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 [terminée] Merci mon Dieu

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Nao
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Nao
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MessageSujet: Re: [terminée] Merci mon Dieu   [terminée] Merci mon Dieu - Page 2 Icon_minitimeJeu 19 Juil - 17:19

Mon Dieu, je ne pensais pas qu’un jour je viendrais vous voir dans votre maison. Elle est froide, oppressante dans sa majesté. C’est ça alors, la puissance du divin, de la prière ? Je me sens toute petite, être humain insignifiant. Et pourtant, je suis toujours votre enfant.

Je ne sais pas comment je suis censée vous parler, alors je le fais comme ça vient, sans arrière pensée. Vous ne m’en voudrez pas, n’est-ce pas ? J’ai entendu dire que vous étiez amour et pardon.

Dites… Je ne vous ai jamais vraiment prié et je n’ai jamais vraiment cru en vous. Même aujourd’hui, j’avoue que mon cœur est encore pris de doutes. Pourtant, même si je n’suis pas une enfant modèle, vous m’aviez fait un cadeau extraordinaire il y a six mois, n’est-ce pas ?

Vous savez, je m’y suis accrochée de toutes mes forces.

Et ça fait six mois. Vous vous rendez compte, mon cher père ? Une moitié d’année… tout un automne et un hiver, suivi du début hésitant du printemps…

Votre magie a encore fait son œuvre. Les bourgeons refont leur apparition sur les arbres qui semblaient pourtant si morts. Les cœurs se réchauffent doucement après la froideur si dure de la neige pourtant si belle.

Pardon d’avoir si peu de confiance en vous, Seigneur. Je crains de n’pas être digne de votre attention, mais je vous demande quand même un moment, rien qu’un tout petit instant.



Est-ce que Bill n’était qu’une crevasse sur ma route que j’aurais dû éviter ? J’ai encore mal aux genoux si c’est le cas, mon Dieu. Et ils saignent toujours.

Etait-ce une épreuve ? Vous savez, je n’ai rien dit, je n’ai rien fait, même quand mes amis se sont moqués de moi sans arrière pensé en me disant cruellement qu’il était pris maintenant.

Je n’ai rien fait du tout quand j’ai vu ces photos où il embrassait une magnifique jeune femme dans un parc aux allures de Paradis. Je n’ai rien dit, mon Père. Je n’ai maudit personne, j’ai tout enfoncé au fond mon cœur.

Pourtant mon amour a saigné, installé dans mes yeux. Quand il s’est heurté à cette photo trop réelle, j’ai bien cru qu’il allait tellement souffrir que j’allais en mourir.

J’ai fait des efforts, mon Père. J’ai continué d’avancer sans me retourner. Mais je…

Ça faisait six mois que je l’attendais. Six mois que je travaillais dur pour mes études, pour décrocher le fameux BAC avec mention si possible. Six mois que je rêvais de l’Allemagne où je devais déménager après l’obtention de mon diplôme. Six mois que je me disais qu’il finirait bien par me revenir.

Et je me sens brisée. Eclatée en mille morceaux de rêve et d’amoureuse. Ecrasée par la tempête qui fait rage dans mon être, sous mes paupières.

Mais je suis toujours vivante, mon Père, n’est-ce pas ? Je suis toujours vivante. Vivante… Et mes perles d’amour lovées dans mes rétines aussi.

Alors s’il vous plaît, même si je n’ai pas été une bonne fille… Redonnez-moi mes rêves.

Ramenez-le moi. Rien qu’une fois. Même si c’est éphémère. La vie elle-même passe bien vite, n’est-ce pas ? Laissez-moi monter encore une fois dans le train qui mène au Soleil de son être.

Je vous en prie…

Je vous en prie…

Mon Dieu…

---
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MessageSujet: Re: [terminée] Merci mon Dieu   [terminée] Merci mon Dieu - Page 2 Icon_minitimeSam 21 Juil - 19:11

Toujours aussi beau, toujours aussi fort.
Ca t'empoigne pour te scotcher devant l'écran.
J'aime lire tous ces mots merveilleux ou durs qui défilent devant mes yeux comme par magie.
J'aime ton écriture.
Les effluves du bonheur y sont, mais recouverts souvent par le parfum de la réalité, celle qui opresse, celle qui est douloureuse.
La suite ? <3
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MessageSujet: Re: [terminée] Merci mon Dieu   [terminée] Merci mon Dieu - Page 2 Icon_minitimeDim 22 Juil - 1:42

Merci, mon Dieu. J’ai eu mon BAC, mention assez bien. Mes parents sont fiers de moi. L’êtes-vous aussi ?

Je pars pour l’Allemagne la semaine prochaine. Ma maison s’est transformée en gigantesque capharnaüm, de piles de cartons en équilibre en affaires qui traînent encore.

Nous nous sommes trouvé deux appartements agréables à Munich, où ma mère a finalement décroché un poste complet. Ils sont dans le même immeuble, à des étages différents.

Le mien est au premier, comporte deux pièces, une cuisine et une salle de bains. Il n’est pas très grand mais déjà plus spacieux que la moyenne. Ma mère a un quatre pièces au cinquième étage. Les deux sont disposés de manière charmante, je sens que de beaux jours nous attendent là-bas.

Je pars, mon Père. Et j’ai peur.

Le temps a passé, depuis Lui. Presque un an… C’est peut-être fou mais j’ai continué à l’attendre. C’est peut-être ridicule et certainement voué à l’échec, mais je l’ai attendu. J’me suis accrochée de toutes mes dernières forces ridicules aux mots qu’il m’avait soufflé « Bis zum Wieder Sehen. »
Ma mère m’avait traduit ça comme « jusqu’à ce qu’on se revoit », une sorte d’au revoir au sens littéral.

De toute façon il n’y a pas d’autres bras dans lesquels je veux m’abandonner que les siens.
Et je suis pourtant si jeune… un an, mon Dieu.

Un an.

Et je pars. Bill, tout ce qu’il a de moi, c’est mon prénom et cette maison. Bientôt il n’y aura plus rien. Et mon rêve sera brisé à jamais, et moi avec.

Vous allez me laisser mourir, mon Dieu ?

Je m’enferme la tête dans mes bras, assise dans un coin de ma chambre poussiéreuse. Je ne pleure même pas. Ça fait longtemps que je ne pleure plus, parce que ça a beau me faire mal, c’est ce que j’ai mis dans mes yeux qui compte plus que tout, et je n’veux pas que ça se dissolve dans de larmes salées.

« Laure ? »

Ah, ma mère. Si je lui réponds maintenant, ma voix va se briser. Et je n’veux pas d’ça.

« Il y quelqu’un pour toi devant le portail. »

Je descends calmement l’escalier, sans écouter les battements de mon cœur qui s’affole. Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir, hein ? Mais faites-le taire, ce maudit espoir, je n’veux pas connaître encore une fois la déception !

Je passe la porte en ignorant le sourire de ma mère. Je marche tête baissée, afin de ne pas voir les roses qui fleurissent dans le jardin. Elles me rendent malade.

Et puis là…

Là, c’est la fin du monde. La fin du temps.

Merci… mon… Dieu…

--
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MessageSujet: Re: [terminée] Merci mon Dieu   [terminée] Merci mon Dieu - Page 2 Icon_minitimeDim 22 Juil - 1:50

Il est revenu la chercher, hein ?
Oh pitié, dis-moi que c'est ça, et pas sa bande d'amis qui lui font une surprise d'adieu...
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MessageSujet: Re: [terminée] Merci mon Dieu   [terminée] Merci mon Dieu - Page 2 Icon_minitimeDim 22 Juil - 2:21

C'est lui. <3

---

D’abord je n’en crois pas mes yeux. Et puis un rayon de Soleil vient l’éclairer et là j’me rends compte que c’est grâce à vous, tout ça. C’est forcément grâce à vous. De faire de lui un être de lumière, comme ça… c’est vous.

