
Localisation : Au bord de l'amer...
Date d'inscription : 03/07/2007

[terminée] Merci mon Dieu - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: [terminée] Merci mon Dieu   [terminée] Merci mon Dieu - Page 3 Icon_minitimeVen 10 Aoû - 12:52

Comment ça on entame la fin ? oO
Ah non mais hey, j'veux pas hein !
Tu peux pas tout briser comme ça, d'un coup d'réalité !!

Et ouais, j'suis pas bien loin de Lyon =)
Revenir en haut Aller en bas
http://atmeweiter.skyblog.com
Nao
Scribouillard
Nao


Féminin Nombre de messages : 140
Age : 33
Localisation : Lyon
Date d'inscription : 04/07/2007

[terminée] Merci mon Dieu - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: [terminée] Merci mon Dieu   [terminée] Merci mon Dieu - Page 3 Icon_minitimeVen 10 Aoû - 14:42

Erm, 'reste plus que deux suites et ça s'ra fini, en fait.
Faut bien que ça finisse un jour...

Huu, chouette ! <3

-

« Tom ?
- Hm ?
- Elle s’appelle Elisa.
- De qui tu parles ?
- Tu le sais bien.
- …
- Tu l’aimes, hein ? »

Pas de réponse. Silence radio, les yeux dans le vague à l’âme.

« Je me demande si je suis capable d’aimer.
- Ça ne te dirait pas d’essayer ?
- Je ne veux pas la faire tomber.
- Oh, ne t’en fais pas pour ça. Tu as dit à Bill de vivre, et si tu faisais pareil ?
- … Et après tout pourquoi pas. Rêver et jouer sa vie. Si j’essayais, moi aussi ? »

Son sourire, encore une fois. Ses yeux qui me semblent bleus comme le ciel et ses dents blanches comme les nuages. Images, illusions. Son retour immédiat à Munich pour aller la chercher, son appel désespéré alors qu’il a oublié de prendre l’adresse.

De l’autre côté de la manche, Bill et moi, amusés, vivants.

« Je ne veux pas qu’on se marie, tu sais.
- Pourquoi ?
- Parce que je veux que tu te sentes libre, que rien ne t’enchaîne à moi. Et j’ai toujours du mal à croire en « toujours », je veux chérir le « maintenant ».
- Moi j’ai toujours pensé que ça ne m’allait pas. Je veux vivre avec toi, sans robe blanche et sans papiers. C’est comme ça qu’on sera heureux.
- Ces mots sont plus beaux que tous les oui que tu ne pourrais jamais me dire, de toute façon. »

Et la vie suit son cours sans se noircir encore. Tom revient main dans la main d’Elisa, toute mignonne. Et Tom est amoureux. Je le savais, c’est magnifique. Chaque geste qu’il fait paraît pensé pour elle, chaque mot qu’il dit choisi pour elle. Et par une magie étrange, Elisa lui retend ses ailes, soigne ses plaies.

Et ça brille. Heureusement que j’ai Bill, sinon je me brûlerais les yeux.

Discussions jusqu’à point d’heure en plein milieu de la nuit. Deux filles, deux garçons. Jeunes et amoureux. En tailleur au coin du feu, en ronde. Le facteur n’est pas passé, ah non. Dieu oui. Juste dans notre dos, des émotions qui nous poussent toujours sur notre chemin.

Avançons ensemble sans jamais nous arrêter. A quatre ? Non, à cinq. Parce que les longs enchaînements de bonnes surprises, ça existe aussi.

« Bill…
- Oui ?
- Si je te dis que nous deux ça fait trois, tu me réponds quoi ?
- Oh, Laure…
- …
- Mon Dieu, c’est horriblement effrayant et terriblement attrayant. Je veux. Tu veux aussi ?
- Bien sûr. »

Et quelques jours plus tard, rentrés en Allemagne, on s’installe à Munich, dans une maison pas trop éloignée de ma mère. Il me regarde déballer quelques affaires, dont les premiers petits vêtements que j’installe sur les étagères de la chambre qui devait être pour les amis.

Il penche la tête sur le côté, un sourire grandissant sur ses lèvres.

« Je t’aime. »

Ma première mort. Je suis une femme, aujourd’hui. Je deviens femme sous ses mots. Je grandis, lui avec moi, mon ventre se remplit de nouvelles sensations et d’une toute autre chose qui me dit que l’avenir, à défaut d’être facile, sera une aventure rebondissante. Et c’est cette vie que je veux, qu’on veut.

Tant pis pour Peter Pan. Moi je vais grandir avec Bill et quand bien même mes rêves changeront, les adolescents que nous sommes encore deviendront des adultes aimant la vie jusqu’à leur mort.

