Kiss Kiss Bang Bang [Terminée]

Une fic que j'ai écrit y a longtemps que que j'avais posté sur la Page Orange, mais j'crois qu'à ce moment là aucune de vous ne me lisait, alors j'la met ici =)
En espérant que ça vous plaise.


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Commissariat de Berlin, 20h48.

- Prénom ?
- Luo.
- Nom ?
- J’ai oublié.
- Nom ?
- Vous êtes bouché ?
- Accusée de ?
- C’est pas une accusation.
- C’est quoi alors ?
- Une déposition.
- Vous faites la maligne en plus.
- Vous le continuez votre foutu interrogatoire ?
- Vous venez déposer quoi ?
- Le suicide de mon beau-père.
- Suicide ou assassinat ?
- Ca dépend.
- Soyez plus claire.
- Il s’est pris une balle dans la tête.
- C’est vous qui avez tiré ?
- Oui.
- Alors c’est un assassinat.
- Il me l’avait gentiment demandé.

Ca faisait déjà deux bonnes heures que j’étais enfermé dans ce bureau qui puait l’hypocrisie. Le gros flic devant moi me lançait des sourires soit de compassion soit de haine. Parfois empreint d’un léger sadisme, comme si c’était son petit plaisir personnel de pousser à bout les jeunes meurtrières histoire de pouvoir leur donner une peine plus lourde après. Il me demandait sans arrêt les mêmes choses, les flics ici c’est pire que les mecs qui pratiquaient la torture au Moyen-Âge. Et ce qui me répugnait le plus chez ce mec c’était son gros doigt compressé par son alliance et toutes les photos de cul accrochées sur le mur derrière lui.
Je me balançais sur ma chaise les mains dans les poches en mâchant mon chewing-gum et en faisant de grosses bulles de temps en temps. J’étais vulgaire et ça me plaisait. Mais c’était fait exprès. Et il le savait. Et je savais qu’il savait, c’est pour ça que je continuais. Ca l’énervait. Ca se voyait rien qu’à sa façon de taper sur son ordinateur. Je le regardais avec un air méprisant, comme si j’allais lui sauter au coup pour l’étrangler sur place, là dans ce bureau qui empeste la saloperie. Et il avait affreusement peur de moi...ça aussi ça se voyait.

- Pour quel motif l’avez-vous tué ?
- Parce qu’il m’a tué aussi.
- Pourquoi vous êtes en face de moi alors ?
- Parce que j’suis venue vous voir non ?
- Ne jouez pas avec moi.
- Vous non plus alors.

J’allais atteindre le comble de l’insolence, ce qui aggraverait sûrement encore plus mon cas mais au point où j’en étais franchement j’en avais strictement rien à faire. Et je lui parlais comme à un chien. Non…Je ne lui parlais même pas, je lui crachais mes mots à la gueule.

- Qu’est-ce que vous voulez dire par « Il m’a tué » ?
- Il m’a bousillé de l’intérieur, il battait ma mère quand il était ivre, il jouait un peu trop au pervers avec moi, il…
- C’est bon.
- J’peux continuer si vous voulez…Vous êtes trop candide pour écouter la suite ?
- Ferme là. Cellule 418.
- Merci.

Han p'tain ma Vanille, t'sais a quel point j'l'aime celle-là !
Fin non, tu l'sais p't'etre pas, mais j'te le dis...
J'vais la relire, dès que Kurt sera sorti d'la télé.
<333

Han.
Juste <3
Cruauté Magique.
J'aime, enormement, voir trop....
<3

On peut aimer trop quelque chose ?

Malheureusement...
La preuve ?
Mon OS, mon reve....

Bon aller j'mets la suite, j'aime pas quand on commence à dire des trucs tristes ^^



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Rues de Berlin, 21h37

Menottes, les mains derrière le dos, comme si j’allais tuer quelqu’un d’autre. Un flic me tient par l’épaule tandis qu’un autre me pousse tous les trois pas pour que j’avance plus rapidement. Je traîne des pieds, comme toujours, et ralentis de plus en plus. Je joue la provocation parce que j’aime ça, j’aime les faire chier, je suis une chieuse et j’en suis fière. Et alors ? Il pleut et l’eau dégouline le long de mes cheveux ? Satanés cheveux. Bleus qui me descendent jusque dans le bas du dos et l’eau les transforme en océan. Me chatouille le dos. Et je rigole. Un peu pour rien, et les gens trouvent ça bizarre.

- Qu’est-ce qu’il y a de drôle ?
- Ta tête.
- Arrête de faire ta p’tite rebelle. Tu riras moins dans ta cellule.
- Ca sera toujours mieux qu’entre tes doigts.

Et là il a desserré son étreinte de mon épaule et je marchais toujours en envoyant de l’eau devant moi. J’essayais de me voir de l’extérieur pour savoir à quoi je ressemblais. Une fille de dix-sept ans à peine, petite, des vêtements trop grand qui ne lui touchent même pas la peau, des cheveux bleus inondés, le visage plein de bleus, les yeux délavés, comme si la pluie tombait à l’intérieur. Le dos voûté, comme si elle portait tout le fardeau des hommes dessus, une marque rouge sur les mains, les menottes sont trop serrées, son âme est trop étriquée. Dans le noir des yeux me suivent. Cachés derrière l’ombre des rues et je détourne le regard parce que les éclairs de ses pupilles me transpercent le cœur.
Je passe à travers les gouttes, j’écoute les battements des étoiles naissantes, du soleil mourrant son un bain de sang derrière les immeubles de la ville, et je me demande où j’vais passer la nuit, et surtout avec qui…Il y a toujours des gens louches dans les prisons, remarque c’est compréhensible en même temps…

- Hey Jay tu dors avec moi ce soir ?
- Je m’appelle pas Jay.
- Peu importe. Moi j’m’appelle pas Luo.
- Je m’en doutais.
- Qu’est-ce que t’es perspicace Jay.
- Je m’appelle pas Jay.
- Change de disque.
- On est arrivé.

Béton. Berk. Envie de vomir. Des grilles et des gardiens qui font la ronde. Barbelés en haut des murs. Caméra. Infrarouge. Prison. Envie de gerber mes tripes. Cheveux bleus. Bleus à l’âme.



Prison de Berlin, 22h02

- Luo c’est vous ?
- Oui.
- Cellule 418, quartier nord. Sexe ?
- Pardon ?
- Vous êtes une fille.
- Non. Un mec.
- C’était pas une question.
- Je sais. C’est pour ça que je rectifie.
- Comme vous voudrez. Cellule homme.

Et c’est reparti dans les couloirs de l’enfer. Toujours les menottes aux mains, et Jay me pousse dans le dos. Jay c’est un le flic qui me pousse vers mon calvaire depuis deux heures, j’l’ai appelé comme ça parce que c’était le nom de mon chien. Il voit pas que là le gentil toutou c’est pas moi mais c’est lui. Traîné en avant par l’ignorance, la connerie et tout ce qui s’en suis. Les couloirs se suivent, tous pareilles, les cellules s’enchaînent, toutes identiques et les prisonniers ont tous le même visage. Comme si la moindre marque d’humanité avait disparue de leurs yeux.

Han.
<3

Tes mots se sont des balles de revolver tirées a blanc. Et Dieu seul sait comme j'aime les revolver.
Tu sais que je l'avais dja lu celle-la? Mais pas en entier. C'est encore mieux ici.
(L)
Ta folie se cache en travers de tes mots mon petit ninja.

Bordel, je me lasse pas de la relire... Je t'aime, ma Cam', si tu savais à quel point...
Merci d'nous offrir des mots pareils.

Oh putain.
<3
Ce souvenir, ce souvenir.
Des papillons dans l'ventre.

Héhé j'vous aime <3
Apparemment vous l'avez toutes déjà lue mais tant pis j'la continue quand même xD



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Cellule 418, 22h17

Il y a déjà quelqu’un. Grand. Maigre. Comme tout le monde ici. Bruns. Beau ? J’en sais rien, il est dos tourné et regarde les étoiles qui commencent à briller à travers les barreaux.
On me pousse à l’intérieur, m’enlève les menottes et dans un grand fracas Jay referme la porte en métal. L’autre gars dans la cellule ne prononce pas un mot et ne semble même pas avoir remarqué mon arrivé. Le silence est un peu trop pesant entre ces lits en bois et la lune qui rit de nous. J’ai laissé tombé mon sac par terre dans un bruit sourd et après je me suis allongée sur le lit qui avait l’air inoccupé. Et il ne parlait toujours pas. Il était toujours un peu perdu dans son monde, entre Pégase et Orion, entre l’enfer et le paradis, entre le cosmos et le chaos…Qu’est-ce que j’en sais moi ?
Et puis il a fini par se retourner et là j’ai eu le choc de ma vie. Encore pire que quand j’ai appuyé sur cette gâchette pour lui exploser la cervelle à l’autre dégueulasse. Le gars devant moi là, déjà c’était pas un homme, ça devait être un ange échoué sur terre ou qui avait loupé une marche dans les nuages. Il était maigre, très maigre, avec les traits creusés, pâle comme mon beau-père qui gisait mort dans la cuisine. Il avait des cheveux noirs, très noirs, presque autant que ses yeux. Ses yeux ils étaient différents de tous ceux que j’avais déjà croisé dans cet endroit. Ils n’étaient pas vides, il n’y avait aucune pluie qui tombait dedans, et on n’y voyait ni la haine, ni l’envie de mourir, ni l’horreur permanente que de vivre ici. Il flottait tellement dans son habit blanc de prisonnier que j’avais l’impression qu’il volait dans l’air. Et en le voyant comme ça je me suis dit que ça lui allait pas le blanc. Tous les anges ne sont pas blancs vous savez…Ils sont blanc à l’intérieur. Mais un blanc bizarre…Un blanc multicolore. Et je le voyais très bien l’arc-en-ciel de ce garçon. Même si on était tous les deux paumés sur un îlot d’obscurité. Il m’a vu et ses yeux noirs se sont posés sur moi.

- Oh une nouvelle.
- Un nouveau.
- Oups. S’cuz.
- Pas grave.
- Moi c’est Bill.
- Luo.
- Ici on dit pas bonjour. Juste joyeux calvaire.
- Joyeux calvaire.
- Pourquoi t’es là ?
- Il parait qu’on n’a pas le droit de tuer la personne qui t’a bousillé la vie.
- …
- Pourquoi t’es là ?
- Il parait qu’on n’a même pas le droit de s’échapper rien qu’un peu de cette réalité pourrie. Il parait qu’on n’a pas le droit d’aller visiter les dizaines de milliers d’autres mondes qui existent.

J’ai rien demandé d’autres, lui non plus. J’ai tout de suite compris qu’il était ici pour une quelconque histoire de drogue. J’ai pas voulu de détails, de toutes façons je les saurais ben un jour. Je pensais être ici pour un bon bout de temps. Et puis j’étais tellement fatiguée que j’avais pas la force de tenir debout, alors j’me suis effondrée sur un lit. Juste avant de fermer les yeux j’ai vu l’ange Bill se pencher sur moi et me chanter la mélode des étoiles, peut-être celle de la lune, l’espoir de la nuit. Derrière mes pupilles closes lange dansait dans l’air et sa voix réanimait tout mon être inanimé, mort depuis des années, un peu comme un feu qui se remettrai à brûler.



Couloirs de la prison, 01h46

Elle marchait en se tenant aux murs comme si la terre allait basculer. Comme si le monde tournait déjà à l’envers. Ses oreilles grésillaient et elle entendait le bourdonnement incessant des cœurs battus du monde entier. Sa vue était brouillée par des sortes de gouttes de pluie qui débordaient de son âme. Non ce n’était pas des pleurs, elle ne pleurait pas, elle ne pleurait jamais d’ailleurs…Des sueurs froides lui coulaient sur le front, sur la nuque, dans le dos. Elle avait froid…Si froid, tellement froid et pourtant elle suffoquait de chaleur. Son cœur faisait des Boom Boom trop fort et elle titubait à chaque pas. Un peu sous le poids de l’air qui voulait l’envoyer balader loin d’ici. Comme les feuilles mortes sont soufflées par le vent d’automne.

Nan, moi non plus j''avais pas lu,
Et j'le regrete, franchement,
C'est magique, magnifique....
<3

Ouah. Ca fait toujours autant d'effet. Toujours autant d'admiration face a toi.

J'ferai les remercierciements persos plus tard =p



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Cellule 418, 02h04

- Stel !! Mais qu’est-ce que t’as fait encore ???
- …Euh…J’sais pas moi…Des murs tout fermés…Et puis…non...Isolement…
- Repose toi au lieu de te faire crever là-bas.