Et je m’élance. Je saute dans ses bras. Non, je m’envole dans ses bras. Et il m’accueille en souriant.

« Pardon… » me murmure-t-il.

Je ne sais plus de quoi il parle. Je ne veux plus penser à la douleur.

Il est là. Juste là.

Je ne me souvenais plus qu’il était grand comme ça, que je ne lui arrivais même pas au niveau du menton. Je crois que ses cheveux ont poussé un peu, il s’est rajouté des mèches rouges, plus longues que les autres. Elles viennent me chatouiller la joue.

Son odeur… Je n’avais pas eu le temps de vraiment la sentir. Je ne pourrais pas la définir, elle m’évoque le printemps et la mer, la chaleur et la passion. C’est juste son odeur, à lui, à lui seul. Je n’ai jamais été très olfactive mais cette senteur, si je le pouvais, je l’enfermerais dans un bocal pour pouvoir m’y perdre à l’infini.

Il m’agrippe le bas du dos. Il a posé ses mains sur mes reins et elles dégagent une puissance mystique. Je ne veux et ne peux plus partir. Je goûte une nouvelle fois au rêve, et c’est encore plus beau qu’auparavant.

Je me recule légèrement pour pouvoir l’avaler tout entier dans mes yeux.

Je l’avais un peu idéalisé pendant son absence, je crois. J’avais oublié que ses rides étaient si creusées au dessus de ses sourcils, que le coin droit de sa bouche se creusait légèrement, que ses cernes se voyaient malgré le maquillage, ou encore qu’il tremblait un peu quand il posait ses mains sur moi.

Vous croyez que c’est vraiment possible de n’exister que pour une seule personne ? Je crois que je n’existe que pour lui.

Il m’a fait mal. Il en a embrassé une autre. Il m’a abandonnée pendant un an. Et pourtant…

« Tu m’as manqué. »

C’est tout ce que j’arrive à lui souffler, avant que mes lèvres ne se mettent à trembler et mes larmes à couler.

Je pleure en silence. C’est la première fois que je fais ça. C’est peut-être parce que je ne veux pas le quitter des yeux une seconde, ou parce que mon cœur se remplit d’un coup et a besoin de faire de la place à cet amour inconditionnel qui reprend entièrement possession de moi même s’il ne m’avait jamais quittée.

Envoyer valdinguer toute ma tristesse et ma rancœur pour me gaver de lui.

Jusqu’à la lie…

---
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MessageSujet: Re: [terminée] Merci mon Dieu   [terminée] Merci mon Dieu - Page 2 Icon_minitimeDim 22 Juil - 2:27

Tu sais Nao, ils sont sublimes, tes mots.
J'les avais pas lu, avant qu'tu débarques ici et qu'tu m'les envoies dans les yeux, comme ça.
Alors maintenant, j'prie les étoiles pour que tu ne t'arrêtes jamais.
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MessageSujet: Re: [terminée] Merci mon Dieu   [terminée] Merci mon Dieu - Page 2 Icon_minitimeDim 22 Juil - 2:53

<3
J'espère que tu les liras encore.
Je poste pour toi, là.
Double suite.

---

« Laure ! »

Ma mère me réveille, sans que le rêve ne se brise.

Je me rends juste compte que je suis habillée avec un jean et un T-shirt pas très agréables à regarder, que je ne suis pas maquillée et que mes cheveux sont attachés, chose que je déteste.

Douche froide après m’être baignée dans l’océan.

« Ce soir, dix neuf heures trente. Je t’invite à Dîner. » me laisse Bill avant de s’engouffrer dans la limousine que je n’avais même pas remarquée.

Je n’attends pas de la voir disparaître, je sais que mon cœur en aurait trop peur. Je rentre en courrant raconter les grandes lignes de cette histoire dont elle n’avait jamais entendu parler.

Sa fille est folle. C’est sa réponse à mon rêve éveillé.

Je souris doucement, un peu compatissante d’une certaine façon. Je suis en train de voler mais elle ne peut me suivre. Elle n’a jamais connu ça, elle n’a jamais ressenti ce sentiment, si c’en est un. C’est l’ouragan de mon cœur, ma vue, mes sens, c’est l’oubli que la terre tourne.

Je me sens prête à me dissoudre en lui et elle me regarde comme si j’allais en mourir. Pourtant, peu m’importe.

Si je lui dis que Dieu est une pochette surprise, est-ce qu’elle va comprendre ? Ne soyez pas vexé de ce surnom, mon père. Vous êtes celui qui a rempli ma vie. Qui y a mis du bonheur et du malheur, de la joie et de la souffrance, des sourires et beaucoup de larmes, du Bill.

Avec une bouffée d’enthousiasme nouveau, je finis d’emballer les affaires que j’avais lâchement abandonnées sur le sol et vais me préparer. Je ressors pour l’occasion une des mes plus belles robes. Je veux irradier, ce soir. Autant que je peux.

Je ne veux plus qu’il me laisse au détour de sa route. Je veux être l’endroit où il a besoin de revenir. Je veux qu’il ait envie de moi comme j’ai envie de lui. Je veux l’aspirer et être aspirée.

Je suis égoïste.

Je suis amoureuse.

Folle, ma mère a raison après tout. Je suis folle de lui.



A dix neuf heures trente, je suis fin prête. J’ai enfilé ma robe rouge, j’ai envie de faire comme Nana. Capturer Ren. Vous connaissez mon Dieu ? Cette fille perdue qui dépense toutes ses économies dans une robe écarlate et tombe amoureuse du guitariste d’un groupe de rock… Je ne suis pas aussi perdue qu’elle et je veux que mon amour soit moins houleux que le leur, mais… Je veux le captiver.

Pourtant je suis restée assez simple. Je n’ai pas envie de devenir quelqu’un d’autre pour essayer de lui plaire. Je suis moi. Et je voudrais qu’il m’aime comme telle. Et puis, c’est pour moi qu’il est revenu n’est-ce pas ?

En attendant son arrivée je regarde par la fenêtre la colline des Monts d’Or. Un train passe, je m’amuse à compter comme je le peux le nombre de ses wagons.

Le ciel est d’un bleu éclatant et le Soleil tape encore pendant ses dernières heures.

Perdue quelque part entre mes pensées et ce ciel, je me demande d’une petite voix s’il me gardera, cette fois.

S’il vous plaît, mon Dieu.

---

On sonne. Bill sonne.

J’attrape mon sac d’une main, descends avec calme les escaliers, crie à ma mère de passer une bonne soirée et me glisse hors de la maison avec un soupir d’accomplissement. Comme plus tôt aujourd’hui, je m’élance. J’ai l’impression d’être un ange. Ou tout simplement une jeune femme au dos de laquelle des ailes étranges seraient poussées pour m’emmener jusqu’à lui.

Il me sourit doucement.

« Tu es très belle ce soir.
- Rien que ce soir ? je tire la langue, amusée.
- Tu es simplement encore plus attirante que dans mes souvenirs…
- On change en un an Bill. »

Je ne voulais pas lui faire de reproche mais ça sonne comme une remarque pleine de rancœur. Pourtant ce n’est pas tant contre lui que je garde un certain agacement - il ne m’avait absolument rien promis, à part son baiser – que contre moi, pour m’être accrochée comme un lierre malade sur une vieille bâtisse.

Il détourne les yeux. Ah, dans le mille, comme qui dirait. Je voudrais m’excuser mais ça serait le comble, ça sonnerait trop faux.

Sans un mot il m’ouvre la portière et m’invite à monter. Est-ce que je me sentirai plus à l’aise dans l’automobile luxueuse que l’année passée ?

Le chauffeur démarre à l’instant même où Bill claque la porte. L’air est un peu chargé de non dits, pourtant je crois que je me sens bien. C’est comme l’ambiance qui règne au théâtre juste avant que le rideau ne se lève. Anticipation, excitation, bonheur d’être là.

Je souris lorsque je vois l’endroit où il m’a emmenée. La rue des étoiles, la rue où l’on avait dîné. La rue aux lumières enchanteresses.

Il a réservé une table dans le restaurant qui fait face à celui où nous nous étions arrêtés. C’est assez étrange, la table que nous occupions se trouve juste dans notre ligne de mire. Je suppose qu’il l’a fait exprès.

Le temps s’écoule sans que nous ne nous disions rien. C’est après avoir commandé que je sens le regard de Bill s’alourdir, comme s’il attendait quelque chose de moi.

« Bill… Je…
- Je voulais me tester, me coupe-t-il.
- Te tester ?
- Je n’ai jamais aimé.
- Moi non plus.
- Jamais ressenti le besoin maladif d’être avec quelqu’un.
- Jamais… Jusqu’à toi.
- Je voulais savoir si ce pincement au cœur que j’avais alors que je te quittais résisterait au temps. Je voulais voir si c’était de l’amour.
- Et alors ?
- Je ne sais pas. C’est juste… Je te veux près de moi.
- Et elle ?
- Elle était belle, radieuse. J’ai cru qu’elle t’effacerait.
- …
- Mais non. Peu m’importaient ses efforts. Je voulais te revoir. »

Le silence s’installe de nouveau, dure quelques minutes. Je le brise pourtant car j’ai des choses à lui dire, moi aussi.

« Je t’ai attendu. Ça paraît fou mais je t’ai attendu. J’ai voulu croire que tu reviendrais. Que tu me reviendrais.
- Et je suis reve…
- Je t’aime Bill. Moi je n’hésite pas. Ça fait un an, quatre saisons, deux vols migratoires, une année scolaire, une succession interminable de secondes bien trop longues que je me le répète. Ça s’est inscrit en moi, Bill. Tu l’as inscrit en moi. Tu vas peut-être en avoir peur et t’enfuir à toutes jambes mais je t’aime Bill.
- Je ne m’enfuirai plus.
- Je croyais que ce n’était qu’un test ?
- J’avais peur, Laure.
- Peur ?
- Tu n’étais pas majeure, pas libre de tes actes. Tu étais encore à l’école, tu étais encore adolescente.
- Tu n’as qu’un an de plus que moi, Bill.
- Mais ça fait longtemps que l’on m’a forcé à grandir. J’avais peur de devenir fou, rien que pour toi.
- Je t’aime. »

J’avais besoin de lui redire. Son regard se perd un peu, comme s’il parcourait une nouvelle fois le chemin de son esprit au travers d’un épais brouillard… à travers la pluie… à travers… la mousson ?

… J’aimerais que cesse ces remarques de gamine, et pourtant c’est ce dont j’ai l’impression. Bill a traversé la mousson, pour moi.

Et puis il reprend la parole, coupant mon silence patient.

« J’avais peur de te faire devenir folle. »

---
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MessageSujet: Re: [terminée] Merci mon Dieu   [terminée] Merci mon Dieu - Page 2 Icon_minitimeDim 22 Juil - 3:00

« J’avais peur de te faire devenir folle. »

Raté.
Imbécile.
Depuis quand on s'teste en embrassant une autre fille...?
Désolée Bill, t'es trop grand, au milieux d'ces mots.

Nao, tu continueras de poster hein, même si j'vais rejoindre des Bisounours à rayures au Pays des Songes ?
Parce que tes mots, j'les lirai. Toujours.

<3
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MessageSujet: Re: [terminée] Merci mon Dieu   [terminée] Merci mon Dieu - Page 2 Icon_minitimeDim 22 Juil - 3:07

Bill a du chemin à faire, on va dire. -_-'
Huhu, oui, je continue.
<3
Juste merci.

---

« Me faire devenir folle ?
- Ce jour-là… Je t’ai suivie le long de la rue, depuis ta sortie du métro. Tu avais l’air… pleine de promesses, mais comme éteinte.
- J’attendais, Bill. Je t’attendais.
- Tu crois que je ne les voyais pas, ces feux qui s’allumaient dans tes yeux ?
- …
- Tu avais l’air de… disparaître en moi. Et j’adorais ça. Mais c’était effrayant, tu vois ?
- On ne savait pas ce qui était en train de nous arriver.
- Et maintenant, le sait-on plus ?
- …
- Je suis perdu. En fait, tu me perds.
- …
- …
- Je t’aime. Des questions, c’est bien de s’en poser, mais était-ce vraiment nécessaire de se torturer l’esprit pendant un an ?
- Quand c’est important, oui. Du moins c’est comme ça que je marche.
- Et après ce soir, tu vas repartir et me laisser attendre indéfiniment ?
- …
- Bill, ça fait mal d’attendre, tu le sais ? C’est… viscéral. On ne pense plus qu’à ça, on se lève et la vie poursuit son cours mais on reste à penser à ce jour-là, ce jour-là où on aurait peut-être pu faire quelque chose pour retenir ce qui est devenu un manque… Je ne veux plus connaître ça, Bill. Pourtant si tu décides de me faire attendre encore je ne pourrais qu’obéir à tes ordres silencieux, pour que tu puisses enfin savoir si tu as envie de voler avec moi.
- … Je sais tout ça. Je sais à quel point ça fait mal. Si tu crois que tu as été la seule à ressentir un manque…
- Et je ne veux pas te voir avec une autre femme. Je n’ai certainement pas le droit de dire ça, mais je ne veux pas.
- …
- Je ne veux plus entendre ton nom dans la bouche de mes amis et avoir envie d’en pleurer. Je veux avoir envie de rire, de chanter au monde que je t’aime, tout simplement.
- …
- Je ne te demande pas de t’excuser Bill. D’ailleurs je ne crois pas que tu aies véritablement quelque chose à te reprocher. C’est juste…
- …
- C’est juste que je t’aime. »

Le serveur nous coupe dans notre élan et vient servir nos entrées. Il y a un léger instant de flottement avant que nous ne puissions avaler quoi que ce soit.

Et puis doucement, on se met à manger, se dévorant des yeux. On se remplit le ventre et l’âme, à se perdre l’un dans l’autre en essayant de se comprendre.

Le plat principal arrive sans qu’on se s’en aperçoive vraiment, le cœur un peu ailleurs, sur le tapis volant de nos rêves.

C’est avant le dessert que Bill reprend la parole, un peu agité.

« Et tu aurais été prête à supporter tout ça ? Ma vie, c’est la musique. Et c’est une rivale terrifiante, tu sais. Elle aurait été ma maîtresse, indomptable, et plus d’une fois je t’aurais abandonnée pour aller lui faire l’amour.
- Est-ce que ça a changé maintenant ?
- Je la contrôle mieux. Et on m’accorde enfin un emploi du temps vivable. Tu ne m’as pas répondu.
- Je ne sais pas Bill. Mais j’aurais voulu essayer.
- Et moi je voulais croire au grand amour.
- …
- Je voulais faire en sorte que nous deux ça dure plus longtemps. Et je crevais de trouille de nous voir partir en fumée, comme bien trop de choses autour de moi à ce moment-là.
- Bill, mes regrets ne me servent à rien. Tout ce que je souhaite maintenant c’est que tu me gardes une place dans ta vie.
- …
- Je vais déménager, Bill.
- Où ça ?
- A Munich. Je… j’y vais dans une semaine.
- …
- Tu sais Bill, je voudrais juste être… celle vers qui tu pourrais toujours retourner. Je voudrais…
- Laure, arrête. Si je suis revenu, ce n’est pas pour rien.
- C’est-à-dire ?
- Je voulais t’emmener. J’avais peur que tu m’aies oublié, que tu sois partie, évanouie dans ce vaste monde, ou même morte. Je voulais te retrouver, recommencer.
- A quoi bon ? Le commencement n’était pas si mauvais… »

Je crois que je l’ai compris, pour la plus grande part. J’ai souffert, mais lui aussi. Je l’ai aimé et d’une façon ou d’une autre lui aussi. Et ça continue…

---
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MessageSujet: Re: [terminée] Merci mon Dieu   [terminée] Merci mon Dieu - Page 2 Icon_minitimeDim 22 Juil - 14:07

C'est beau, c'est fort.
C'est mélancolique aussi.
Et c'est magnifique bien sur =]
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MessageSujet: Re: [terminée] Merci mon Dieu   [terminée] Merci mon Dieu - Page 2 Icon_minitimeMer 25 Juil - 0:48

Et notre unique dessert arrive, un gigantesque assortiment de sorbets aux fruits rouges, vanille et nougat. On sourit comme des gosses devant le festin à venir.

En même temps, on s’empare de nos cuillères respectives et dans un clin d’œil on entame la même boule.

Vanille… « Délicieux », glisse Bill et j’acquiesce.

Et on picore à droite à gauche.
Regards cerise et parfum fraise. Délices fruités et effleurements de mains nougats.
Je suis ta vanille. Je t’aime à la framboise.

« Bill…
- Oui ? »

Il relève la tête et j’en profite pour lui présenter ma cuillère remplie de sorbet. Je rigole doucement devant son air surpris.

« Je t’aime. »

Et il rougit. J’écarquille mes yeux de surprise. Au bout de la énième fois, mon aveu le fait rougir. Sûrement parce que l’atmosphère s’est détendue.

Bill paye l’addition pendant que je me rends aux toilettes et m’asperge le visage d’eau, comme pour me réveiller même si je sais pertinemment que je suis en train de vivre à trois cents pour cent ces instants magiques.

Merci mon Dieu, de m’avoir offert cette journée, d’avoir été là pour moi. D’avoir veillé sur mon bonheur, installé quelque part sur vos nuages.

Je m’observe dans la glace et me trouve pour une fois regardable. Je me souris pour me donner confiance. Bill voulait m’emmener. Je compte dans la vie de Bill. Bill. Bill.

Quand je sors une mauvaise surprise nous attend. La pluie se déverse à torrents sur les pavés, inonde la ruelle et trempe les passants.

Il me tend la main avec un air étrange, une sorte de défi indéfinissable. Je lui donne la mienne sans hésiter et nous franchissons la porte, prêts à affronter le déluge.

En quelques instants nous dégoulinons d’eau, le froid nous attaque cruellement et pourtant nous courrons gaiement le long de la rue, riant de ce temps qui change si vite et de la vie qui se moque de nous gentiment.

Les uns se mettent un sac sur la tête afin de se protéger du mieux qui le peuvent, d’autres s’enfoncent la tête profondément dans leurs capuches, mais tous se hâtent de trouver refuge. Certains fiers d’avoir pensé à cette éventualité, bien accrochés à leurs parapluies, nous regardent comme si nous étions fous. Et nous sommes fous d’avenir, fous d’espoir.

Nous brillons sous la lumière des lampadaires, sous celle des phares, sous celle de la ville elle-même. Nous écoutons la pluie chanter et je contemple Bill, les cheveux collés à son visage et les yeux plus étincelants que jamais. Et je suis heureuse de pouvoir le toucher, de pouvoir l’atteindre, de pouvoir lui souffler des « je t’aime » entre deux gouttes de pluie dont la course finit en beauté sur nos corps.

Mais la chose la plus merveilleuse après tout ça, c’est qu’il me regarde aussi.

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MessageSujet: Re: [terminée] Merci mon Dieu   [terminée] Merci mon Dieu - Page 2 Icon_minitimeMer 25 Juil - 0:59

C'est si beau...
Comme une envie de pluie maintenant =)
Encooooore Nao !

S'il te plait =)
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MessageSujet: Re: [terminée] Merci mon Dieu   [terminée] Merci mon Dieu - Page 2 Icon_minitimeMer 25 Juil - 1:09

Si c'est pour toi je veux bien <3

--

« Mais Bill, on va la tremper ta voiture…
- Et alors ? On s’en fout. J’aime la pluie. Installons-la sur le cuir des sièges.
- Mais…
- Chut… Arrête d’avoir peur de déranger. Arrête. Trempe ma voiture, trempons ma voiture. Et puis colorons nos vies.
- Tu n’hésites plus ?
- Bien sûr que si, mais c’est ça la vie, pas vrai ? Allez, monte. »

D’un geste impatient, Bill appuie sur mon dos pour que je grimpe dans la limousine. Et évidemment, une fois installés, on inonde la voiture.

On suinte de partout. L’eau coule de nos corps, glisse sur le cuir puis s’étend sur le sol du véhicule. C’est comme si on se débarrassait de nos démons. Nos beaux démons d’incertitude, d’attente, de désespoir, de prière. Nos beaux démons d’amour manqué.

Je regarde cette eau se déverser, depuis mes cheveux et goutte après goutte, sans m’en lasser. Bill ne dit rien et je crois qu’il m’observe. Il s’est assis en face de moi, je crois qu’il a encore besoin de réfléchir.

Goutte, goutte. Descend le long d’une mèche, s’accroche à la pointe un quart de seconde et s’explose au sol. Une vie qui décolle, puis s’écrase. Je peux croire en la mienne ? Je veux. Laissez-moi…

Et pourtant… je ne peux pas partir avec lui je ne sais où. Pas encore. Il y encore des choses qui me retiennent de voler à n’en plus pouvoir.

C’est le tonnerre dehors qui me pousse brutalement à lui dire ce qui me trotte dans la tête. Un coup juste au dessus de nous. Un « Bang » et son écho assourdissant. Un rugissement de bête féroce, la réalité qui revient te prendre au tournant.

« Bill, il faut que je rentre chez moi.
- Hein ?
- Nous deux c’est magique, mais ce n’est pas pour tout de suite.
- …
- Ma mère m’attend. Et je pars dans une semaine. C’est la cata… J’ai encore plein de choses à faire ici sur Lyon avant de partir.
- Pas de temps pour moi ?
- … Une part de moi voudrait rêver et te dire que j’abandonne tout pour toi. Pourtant, j’ai un peu mûri pendant cette année. Je ne peux abandonner ni ma mère, ni mes amis. C’est ce que me dit l’autre part.
- Et tu veux l’écouter.
- Mais rien n’est fini, Bill. Tu ne m’abandonnes plus ?
- C’est toi qui me laisses.
- Je te laisse pour quinze jours tout au plus.
- …
- Viens me chercher à Munich. »

Il fait passer le message au chauffeur puis change de côté et vient se mettre à côté de moi.

Mon cœur bat n’importe comment, fait n’importe quoi. Il essaie de jouer le rythme de la neuvième de Beethoven et tout ce qu’il arrive à faire c’est une cacophonie de « boom boom » incessants.
Ou même pas de « boom boom ». Rien qu’un bruit cassant et sec, répétitif.

Mon Dieu, j’ai tort de faire ça ?

« Dis Bill. Tu viendras, n’est-ce pas ?
- …
- Je veux que nos rêves se réalisent en Allemagne, et que ma mère soit heureuse. Quinze jours, ce n’est pas la mer à boire.
- … Tu sais, on vient de se retrouver et on doit se perdre encore.
- Cette fois, si tu me dis que tu viendras, je n’aurais pas mal. Promets-le moi.
- … Je te le promets. On essaiera de se construire un futur à nous deux. En Allemagne si tu veux. Je viendrai.
- … Bill, on n’essaiera pas. On le fera.
- …
- Je t’aime, Bill. »

Il soupire.

« Pourquoi j’ai l’impression que tu n’y crois pas ?
- Parce que ma peur a repris le dessus. Tes « je t’aime » et tes sourires l’avaient chassée et elle est revenue, plus forte que jamais.
- Mais Bill, je t’aime.
- Et alors ? Ce ne sont que des mots. Que des espoirs incertains. Tu veux vivre ta vie avec moi, tu veux m’aimer pour toujours. Rien que des envies, sans fond, sans forme. Des espoirs à t’en briser le cœur.
- Mais c’est ça la vie, non ?
- Je ne sais pas. Dieu a oublié de nous donner le mode d’emploi quand il nous a foutu ici.
- Il voulait qu’on se l’écrive nous même.
- …
- Je veux faire ma vie avec toi, oui. Et je vais. Nous allons. Tu m’aimes ?
- …
- Ce n’est pas grave. Moi, je t’aime. Et tu m’as promis.
- … »

Il pose sa tête sur mon épaule. Je ne sais pas si c’est une façon pour lui de me dire qu’il m’aime aussi. Si oui, je ne l’entends pas vraiment, j’ai simplement le cœur qui se serre. Un jour, peut-être…

Mon Dieu, faites que notre avenir soit baigné de lumière. Ne le laissez pas avoir peur. Et moi non plus. S’il vous plaît ?

Je pose ma tête sur la sienne et ma main dans la sienne, ouverte, offerte. J’en suis sûre, derrière les sentiments noirs qui veulent nous assaillir, il y a plein de bonnes choses qui nous attendent.

Pas vrai, mon Dieu ? Ne nous abandonnez pas maintenant…

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MessageSujet: Re: [terminée] Merci mon Dieu   [terminée] Merci mon Dieu - Page 2 Icon_minitimeMer 25 Juil - 1:16

[Merci]

C'est horrible c'qui leur arrive...Se trouver, se perdre, se retrouver et se perdre à nouveau, même si théoriquement, c'est pour mieux se rejoindre après quelques semaines.
J'comprend que Bill aie peur.

Et tes mots sur cette histoire...Haaaan my God...
D'la barba à papa en fil de fées <3
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MessageSujet: Re: [terminée] Merci mon Dieu   [terminée] Merci mon Dieu - Page 2 Icon_minitimeMer 25 Juil - 1:25

[De rien]
Ouais mais il est lourd. -_-'
Ah, ma foi, j'ai toujours eu un gros faible pour cette sucrerie, la comparaison me plaît. <3
Tant mieux.

--

« Voilà l’adresse. Et mon numéro de portable, valable encore un mois. Tu es sûr que tu ne veux pas rentrer ?
- Je n’ai pas envie d’un affrontement tout de suite.
- Un affrontement ?
- Je ne crois pas que ta mère puisse me pardonner si facilement de t’avoir fait… patienter pendant un an.
- Tu as peut-être raison.
- …
- Bill ?
- …
- Je t’aime.
- …
- Pourquoi tu fermes les yeux ?
- Parce que c’est la dernière fois.
- Bill, tu vas venir me chercher, hein ?
- Oui… »

Son ton est léger. Je sais bien qu’il a peur mais je lui en veux un peu d’ébranler ma confiance.

La pluie s’est arrêtée. J’ai rien à quoi me raccrocher pour ce moment qui me met les tripes à l’envers. Et pour couronner le tout, Bill me fait peur.

« Bill, pourquoi tu fais de cette scène un adieu ?
- … »

Je lève ma main vers sa joue et la lui caresse. Il ferme les yeux, pose sa main sur la mienne et appuie légèrement. C’est un geste très féminin, très sensuel. Et ce geste brise mes barrières.

Je l’embrasse. Tendrement.
Il répond. Passionnément.

Et il y a vraiment ce goût amer de « il n’y aura pas de lendemain » dans son baiser. Alors je m’applique, pour lui confier mon cœur et lui prendre le sien. Pour remettre une impression de vanille, de nougat, de fruits rouges. Une sensation de « toujours », de ce « je t’aime » auquel je crois tellement et qu’il dit illusoire.

« Je t’aime. »

Et puis j’embrasse tout son visage. Petits baisers mouillés sur son front, ses joues, son nez, son coup, et délicatement sur ses paupières.

« Je t’aime. »

Et ses lèvres, de nouveau. Son lui. Tout lui. Je voudrais embrasser ses peurs aussi, mais c’est encore trop tôt.

« Je t’aime. »

Et ses paupières se lèvent lentement, presque douloureusement. Retour à la réalité ? Encore un peu et elle sera faite de rêves, Bill.

« A Munich et à nous. A ta promesse.
- …
- Je t’aime. »

J’ai beau lui dire encore et encore j’ai l’impression que mes mots ont de plus en plus de mal à lui parvenir.

Sans un mot, comme toujours, il se retourne et monte dans sa voiture. Explosion de mon cœur au ronflement du moteur.

Et puis… plus rien. Le calme avant la tempête ? Peut-être. En tout cas l’amertume de son départ et de son hésitation. Envie de vomir cet adieu que je ne voulais pas. Son silence me fait mal.

C’est toi qui l’as cherché.
On ne récolte que ce que l’on a semé.
Tu as voulu lui imposer tes règles.
Il avait besoin de toi. Juste là. Maintenant.

Et tu l’as… laissé. Abandonné.
Tu l’as abandonné.

… Faites taire cette voix, je vous en prie.

Mon Dieu… faites que mon choix soit le bon…

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MessageSujet: Re: [terminée] Merci mon Dieu   [terminée] Merci mon Dieu - Page 2 Icon_minitimeMer 25 Juil - 1:28

Mal pour elle.
J'aime pas les adieux. Ni les au revoir.
Et j'ai comme un mauvais pressentiment.
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MessageSujet: Re: [terminée] Merci mon Dieu   [terminée] Merci mon Dieu - Page 2 Icon_minitimeMer 25 Juil - 1:40

« Marthe…
- Oui, oui, je sais, tout va bien, tout va pour le mieux. Mais tu viens te faire une bouffe avec moi ce soir.
- Je…
- Ne serait-ce que pour moi, tu veux ? Tu t’en vas demain… Et tu vas me manquer. »

Et elle aussi elle va me manquer. Douloureusement. On n’a besoin de rien, nous deux. Rien de matériel à quoi nous raccrocher. Il suffit qu’on soit ensemble et on part dans un monde de rire et de joie qui coule comme un torrent qui fait son chemin vers l’océan.