---
Revenir en haut Aller en bas
http://naonow.skyblog.com
x__Fléau
Ministre de la Puissance
x__Fléau


Féminin Nombre de messages : 1147
Age : 35
Localisation : Au bord de l'amer...
Date d'inscription : 03/07/2007

[terminée] Merci mon Dieu - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: [terminée] Merci mon Dieu   [terminée] Merci mon Dieu - Page 3 Icon_minitimeVen 10 Aoû - 14:48

Han Nao...
J'aimerais etre une Elisa.
Et puis j'veux que tout aille bien pour eux aussi, parce qu'ils le méritent Laure, Bill, Tom et Elisa.
Oui, ils méritent que tes mots les fassent vivre.
<3
Revenir en haut Aller en bas
http://atmeweiter.skyblog.com
Nao
Scribouillard
Nao


Féminin Nombre de messages : 140
Age : 33
Localisation : Lyon
Date d'inscription : 04/07/2007

[terminée] Merci mon Dieu - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: [terminée] Merci mon Dieu   [terminée] Merci mon Dieu - Page 3 Icon_minitimeVen 10 Aoû - 15:01

Je suis sûre que tu pourrais être la plus belle de toutes les Elisa. <3

*roulements de tambour*
La fin... !

-

La douceur de ma chauffeuse m’enveloppe comme une force tranquille qui veillerait sur moi. Je contemple le paysage des rues de la ville par la fenêtre, et le Soleil qui commence à se coucher s’amuse à donner une teinte mélancolique aux fenêtres d’en face.

Ma main passe et repasse sur mon ventre. Je suis sereine. Je respire calmement, appréciant ce moment de calme et de bonheur discret, en attendant patiemment mon homme.

Il y a une vie qui se développe dans mes entrailles, une étincelle d’espoir. Je le sens. Cet être c’est ma chair, c’est mon sang, c’est mon amour. C’est mon bonheur et mon malheur, c’est mon tout.

Cette esquisse d’être humain c’est l’empreinte que je vais laisser de mon existence, de son existence, de l’existence de notre amour.

Dans un quart d’année il verra enfin le jour, il respirera pour la première fois. J’en tremble déjà. Nous deux, ça n’a pas toujours été facile, et ça ne le sera probablement jamais complètement. Je ne peux pas dire qu’on est prêt, mais on a l’envie et le courage.

« Bien sûr nous eûmes des orages, vingt ans d’amour, c’est l’amour fol. Mais n’est-ce pas le pire piège, que d’être en paix, pour des amants. »

Je fredonne les paroles de Brel. Nous ça ne fait pas vingt ans, tout juste un. Nous, nous sommes un peu trop jeunes, pas encore sûrs, mais amoureux de la vie.

Et je le sais, quand il me regarde, quand il touche mon ventre… Je sais que tout ira bien. Je sais qu’on va y arriver. Non, nous ne sommes pas infaillibles, certainement pas. Mais… à nous de nous construire.

La porte d’entrée s’ouvre, j’entends leurs voix. Ils sont tous là.

« Laure !
- Bonjour Tom, Elisa. Bonjour mon Amour. »

Ils sont resplendissants. Tom a demandé Elisa en mariage l’autre jour. Lui veut ces fers qui les enchaîneront ensemble, en plus de la colle puissante que sont leurs sentiments. Bill et moi on a beaucoup rit de leur rougissement et de leurs bégaiements. Ces deux-là sont vraiment adorables.

« Dites… Vous croyez que ça va durer toujours ? »

Elisa et son sac à dos d’inquiétude tremblante.

« J’ai envie de te dire oui, mais dans le fond, je n’en sais rien. Simplement, avant de s’avouer vaincu, de devenir fataliste, de perdre totalement espoir, nous devons nous occuper de nos vies patiemment. Et alors, si jamais nous ne baissons les bras, si toujours nous bâtissons un peu plus… Oui, je pense que ce bonheur-là va durer jusqu’à la fin. »

Mon Bill a bien grandi, depuis le temps où ses peurs le contrôlaient.

« Et si l’un de nous vient à tomber ?
- Nous le rattraperons ou nous sombrerons tous ensemble. Mais si nous sommes ensemble, nous ne tomberons pas.
- Ça ne veut rien dire, Tom.
- Et bien… Au lieu de nous poser toutes ces questions… Et si nous continuons à vivre, tout simplement ?
- Tu as raison, Laure. Nous vivrons.
- Et un jour, dans longtemps, nous mourrons. Parce qu’il sera l’heure.
- Mais après tout, ne dit-on pas que mourir est une belle aventure ?
- Si. Alors… quand nous aurons vécu, nous pourrons partir. Ensemble, cette fois encore ?
- Peut-être bien. »

Et ces derniers mots sonnent comme un glas. Je sais que les jumeaux en feront une chanson.