J’ai été réveillée en plein milieu de la nuit par des bruits de respiration saccadée, la peur volant dans l’air. J’ai ouvert les yeux difficilement et j’ai vu Bill à genoux par terre tenant dans ses bras une jeune fille qui avait l’air un peu plus vieille que moi, de très longs cheveux bruns, son teint se confondant avec le blanc immaculé de nos habits. Elle me regardait avec des yeux vides d’envie, vides de vie, vides de tout,…



Le ciel, 06h45

Entre le soleil et la lune un oiseau s’envolait vers les étoiles éteintes. Des boules de gaz qui explosent au quatre coin de l’univers, on se pend à des conneries couvertes de sang et de regrets. Le soleil fait la course avec le temps et derrière les barreaux on vieilli. On vieilli de l’âme, chaque jour un peu plus désillusionnée, désabusée. Chaque jour un peu plus meurtrie, avec les coups de couteaux des remords et le temps qui court. L’oiseau vole et essaye de le rattraper mais derrière les jonquilles de la nuit il y a une petite graine qui n’éclot pas. Oui, on sait, l’espoir n’est pas partout, juste là où les gens le mérite. Il y a un léger coup de vent qui amène un peu de poussière dans une prison de Berlin. Derrière les barreaux…Mais on y croit encore.



Cellule 418, 06h46

Bien sur qu’on y croit encore. C’est fou comme c’est plein d’espérance une prison. Seulement il faut juste être prisonnier pour le comprendre. Parce que derrière les barreaux on voit le soleil se lever, on le voit vivre et se recoucher après. Derrière les barreaux on voit les étoiles qui se mettent à briller au crépuscule, on voit la lune bleue, la pleine lune et les milles lunes de l’univers. Derrière les barreaux on s’en l’air du temps, parfumé de vie qui s’engouffre dans la pièce et qui vient te chatouiller les pieds. Derrière les barreaux ça sent la vie et ça, pauvres prisonniers que nous sommes on ne l’oublie pas.

- Luo bouge toi ! C’est l’heure !
- L’heure de quoi ?
- De la séance de torture.

Bill a un sourire aux lèvres et moi j’ai du mal à émerger de sous ma couverture, si tant est qu’on peut appeler ça une couverture. Plutôt un morceau de tissu blanc bouffé par la peine, bouffé par la haine.
Torture…
Bizarrement ce mot je l’aime bien, j’ai passé ma jeunesse à me torturer l’esprit et l’âme alors pourquoi pas continue ici après tout ?

- T’inquiète, la torture c’est juste le p’tit dej. C’est un crime contre l’humanité de nous faire bouffer des trucs comme ça.
- C’est pas nous les criminels ?
- C’est pas nous qui allons crever ?
- Ouais, on va crever de rêver sous les jonquilles.

Stel ou l’espoir. Stel ou le sourire qui t’illumine le néant.
Quand elle a débarqué hier je l’ai laissé dans les bras de Bill et je me suis rendormie aussitôt. Puis dans la nuit quand on s’était réveillé tous les trois pour aller faire le tour de la lune en ballon, un peu dans nos têtes, beaucoup dans celle de Bill ils m’avaient expliqué.
Jusqu’à il y a quelques jours ils étaient trois dans cette cellule. Bill, Stel et un autre gars qu’ils appelaient Titch. Et puis il y a deux jours après le repas du soir ils l’avaient retrouvé dans la cellule, les pieds balançant dans le vide, les yeux exorbités et la corde qui pénétraient doucement dans la peau de son cou. Et puis j’étais arrivée.
Stel elle était enfermée depuis trois ans pour meurtre. Elle m’en a pas dit plus mais j’crois que ça ressemblait pas mal à la raison pour laquelle moi aussi on l’avait enfermée. Et puis Stel j’osais pas trop lui parler, elle m’impressionnait beaucoup trop et la moindre de ses paroles était si pleine de sourire que je me entais toujours con devant elle.

Tu sais Vanille, j'peux pas la relire vraiment...
Elle me fait mal c'te fic, j'sais pas pourquoi.
P't'etre parce que j'connais la fin.
Mais j'la lis entre les mots, tu sais.
C'est con, mais c'est vrai.
Et toi, j't'aime entre les lignes.

Argh, mais merde... Ca m'fait plus mal encore que la première fois...
T'es maléfiquement magique, ma Cam'... Mais qu'est-ce que j't'aime.

Elle vous fait mal ?
Maintenant ?
Mais les choses sérieuses sont pas encore arrivées ...

Ouais, mais de l'avoir déjà lue, ça la rends encore plus... tout.

Ah peut-être ...
J'avais pas vue la chose comme ça =]

=) Moi je dis que ca fait du bien cette fic.


Le ciel, 6H45

C'est un lieu merveilleux =)

C'est là qu'on s'est rencontrées toutes les deux j'suis sûre.

Entre Mars et la Terre. On aura fait un pique-nique sur la lune en passant.

En mangeant des nuages trempés dans du Fluff ^^
Ca doit être bizarre xD

C'est plutot le Fluff trempé dans les nuages xD