Elle a tout de suite compris que quelque chose n’allait pas quand elle est entrée dans mon bureau pour m’aider à faire les cartons. Je l’avais appelée en urgence pour savoir si elle pouvait nous donner un coup de main face à la montagne de travail qu’il restait et elle avait accepté tout de suite, avec un petit sourire dans la voix. Et rien qu’en entrant, en me voyant m’atteler au travail de toutes mes forces, elle avait compris.

Je ne sais ni comment ni pourquoi. C’est juste ma Maruto-chan et sa simplicité. Ses yeux indéfinissables m’ont sondée, sans que sa bouche ne dise mot. Elle n’a fait que hocher la tête. Avec tendresse, j’aurais dit.

Elle savait qu’elle ne pouvait rien y faire. Elle m’a juste demandé plusieurs fois ce qu’il m’était arrivé, je n’ai rien voulu ou surtout rien pu lui dire. Son regard s’est un peu aggravé, comme s’il s’était teint de reproches, peut-être de déception, un peu comme si elle pensait que je ne lui faisais pas assez confiance. Pourtant elle n’a rien dit.

Et je ne peux pas la laisser comme ça, elle a raison. Elle est simplement trop elle pour que je puisse partir sur ça. Sur un manque de confiance, d’abandon. Elle va tellement me manquer…

« Que dire ? Tu as raison. On va où ?
- Matsuri ?
- Tu veux ?
- Soyons fous ! »

Eclats de rire, éclats de joie. Eclats d’amitié, éclats d’elle.

On monte dans sa voiture toujours en s’amusant. Nos blagues sont lourdes, nos jeux de mots absolument nuls, mais nous rions. Toutes les deux, on rit de rien, et je suis persuadée que c’est le meilleur remède à tous les maux de la Terre.

Marthe a son permis depuis déjà six mois et c’est sa grande fierté. Moi qui vais avoir enfin mes dix-huit ans dans un mois je l’envie un peu, et la taquine en lui reprochant de pavaner. En tout cas une chose est sûre, elle aime la vitesse. Dès qu’elle le peut, elle dépasse les limites, ni vu ni connu.



Et puis trop soudainement nous voilà déjà installées devant le chemin des sushis, à grappiller par-ci par-là notre dîner.

Entre une bouchée de Wakame et un sushi à l’omelette je lance, mine de rien, la conversation.

« Trois jours déjà qu’il est venu et reparti. Il ne m’a pas rappelée.
- … Tu l’aimes ?
- … Je dois sûrement te répondre oui mais je n’ai pas envie. Je sais que tu n’aimes pas quand je te parle comme ça mais… Il est un peu comme l’échelle qu’il me manquait. L’échelle qui me fait atteindre les étoiles.
- … Je le connais ?
- Oui… et non.
- …
- Si je te dis Bill Kaulitz, tu es prête à me croire ?
- … Tu déconnes.
- Non.
- … »

Elle hésite, ça se voit sur ses traits, mais qui ne craindrait pas d’être tombé dans une mauvaise blague en apprenant une chose pareille…

Elle ferme les yeux, les rouvre trois secondes plus tard et tire légèrement la langue, malicieusement.

« Ok.
- …
- Mais des explications s’imposent.
- Bien sûr. En fait, tout a commencé il y a un an. Le jour de mon anniversaire. Tu t’en souviens ?
- Comment oublier ? Tu étais partie comme une flèche et aucun de nous n’avait compris pourquoi.
- Je suis désolée. Et en même temps non, parce que sinon je ne l’aurais jamais rencontré. J’avais besoin d’air à cette époque.
- Terminale S, terminale S. Le commencement des emmerdes… !
- Hum. Le commencement de la fin du cursus scolaire et l’abîme après le BAC. J’avais peur de trimer pour finalement foncer dans un mur. Bref.
- …
- J’ai pris le métro jusqu’à Bellecour et je suis remontée jusqu’à l’opéra. Je voguais sans but précis… et il est apparu. Avec son petit accent, ses fautes de français qu’il ne fait d’ailleurs plus aujourd’hui, son sourire à craquer.
- Et ça s’est passé comment ?
- Il a engagé la conversation.
- Comme ça ?
- Oui. En plein milieu de la rue. Et finalement on a dîné ensemble.
- Tranquille…
- C’était magique. Tu sais, je ne crois pas que j’idéalise ce moment. C’était vraiment magique.
- Quand j’y pense, tu étais crevée le lendemain. Ne me dis pas que tu avais passée la nuit à…
- Non. Non. Il m’a raccompagnée chez moi et m’a embrassée. Mais tu sais, c’était juste lèvres sur lèvres, âme contre âme. Rien qu’un contact. J’avais appelé ça promesse.
- Et tu l’as revu ?
- Il y a trois jours.
- En un an, tu ne l’as pas revu ?
- Non, mais je l’ai attendu.
- Attendu ?
- J’voulais croire en cette promesse.
- Ah…
- Et il est revenu. Je ne pourrais pas t’expliquer exactement ce qu’il s’est passé, je ne le sais pas moi-même. Il a peur.
- De quoi ?
- De tout. De l’éphémère. Des choses qui se brisent trop facilement. Et moi j’ai peur.
- De quoi ?
- De lui. De sa peur. Qu’il ne revienne pas me chercher.
- … »

Elle ferme les yeux. Je crois que c’est pour réussir à tout encaisser.

Moi ça fait un an que je vis avec cet amour inconditionnel au fond de mes yeux, avec cette douleur et cette peur installées bien au creux de mon âme… J’ai eu le temps de m’y faire. De m’habituer à cette vie pas comme les autres, à son arrière goût amer d’attente et de sensation de train manqué, d’une errance sur le quai de la gare, sous la pluie acide d’un jour d’automne.

« Je ne sais pas quoi te dire. Ou plutôt, il y a trop de choses qui veulent passer la barrière de mes lèvres, et rien n’est ordonné.
- Ce n’est pas grave. Je me fous de l’ordre, si tu savais…
- Pourquoi tu ne m’as rien dit ? Tu as dû souffrir. Je n’aurais peut-être servi à rien mais… Mince. Je t’ai laissée toute seule dans un moment difficile…
- …
- Un an ! Tu te rends compte Laure ? Un an… Oui, tu t’en rends compte. Evidemment que tu t’en rends compte. Les jours ont dû passer tellement lentement, et tellement vite ! Et…
- …
- Et zut. Tu t’en vas maintenant. J’aimerais être là et toi tu t’en vas. Mais le téléphone et internet, hein ?
- Oui.
- La distance ne peut pas nous séparer. Promis ?
- Oui, promis. Dis, Marthe, tu me pardonnes ?
- Te pardonner de quoi ?
- D’avoir manqué de confiance.
- Tu as assez eu mal comme ça je pense. Et tu es chère à mes yeux, ça n’aurait pas de sens. On s’en fiche. Maintenant, je sais. Maintenant… tu as juste besoin de moi.
- Merci.
- Je ne te dirai pas de rien, ça sonnerait faux. Juste que je t’aime.
- Merci.
- Tu l’as déjà dit, raté ! »

Et rire, encore une fois. Comme réapprendre à marcher, parce que c’est quelque chose qu’on ne peut pas oublier. Un labyrinthe qui n’aurait qu’un seul chemin, l’autoroute qui mènerait au Soleil. Marthe.

J’ai le cœur un peu plus léger. Un peu.

Et pourtant, la première chose que je fais en sortant du restaurant c’est jeter un coup d’œil à mon portable.

Et toujours aucun appel.