« En attendant de mourir, la vie nous appelle.
- Parce que tout de même, elle est tellement belle… Prenons la peine de la vivre ! »

Baiser sucré sur ma tempe. Je t’aime, Bill.

Nous sommes encore bien trop jeunes pour penser à mourir. Et trop rêveurs pour faire naître une routine entre nous.

« Vous savez, je suis athée. Je l’ai toujours été. Mais depuis que je connais Bill, je me suis mise à parler à Dieu. Et vous savez ce que je veux lui dire, là ?
- … ?
- Merci ! »

Et rire, rêver, soupirer, espérer, construire, grandir, vieillir, aimer. Oh non. Ce n’est pas prêt de se terminer.

Nous allons nous saouler à nos rêves réalisés et vivre à en mourir. Aimer à ne plus savoir ce que voulait dire être seul. A ne plus connaître les mots attente et désespoir. Comme nous le faisons maintenant. Parce que nous ne sommes pas prêts de lâcher ces sentiments soigne-l’âme.

Regarde-moi dans les yeux et vois ma détermination, Bill. Nous prendrons soin de cet enfant. Et quand sonnera l’heure, je partirai avec toi. Pour accorder les points de nos existence. Pour pouvoir aimer la mort comme on aura aimé la vie.

Je suis prête à aller jusqu’à l’éternité, à présent. Avec eux. Avec lui.

Le meilleur est sûrement à venir.

Fin.

...

'alààà
Revenir en haut Aller en bas
http://naonow.skyblog.com
x__Fléau
Ministre de la Puissance
x__Fléau


Féminin Nombre de messages : 1147
Age : 35
Localisation : Au bord de l'amer...
Date d'inscription : 03/07/2007

[terminée] Merci mon Dieu - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: [terminée] Merci mon Dieu   [terminée] Merci mon Dieu - Page 3 Icon_minitimeVen 10 Aoû - 15:07

"Quand viendra l'heure je serai là pour t'aimer encore..."

J'voulais pas que ça se finisse. Trop tard c'est fait. Mais tellement bien fait, d'ailleurs...
Et ce texte me donne envie de vivre aussi.
Vivre pour te lire encore et encore.
Te lire à en mourir.
Vivre à en crever.
<3
Revenir en haut Aller en bas
http://atmeweiter.skyblog.com
- Full Moon -
Fleuve d'Encre
- Full Moon -


Féminin Nombre de messages : 698
Age : 30
Localisation : Japon. Ou dans mes rêves, comme vous préférez =]
Date d'inscription : 09/07/2007

[terminée] Merci mon Dieu - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: [terminée] Merci mon Dieu   [terminée] Merci mon Dieu - Page 3 Icon_minitimeVen 10 Aoû - 16:55

Rations de bonheur divines =)
Qu'est-c'que j'ferais sans toi lol!
Revenir en haut Aller en bas
http://bimbulle.skyrock.com
Kimaugen
Ministre de la Puissance
Kimaugen


Féminin Nombre de messages : 257
Age : 32
Localisation : Trop loin de tous.
Date d'inscription : 07/07/2007

[terminée] Merci mon Dieu - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: [terminée] Merci mon Dieu   [terminée] Merci mon Dieu - Page 3 Icon_minitimeJeu 16 Aoû - 22:14

Han.

ça fait tout bizzare.
Merde m'Nao, déjà que j'étais idéaliste niveau amour, là j'crois que ça atteint des summums...
J'ai peur que ça devienne grave.

J'ai dévoré cette fic, c'était vraiment un pur bonheur, comme une grosse sucrerie.
C'est vrai que c'est "rose" mais ça fait tellement de bien, aussi. Et puis, on est tous passés par là Wink

En tous cas merci, ça fait renaitre les étoiles de mes yeux et j'ai comme l'impression d'inspirer une bouffée d'espoir en entendant leur amour, d'ici.

<3
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





[terminée] Merci mon Dieu - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: [terminée] Merci mon Dieu   [terminée] Merci mon Dieu - Page 3 Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
[terminée] Merci mon Dieu
Revenir en haut 
Page 3 sur 3Aller à la page : Précédent  1, 2, 3
 Sujets similaires
-
» Continue de respirer - Atme weiter - [Terminée + Bonus]
» Kiss Kiss Bang Bang [Terminée]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
L'Océan. :: Fics. :: Musique.-
Sauter vers: