Marquise des mers, de robe blanche vêtue
Règne dans les airs d’une terre émue
Se laissant porter par le vent
Elle goûte à la plénitude doucement
Tu as fière allure tout en haut
mais le froid te gèle les os
Peu à peu tu redescend
fendant l'air de ton bec puissant
Les nuages s'écartent pour toi
mais tu découvres avec effroi
Que ton océan n'est plus le même
que ton océan a un problème
Inconsciente des cieux
Malgré ton air malicieux
Tu ne comprends pas
Tout ce qui se passe en bas
Sur les bords mazoutés
Elle choisi de se poser
Elle observe cette plage bronzée
Et décide d’y enfoncer les pieds
Erika, Erika ! Reine des flots
Tu deverses ton sang dans les eaux
Tu sers de couverture, a tous les journaux
Et tu brises les rêves des plus gros, Erika
Matin de décembre
Dans une eau qui se cambre
Elle aperçoit au loin
Un déchet marin
Aussitôt, elle revêt son pyjama
C’était le dernier envol d’Erika
Erika, tu commence à dormir
Erika, tu commences à mourir
Ce liquide dense et gluant
Envahit peu à peu tes sentiments
60 000 de tes frères
Sont morts de la même manière
Dans ton chateau céleste inconnu,
Les oiseaux ne chantent plus
Erika a toujours su fuir ses prédateurs
Les hommes ne lui font pas peur
Contre eux, elle n’avait jamais failli
Mais on ne peut rien contre sa connerie
Sur la plage, la fraîcheur de la mort s’abat
C’était le dernier envol d’Erika