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MessageSujet: Re: [terminée] Merci mon Dieu   [terminée] Merci mon Dieu - Page 2 Icon_minitimeMer 25 Juil - 1:46

<3
J'aime beaucoup =)

Allez, j'met les voiles...
Bye.
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MessageSujet: Re: [terminée] Merci mon Dieu   [terminée] Merci mon Dieu - Page 2 Icon_minitimeMer 25 Juil - 13:19

Quatre jours de plus.

Un. Deux. Trois. Quatre. Cinq. Six. Sept. Une semaine.

Pas de nouvelles. Bonnes nouvelles ?

Il me manque.

Mes cartons sont en cours de déballage maintenant. La vie que je me suis appliquée à ranger, je l’installe dans ce nouveau pays. J’ai plein de choses à voir, plein de gens à rencontrer. Mais c’est lui que je veux.

Et c’est entre un coup d’œil à mon portable et une babiole installée dans mon nouveau chez moi que l’on toque à ma porte. Un coup, un silence, un coup, un silence, et une saccade de « bang » contre la porte lourde.

Le rythme de Schrei. C’est forcément lui. Je cours à ma porte comme une folle mais malheureusement je n’ai pas de Judas alors je l’ouvre d’un grand coup.

Tom.

« Bonjour.
- Euh… Bonjour.
- Je peux entrer ?
- Bien sûr, mais je viens d’emména…
- Je sais, ne t’en fais pas. »

Je le laisse entrer dans mon labyrinthe de cartons, d’affaires posées à même le sol, de vêtements en pagaille.

« Wow, niveau bordel je suis battu à plates coutures, bravo. »

Tom rit.

Il a un joli rire, Tom. Très différent de Bill, moins ouvert aux autres, un peu renfermé dans son être. Comme s’il ne plaisantait que pour lui-même. Comme s’il n’avait pas assez confiance en ceux qui l’entourent.

Je cours dans tous les sens pendant quelques instants et parviens à rendre la pièce principale vivable. Je dégage la chauffeuse dans laquelle je l’invite à s’installer.

« Est-ce que tu veux boire quelque chose ?
- Pourquoi pas ?
- La choix n’est pas grand. Pepsi ou eau gazeuse ?
- Pepsi évidemment… Je tiens à ma ligne ! »

Je souris en allant chercher ça dans mon petit coin cuisine. Quand je reviens, je le trouve en train de regarder par la fenêtre. Il est mignon, Tom.

Il joue distraitement avec son piercing et ça donnerait envie à n’importe qui de jouer avec lui à ce jeu incertain du baiser amoureux. Simplement pour sentir ces lèvres-là contre les siennes. Il est sensuel, Tom.

Je m’assois par terre à côté de lui.

« Ah non ! Prends le fauteuil !
- Pas question, tu es un invité !
- Même pas vrai d’abord. Je me suis incrusté sans rien demander à personne.
- Laisse tomber Tom. Je ne prendrai pas la chauffeuse.
- D’accord. Alors on sera tous les deux par terre. »

Et il se laisse glisser au sol poussiéreux et sale, un sourire malicieux installé sur son visage. On s’observe en silence pendant quelques instants alors que son sourire s’agrandit. Il a du charme, Tom.

Et il le sait.

Je n’ai pas le temps de comprendre ce qu’il se passe quand je le vois se rapprocher de moi. Trop de vitesse, trop de surprise. J’ouvre les yeux en grand alors qu’il pose ses lèvres sur les miennes.

Ses yeux n’ont pas quitté les miens et j’aperçois comme une sorte de défi dans le marron embrasé. Ses mains se posent sur ma taille pendant que ses lèvres continuent leurs caresses, ne s’inquiétant pas plus que ça de ma tétanie. Le métal de son piercing se cogne doucement au coin de ma bouche, ses doigts sont juste divins.

C’est comme un rêve.

Mais ce n’est pas le mien.

Je capture ses mains dans les miennes, coupant court à ses tentatives, puis appuie légèrement sur ses épaules afin de le faire reculer.

« Non, Tom. Tu n’es pas mon rêve.
- Hein ?
- J’aime ton frère. Vraiment. Qu’il soit ton frère ou non, ça aurait été pareil. Tu es ce que tu es et tu es magnifique mais tu n’es pas pour moi. Et je ne suis pas pour toi. »

Il me fixe quelques instants puis ferme les yeux. Et quand il les rouvre, c’est tout son visage qui s’offre à moi. Son sourire m’éblouit, ses pupilles pétillent. On dirait un comprimé de vitamine C se dissolvant dans l’eau. C’est simplement tellement beau à regarder… Tom.

« Tant mieux… » souffle-t-il en me prenant dans ses bras, sans sous-entendus, sans sens caché.

Juste lui, et moi. L’ange étrange, sa lumière bizarre et ses ailes cabossées. Le frère de l’homme que j’aime. Tom.

Ses mains ont agrippé mon T-shirt au niveau de mes omoplates et je l’entends respirer bruyamment contre ma gorge. Je sens sa chaleur faible et réconfortante contre mon corps tout prêt à partir au loin.

Et je le serre contre moi en fermant les yeux.

J’ai l’impression d’avoir gagné une bataille, quoique ce soit plutôt comme une danse. Et mon lot, c’est un nouveau cœur.

Tom.

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MessageSujet: Re: [terminée] Merci mon Dieu   [terminée] Merci mon Dieu - Page 2 Icon_minitimeMer 25 Juil - 13:23

A quoi il joue, Tom...?
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MessageSujet: Re: [terminée] Merci mon Dieu   [terminée] Merci mon Dieu - Page 2 Icon_minitimeMer 25 Juil - 13:30

A savoir. A tester.
Parce qu'il confierait pas Bill à n'importe qui, tu penses...

---

« Désolé pour tout ça. De venir à l’improviste, de te sauter dessus.
- Hum. Ce n’était pas véritablement désagréable.
- Vraiment ?
- Oserais-tu me dire que tu en doutes ?
- Ok, ok. J’avoue. Je suis trop doué.
- Bref. Désolé et… ?
- Et quoi ?
- Tu as bien quelque chose d’autre à me dire, non ? »

Son regard m’évite subitement et ses dents viennent pincer ses lèvres.

« Ne te défiles pas, Tom.
- …
- …
- Je…
- …
- … Non, je veux pas me défiler. Bill et moi on n’a pas arrêté de le faire. Il est temps de passer à autre chose, hein ?
- …
- Bill t’aime, tu sais ?
- Je crois.
- Hum. Mais il a diablement peur.
- J’aimerais savoir de quoi. Ou plutôt : pourquoi. »

Je le regarde perdre ses yeux dans le ciel et me demande s’il arrivera à les retrouver plus tard. Avec résignation et regret, je me décide à le ramener sur Terre. C’est laid, de raccrocher un ange à notre sol rabougri.

« Tom… »

Je me surprends moi-même de la douceur de ma voix. C’est pour Tom après tout. Ce n’est pas explicable. C’est juste pour lui.

