L'Océan.
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 Les larmes vous vont si bien...

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coca
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MessageSujet: Les larmes vous vont si bien...   Les larmes vous vont si bien... Icon_minitimeLun 27 Aoû - 2:57

Paris. 23 mai 2006. 23h37

Irina avait dix-sept ans mais faisait déjà le bilan de sa vie. Nichée dans ses draps, elle s'attardait sur hier, méprisait aujourd'hui, rêvait demain. Elle avait beau être une jeune adolescente comme les autres, elle savait que sa destinée serait différente. Plus tard, elle serait célèbre. Elle voulait être mannequin, et elle avait l'intime conviction qu'elle y arriverait. Irina, on ne voyait qu'elle. Les filles la jalousaient et la haïssaient, tandis qu'elle alimentait les conversations du sexe opposé. Mais tous étaient fascinés. Irina, c'est le genre de fille que l'on n'imagine pas souffrir, pleurer, échouer, redoubler, tomber par terre, complexer, avoir des défauts... être normale tout simplement. Elle leur donnait raison, à ces gens-là, avant de sombrer dans un profond sommeil. Demain, sa vie prendra un tournant, elle le savait...


______________________________________________________________



Corpus Christi. Texas. 23 mai 2006. 17h18.

Tailladée par les complexes, vêtue d'un sweat informe, ses longs cheveux teints bruns négligemment attachés, la mine fatiguée, Emily étudiait, sans grande conviction. Elle pensait. A tout, à rien. Voilà dix-sept ans qu'elle vivait... sans vraiment vivre. Elle était là, sans l'être vraiment. Elle n'existait pour personne et personne n'existait pour elle. Personne ne la remarquait lorsqu'elle marchait dans les couloirs de son lycée, tête baissée. Elle voulait que ses parents soient fiers d'elle autant que de sa soeur, elle voulait qu'on la remarque, qu'on l'aime, qu'on lui dise des mots d'amour, qu'on lui fasse des compliments. Elle gribouillait des poèmes sur ses feuilles de cours.

Indifférence.

"Assise à l'ombre de ma peine et de son feuillage embrumé, au carrefour de mes doutes et de ses dangereux chemins, j'ai pleuré le silence et l'indifférence des miens. Tellement que mon corps était vide de larmes. Puis j'ai tenté de me relever, avec mon sourire pour seule arme. J'aimerai pouvoir te dire à quel point je t'aime, mais les mots ne me viennent pas si facilement. Malgré moi, j'ai temps de haine, de blessures que rien n'estompe, même le temps. Je sais, ce n'est pas de ta faute, de toute manière ça ne l'a jamais été, et je vois dans les yeux des autres, que tu es pour eux ce que je ne serais jamais..."

Emily en avait marre et voulait que sa vie change, mais elle ne savait plus par où commencer...


______________________________________________________________



Paris. VIIe Arrondissement. 23 mai 2006. Un peu après Minuit.

Assise sur son lit, les draps couvrant à peine son corps juste vêtu d'une nuisette en soie rouge, Kelly Kingston pensait, les yeux perdus dans le vague. Elle jeta un regard empli d'amour et d'affection à cet ange endormi sur le dos à côté d'elle, le visage et les mains sur son oreiller. Il avait tout d'un Dieu grec avec ses cheveux bruns soyeux à peine longs, son grand corps finement musclé, son jeune visage tout juste vingtenaire, à la fois innocent et fort. Il lui avait offert une magnifique nuit d'amour. La première et la dernière. Demain, il s'en ira. Comme celui d'hier, et comme certainement celui de demain. Elle le reverra peut-être un jour, dans une soirée mondaine, sur un luxueux yacht, ou dans un hôtel de renommée à l'autre bout du monde. Il racontera sûrement à tout le monde leurs exploits nocturnes. Comme d'habitude. Elle se leva et enfila un peignoir en soie bleu foncé, le noua négligemment et marcha rapidement jusqu'au bar. Elle se servit un verre de vodka qu'elle bût lentement. Mais un goût amer persistait dans sa gorge. Elle retourna près du lit, devant le miroir. Elle essayait de se trouver belle. Vainement. Elle avait honte de ce qu'elle était, ou plutôt de ce qu'elle était devenue. Quarante ans et pas une ride. Le botox était son meilleur ami, tout comme les fêtes, la jet-set, le fric, l'alcool, le champagne, le sexe, les mondanités, les caprices, le luxe. Et la liste est longue. C'était le nom de ses meilleurs amis. Elle arrangea rapidement ses longs cheveux bruns et remaquilla ses yeux noirs d'un trait de khôl de la même couleur. Elle remaquilla ses pulpeuses lèvrès pourpres avec un peu de rouge à lèvres. Histoire de ressembler à quelque chose au réveil. Un dernier coup de blush sur ses pommettes saillantes pour réhausser son teint porcelaine. Lorsqu'elle s'estima satisfaite de ce qu'elle voyait dans la glace, elle retourna dans son lit et s'endormit au milieu de son misérable luxe.