« Je crois que ses peurs il te faudra attendre encore qu’il te les souffle. Tu sais Bill, c’est un peu comme s’il avait gardé son cœur d’adolescent en grandissant. Il a des rêves énormes, mais niveau espoir ce n’est pas vraiment ça.
Moi j’ai juste peur qu’on les lui brise, ses rêves. Parce qu’ils sont si touchants… et parce que c’est mon frère jumeau aussi, et ça s’est un truc que rien ne pourra effacer.
Alors je voulais voir. Je voulais voir quelle était cette fille à laquelle il pense tellement. Il ne parle pas de toi tu sais. Il faut lui arracher les vers du nez pour qu’il nous lâche quelques informations anodines. Alors tout simplement : je voulais voir.
Voir si je peux te faire confiance. Voir si tu l’aimes autant que lui t’aime. Voir si ça peut et si ça va sûrement mener à quelque chose. Voir s’il ne s’en sortira pas l’âme encore plus brisée.
- Je ne pourrais pas te dire combien je l’aime, parce que ça ne se compte pas.
Tom, ton frère remplit mon cœur et ça en déborderait presque. De quoi je ne sais pas mais c’est juste tellement doux, tellement bon… Bien sûr ça fait mal aussi, ça me donne envie de pleurer à tel point que ç’en est puissant…
Peu de gens pourraient comprendre une chose pareille. Moi j’ai envie de dire que c’est juste lui. Pourtant je ne pense pas que ça parle à grand monde.
- Ne t’en fais pas, moi je comprends. Parce que c’est comme ça que Bill t’aime je crois. Sauf que lui, il ne supporte pas vraiment la douleur de l’attente et le stress de t’avoir, peut-être, perdue. Il a trop mal Bill, et je ne sais pas quoi faire pour le soulager.
- Tu me fais peur, Tom.
- Bill perd son espoir au moindre coup de vent et il n’y a que toi qui puisses l’aider. Avec ton sourire, entre autres.
- Mon sourire ?
- Oui. Je l’ai remarqué dès que je suis entré. Tu n’as pas idée de ce que peut réaliser ton sourire.
- Explique-moi.
- Mais Laure, tu ne t’en rends pas compte ? Ton sourire, c’est comme s’il nous soufflait de la joie de vivre au fond de nos cœurs, c’est comme une rafale soudaine d’envie de jus de fruits, tu vois ? Un sentiment comme ça, tout doux, tout caressant et pourtant véritablement dévastateur.
- Merci.
- De quoi donc ?
- De me dire ça. Même si j’en tremble rien qu’à l’imaginer. D’être toi et d’être là, aussi.
- T’es bête. Merci d’avoir rencontré mon frère. Merci de l’aimer à n’en plus finir. Merci de sourire quand tu m’ouvres la porte. Merci pour ce que tu vas faire, parce que rien n’est fini, n’est-ce pas ?
- Non. Tout continue…
- Oui, tout continue… A nous de jouer maintenant. »

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MessageSujet: Re: [terminée] Merci mon Dieu   [terminée] Merci mon Dieu - Page 2 Icon_minitimeMer 25 Juil - 13:52

Tom...c'est un ange, je crois...
Ou alors tes mots lui dessinent des ailes...?
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MessageSujet: Re: [terminée] Merci mon Dieu   [terminée] Merci mon Dieu - Page 2 Icon_minitimeMer 25 Juil - 16:14

Tom.
Il est merveilleux, grâce à toi.
Bill... rha Bill <3 Même si il a mal, même si il n'y arrive pas, <3
Vas y Laure. Vas y =]
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MessageSujet: Re: [terminée] Merci mon Dieu   [terminée] Merci mon Dieu - Page 2 Icon_minitimeMer 25 Juil - 18:36

Les mots de Nao sont les plus beaux.
Tu es potentielement wagatable, tu l'savais ca ?
Moi aimer toi très très fort et moi manquer toi beaucou beaucoup.


Dernière édition par le Dim 2 Sep - 21:09, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [terminée] Merci mon Dieu   [terminée] Merci mon Dieu - Page 2 Icon_minitimeMer 25 Juil - 19:02

Tom c'est un ange et moi j'essaie de faire apparaître ses ailes qu'on ne voit plus, avec nos yeux usés.
-
x) C'est la dernière fois que ce personnage s'appelle Laure, j'ai changé le prénom.
C'est devenu Lola dans ma tête, alors ça fait bizarre.
J'ai cru que c'était à moi que tu parlais x)
-
Uniquement potentiellement ? =p
Moi aimer aussi toi beaucoup.
Beaucoup beaucoup.
-
<3

---

Ses paroles résonnent dans la pièce, ou simplement dans ma tête.

Je lui fais un clin d’œil, comme si nous étions vieux amis. En même temps, d’une certaine façon, j’ai l’impression de le connaître depuis longtemps. C’est peut-être dû au fait que ça fait un sacré bout de temps que je me documente sur lui, mais je pense que c’est surtout à ce qu’on vient de réaliser.

« Tu es venu me chercher ?
- Oui.
- Mais… j’attends Bill, tu sais.
- Ah…
- C’était la promesse. Il devait venir me chercher ici. »

Le jour commence à s’assombrir, je profite de ce prétexte pour me lever et aller allumer les lumières.

« Mais si tu me dis qu’il ne le fera pas… Je vais peut-être aller le chercher par la peau des fesses. Parce qu’une promesse, c’est sacré. Et que je ne veux pas l’attendre pendant encore un an.
- Tu n’en serais pas capable ?
- Je ne sais pas. Non, je crois. Et j’irai mal, tu sais ?
- Et tu ne serais pas capable d’avoir mal pour lui ?
- Tu me testes encore, Tom ?
- …
- Si c’est ce que tu veux dire, je te chanterai la vie.
- Hein ?
- Si tu veux encore savoir à quel point j’aime Bill, je te chanterai la vie.
- Et pourquoi ?
- Parce que pour te dire combien j’aime Bill il faudrait réunir la caresse du vent, les ombres de la nuit, le rire de Marthe, la vitesse d’un avion supersonique, le chant des sirènes, les glaces en été, les tisanes en hiver, la poudre blanche traîtresse, le phare d’Alexandrie, le conflit Israélo-palestinien, les attentats, l’écroulement des Twin Towers, la chapelle Sixtine, les décorations de Noël, l’accouchement d’un bébé, le dernier souffle d’un vieillard, la chute du mur de Berlin, les « Notre père » murmurés à demi-mot, la folle danse d’un cirque, l’émerveillement d’un nouveau né, la passion du Christ et la passion tout court, les roses et leurs épines, la couleur de la peau d’un Africain, la beauté interdite des kimonos japonais, l’hara-kiri des samouraïs, le cri de guerre des Vikings, les poèmes de Baudelaire… Et tant d’autres choses !
- …
- J’ai pu attendre Bill un an. J’ai pu attendre une vie pendant un an entier. Pourtant je ne sais pas si j’y arriverai encore une fois, maintenant que j’y ai goûté à nouveau. Je crois que j’en mourrais.
- … Excuse-moi.
- …
- Excuse-moi d’avoir du mal à te faire totalement confiance.
- Je comprends. C’est ton frère jumeau.
- Et c’est Bill, tout simplement.
- Oui… »

Un sourire timide s’installe sur son visage. Je ne lui en veux pas. Au contraire, je trouve ça tellement extraordinaire, cet amour qui les lie. Et je le trouve tellement extraordinaire, Tom.

« Il crève d’envie de venir, tu sais.
- Alors pourquoi ne vient-il pas ?
- Il ne peut pas dire « je t’aime ».
- Pourquoi ?
- Tu le découvriras. »

Le sourire timide devient malicieux.

« Tu le soigneras, peut-être. En attendant…
- C’est à moi de faire un pas ?
- Je crois.
- Alors je le ferai. Je marcherai même jusqu’en Chine, si tu me le dis.
- Tu n’en auras pas besoin. Notre hôtel n’est qu’à trente minutes d’ici. »

Tom rigole en silence, en remuant ses épaules et en fermant les yeux. Je me demande si un jour il rira à gorge déployée devant moi. Peut-être le jour où Bill n’aura plus peur.

---
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