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MessageSujet: Re: Les larmes vous vont si bien...   Les larmes vous vont si bien... Icon_minitimeDim 2 Sep - 1:43

Mon Dieu Coca mais mets une suite à cette merveille.
J'ai jamais lu un truc pareil.
C'ets si criant de vérité que ça me fait presque mal. Je ne connais pas la suite de cette histoire mais je te dis déjà que ces mots là, on devrait les lire imprimés sur les pages d'un livre.
Leur vie à toutes me sont familières et pourtant je n'en ai vécue aucune, mais je dois ressentir ça parce que tes personnages sont vivants. Pas vivants dans le sens ou tu les fait vivre sur papiers mais parce qu'ils sont si imparfaits qu'ils en deviennent plus vivants que certaine spersonnes qui peuplent cette planète. Je m'égare et je commence à raconter n'importe quoi, mais voila j'voudrais une suite, ne t'arrête pas là.
Et cette Emily, elle me ressemble tellement que ça fait presque peur ^^
<3
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MessageSujet: Re: Les larmes vous vont si bien...   Les larmes vous vont si bien... Icon_minitimeDim 2 Sep - 3:12

Jim's a tout dit.
(L)
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MessageSujet: Re: Les larmes vous vont si bien...   Les larmes vous vont si bien... Icon_minitimeDim 2 Sep - 4:13

Waw.

Merci les filles, ça me touche trop... (L)

Je trouvais cet écrit un peu niais et fade, comme un bonbon sans saveur =X

Je m'étonne toujours, à chaque fois, que vous puissiez penser le contraire...

Je vais évidemment mettre une suite.

Là, maintenant xD

<3
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MessageSujet: Re: Les larmes vous vont si bien...   Les larmes vous vont si bien... Icon_minitimeDim 2 Sep - 4:14

Un bonbon sans saveur, nan mais j'te jure on aura tout entendu >.<
Ca a autant de saveur qu'un bon coca (la boisson et la personne).
<3.
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MessageSujet: Re: Les larmes vous vont si bien...   Les larmes vous vont si bien... Icon_minitimeDim 2 Sep - 4:17

Coca, tu dérailles.
Ca a tell'ment d'saveur que ca m'explose le palais de mille couleurs.
(L)
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MessageSujet: Re: Les larmes vous vont si bien...   Les larmes vous vont si bien... Icon_minitimeDim 2 Sep - 4:18

[color=white] "- Mademoiselle Irina Evialova ?", l'interpella une ferme voix féminine.
Irina sourit, se leva rapidement et entra dans le petit bureau, ses talons aiguilles résonnant sur le sol. Aujourd'hui, elle avait mis le paquet. La jeune femme ferma la porte derrière elle tandis qu'un grand homme charismatique, âgé d'une cinquantaine d'années, lui fit signe de s'asseoir.

"- Bonjour, murmura t-elle timidement
- Bonjour, répondit-il, d'un ton aimable, vous pouvez disposer Katia" ajouta t-il à l'attention de la grande blonde qui semblait être son assistante.

Cette dernière sourit et sortit, les laissant seuls.

Il survola rapidement le dossier de la jeune fille, histoire de se remettre en tête qui elle était.

"- Irina Evialova ?, demanda t-il.
- Oui, répondit-elle
- Je suis M. Fersen. Vous n'avez aucune experience dans le milieu du mannequinat ?
- Non... pour le moment..."

Il lui sourit avant d'ajouter :

"- J'aime beaucoup votre assurance. Rassurez-vous, vous êtes jeune, il vous reste du temps pour acquérir de l'experience. Je vais procéder à quelques vérifications. Interrompez-moi si je me trompe... . Vous avez 17 ans, vous mesurez 1m78 pour 55 kg, vos mensurations sont 94-59-96, vous habitez Paris banlieue, vous êtes en terminale L, cheveux blonds cendrés naturels, yeux bleus, teint très blanc. C'est bon ?
- Oui, acquiesca Irina.
- Je vais aller droit au but, vous êtes un peu trop... pulpeuse pour être mannequin.
- Si je dois perdre du poids, il n'y a aucun souci !
- Ce n'est pas une question de poids, vous êtes mince, c'est une question de mensurations... . Mais il me paraît hors de propos de vous faire changer quoi que ce soit... Je vais aller droit au but : vous n'êtes pas une mannequin de défilés. Votre potentiel, à en juger les photos que vous m'avez fournies, est plutôt publicitaire. Je suis dans le métier depuis plus de 25 ans, et je sais évaluer un potentiel. Vous faire maigrir vous nuirait, vous perdriez de votre charme et deviendrez une mannequin de défilés... il n'y a presque pas de top-modèles sans formes, d'ailleurs ce n'est plus à la mode... . Vous avez de la poitrine, des fesses, des hanches, et une taille très marquée et fine. C'est parfait. "

Voilà le baratin qu'il lui avait sorti. Il lui semblait si louche, mais il était le sombre couloir à traverser pour accéder aux portes de son rêve.

"- Je vais vous demander de vous lever et de vous déshabiller."

Devant la mine incrédule d'Irina, il rectifia :

"- vous mettre en sous-vêtements..."

Elle obéit, soulagée. Il la mesura, la pesa, et prit ses mensurations, pour vérifier les informations qu'avaient données la jeune fille sur sa candidature. Elles s'était avérées vraies.

"- Si vous le voulez bien, nous allons procéder à la prise de vue".

M. Fersen alluma la lumière et son appareil photo. Il replaça le décor, un rideau noir, et fit signe à Irina de prendre place. Il la prit en photo. De face, de profil, en portrait, en pied.

"- Vous pouvez vous rhabiller, Merci."

Elle se rhabilla donc, enfilant chaque vêtement avec lenteur et sensualité, dans le but d'impressionner M. Fersen. Ce dernier sourit. Elle n'avait que dix-sept ans mais savait déjà comment mener sa barque. Cela faisait si longtemps qu'elle avait perdu sa virginité qu'écarter les cuisses une fois de plus ou de moins n'avait pas d'importance pour elle. Tout son quartier était passé entre ses jambes. Ou presque. M. Fersen reprit la parole, une fois qu'elle se rassit :

"- J'aimerai vous aider à exploiter votre potentiel. Vous m'avez dit que vos parents n'ont pu venir avec vous aujourd'hui, à moins que vous justifiez d'une émancipation, je dois les voir... pour qu'ils signent le contrat."

Un petit sourire se dessina sur le visage de la jeune fille, satisfaite. Intérieurement, son sourire était triomphal, mais elle ne voulait rien laisser paraître. Il lui tendit une carte de visite :

"- Voici ma carte de visite personnelle, appelez-moi rapidement, lorsque vos parents pourront venir me voir."

[color:883b=black:883b]Il se leva et raccompagna la jeune fille jusqu'à la porte. Elle lui sourit et s'en alla. Dans le métro, malgré la puanteur, la misère des mendiants, les ivrognes, les remarques et les gestes déplacés de la gente masculine, rien ne la faisait sortit de ses rêveries.


Dernière édition par le Dim 2 Sep - 4:22, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Les larmes vous vont si bien...   Les larmes vous vont si bien... Icon_minitimeDim 2 Sep - 4:19

Merci les filles, je sais pas quoi vous dire...
J'espère juste que la suite que j'vous ai postée vous décevra pas... (:
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MessageSujet: Re: Les larmes vous vont si bien...   Les larmes vous vont si bien... Icon_minitimeDim 2 Sep - 4:32

Emily fixait le calendrier : Encore un mois et elle aurait dix-huit ans. Enfin.
Elle fermait les paupières pour faire barrage à ses larmes, mais ses dernières réussissaient à se faufiler entre elles avant de couler lentement sur ses joues et s'échouer au coin de ses lèvres.
Elle les essuya d'un revers de main, avec les manches de son pull.
Elle était allongée sur son lit depuis de longues minutes, pendant lesquelles elle n'avait cessé de ressasser sa peine, sa rage et son mal-être, avant de finalement les jeter tous les trois sur ces feuilles qui jonchaient désormais son lit.
Elle les rangea.
La rage vissée au coeur, elle alla dans la salle de bain.
Elle fouilla les tiroirs, en vain, puis elle trouva l'objet de sa convoitise dans la grande armoire.
Elle s'en saisit et s'assit sur le rebord de la baignoire.
Elle retroussa ses manches, déterminée à oublier ses peines.
Dans quelques minutes, elle serait blonde.*



* Vous aviez vraiment crû qu'elle se scarifierait ? xD'ay


_____________________________________________



Lorsque Kelly se réveilla, son premier reflexe était de regarder à côté d'elle s'il était encore là. Elle allongea un peu plus le cou et le vit. Il venait juste de se doucher. Il ne lui offrit même pas un regard. Kelly se leva et alla embrasser le jeune homme. Il lui sourit. Hypocrite. Elle noua ses cheveux en un chignon pour ne pas les mouiller et alla prendre rapidement une douche à son tour. Froide. Elle fit attention de ne pas tremper son visage pour que son maquillage ne s'en aille pas. Il passa un coup de fil :

"- Allô ?
-...
- Oui et Toi ?
-...
- C'est vrai ?
-....
- Je suis heureux pour toi
- ...
- Moi j'suis à l'hôtel"

Elle sortit de la douche, frigorifiée. Elle se sécha rapidement pour le voir, avant qu'il s'en aille. Elle s'attachait aux jeunes hommes qu'elle mettait dans son lit pour une nuit. Eux non, visiblement. Elle, femme d'experience, leur apprenait la sexualité, leur offrait cette affection maternelle. Eux lui rendaient sa jeunesse perdue et lui offraient cette tendresse paternelle qu'elle n'avait jamais connue. Le temps d'une nuit. Elle en voulait plus. Mais aucun ne lui avait apporté ce qu'elle voulait, et tous la délaissaient le matin, dans sa détresse. Elle enfila rapidement son peignoir en soie sur son corps nu. L'eau froide fait pointer. Le tissu fin met ce détail érotique en évidence. Elle espérait faire bonne figure. Elle esperait qu'il reste. Il ne restera pas. Comme les autres. Comme ceux qui l'ont précédé. Comme ceux qui le suivraient. Elle détacha son chignon, arrangea ses cheveux. Lorsqu'elle fut revenue dans le salon, le jeune homme continuait sa conversation téléphonique, tout en se rhabillant :

"- Tu devineras jamais...
-...
- J'viens d'me taper Kelly Kingston
-!!!"

Elle s'effondra, en larmes, posa sa tête et ses mains sur le mur. Trop occupé, il ne l'entendit même pas. Elle retourna dans la salle de bain, sans même entendre la suite de sa communication. Elle arrangea son maquillage qui avait coulé et tenta de se donner une jolie mine. Elle esquissa un sourire hypocrite devant la glace. Un sourire qu'elle-même trouvait factice. Alors que sa vie n'était faite que de ça. Lorsqu'elle revint dans le salon, il avait terminé sa conversation et s'apprêtait à partir. Il lui sourit, ouvrit la porte et s'en alla, croisant une grande brune d'une vingtaine d'années, dont la ressemblance avec Kelly était troublante. Ses yeux n'étaient pas les mêmes. Ceux de son père certainement. Des yeux couleur océan dans lesquels n'importe qui plongerait sans crainte de la noyade. Elle le foudroya du regard. Il continua son chemin, hautain, un sourire victorieux sur son ignoble visage. La jeune fille frappa à la porte, bien qu'elle soit déjà ouverte. Kelly s'était servie un verre de whisky et l'avait déjà bû à moitié. N'obtenant pas de réponse, la jeune brune au visage d'ange, et aux lèvres charnues couleur de sang entra, prudemment, et referma la porte. Elle s'approcha de Kelly :

"- Lui aussi il est passé entre tes cuisses ?"

La stupeur se lisait sur le visage de la quarantenaire :
La jeune fille se rapprocha encore. Derrière, le lit était encore défait. Elle n'osa même pas imaginer ce qui s'y était produit cette nuit, dégoûtée. Elle s'assit sur l'un des fauteuils blancs du salon. Le verre presque vide était posé sur la table. Elle le vit, le prenant de ses mains délicates, avant de le reposer :

"- On n'change pas les bonnes habitudes..., dit-elle impartiale, on parie combien que y a encore des restes de coke sur la cuvette des chiottes ?
- Va droit au but, Jane, répondit Kelly, d'une voix légèrement rauque et faible.
- J'te signale que demain, au cas où tu l'aurais oublié, c'est les dix ans de la mort de Papa..."

Le ton sur lequel elle avait prononcé "Papa" était empli d'amour et de bouleversement. Elle poursuivit :

"- Un gala de charité est organisé à la maison. Tu devrais venir.
- A quoi bon ? Toi et ton frère ne souhaitez pas ma présence...
- Arrête, la coupa t-elle fermement, ... Papa aurait voulu que tu viennes, et nous aimons notre Père..."

Jane se leva et se retourna, dos à sa mère. Les larmes lui montaient aux yeux à l'idée d'évoquer son père. Elle ne voulait pas que Kelly la voie ainsi. Cette dernière se leva à son tour et prit la parole :

"- Il aurait voulu que vous m'appeliez Maman...
- Ca suffit, dit-elle d'une voix troublée et suffoquante... Comment oses-tu ?, hurla t-elle. Tu l'as tué ! Il serait encore en vie sans toi !!
- Il avait le cancer !
- Il aurait pu s'en sortir ! C'est toi qui l'as tué !!, cria t-elle, les yeux humides, mais tu l'as délaissé et tu l'as fait crever !"

La main de Kelly heurta violemment le visage de Jane. Jane porta la sienne sur sa joue désormais brûlante.

"- J'ai honte de toi, souffla Kelly.
- C'est à moi d'avoir honte ! Honte de c'que t'es devenue !, hurla t-elle" sanglotant de rage.

Elle s'en alla comme un coup de vent, sans un mot, laissant Kelly seule et en larmes.
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MessageSujet: Re: Les larmes vous vont si bien...   Les larmes vous vont si bien... Icon_minitimeDim 2 Sep - 5:08

Ces tris filles en pleine tempête me font mal on coeur.
On a tellement envie de les sauver, tellement envie de remuer l'ciel pour que leur vie en finisse avec ce grand bordel.
Mais voila on est tes lecteurs, à ta merci.
Et comme c'est bon ça quand même.
Par contre la prochaine fois écris en blanc, le noir ça fait mal aux yeux x)


J'ai bien aimé le coup de "Elle sera blonde" xD.
Y a que toi pour faire des trucs pareils ^^
<3
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MessageSujet: Re: Les larmes vous vont si bien...   Les larmes vous vont si bien... Icon_minitimeDim 2 Sep - 14:50

Cocaah tu peux pas décevoir avec des écrits pareils.
C'est inconcevable.
<3
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MessageSujet: Re: Les larmes vous vont si bien...   Les larmes vous vont si bien... Icon_minitimeDim 2 Sep - 15:28

Merci <3
Ca m'fait super plaisir (L)
Pour le noir, j'ai essayé mais ça marche pas :/
Promis je trouve une solution pour la prochaine suite xD

Merci, Merci, Merci (L)
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