OS - Le Temps d'une Chanson ...

Je la regardais, du haut du petit pont suspendu dont seul moi, connaissait l'entrée. Qu'elle était belle, à chanter comme ça. Tellement magnifique...
J'écoutais perler sa voix dans le micro, et se disperser dans la cohue de la salle de fête. Une voix comme jamais plus belle qu'en cet instant.

J'ai tout mangé le chocolat
J'ai tout fumé les Craven A
Et comme t'étais toujours pas là
J'ai tout vidé le Rhum Coca
J'ai tout démonté tes tableaux
J'ai tout découpé tes rideaux
Tout déchiré tes belles photos
Que tu cachais dans ton bureau

J'n'en revenais pas. Cette voix était si belle. Je me répète, une énième fois, si belle. Mes yeux se perdaient dans son regard des eaux pures, se regard bleu turquoise, limpide, à vous rendre fou. Fou d'amour. Oui. Moi, amoureux. Cela ne devait jamais arriver. Surtout pas, tomber sur elle. Elle qui n'est, pour ainsi dire, personne. Personne dans cette vie. Et moi qui suis, comme on dit, tout. Pour des centaines de fille. Et j'ai jeté mon dévolu sur elle, Néa, blanche neige. Néa, fée d'la vie. Néa, et ses grands yeux azurs qui vous font perdre la tête. Néa et ses grandes phrases magiques. Néa et son réconfort de grande dame. Néa et son rire de princesse tombée du ciel. Néa et sa générosité à crever. Néa et ses beaux cheveux qui se baladent dans le vent. Néa, Néa et Néa... Néa je t'aime...

Fallait pas m' quitter tu vois
Il est beau le résultat
Je fais rien que des bêtises
Des bêtises quand t'es pas là

Trop belle. Et son déhanchement. Envoutant. Puis se sourire de déesse. Je rêve, en c'moment. Comme à chaque fois que je la vois, partout. Je l'aime. Mon Dieu. Oh oui que je l'aime. Vous vous rendez compte ? Moi, amoureux. Pourquoi elle ? Vous n'avez pas le droit de lui faire ça. Pas à, elle. Je l'ai déjà trop fait souffrir. S'il vous plait, mon Dieu, arrêtez ça.

J'ai tout démonté le bahut
J'ai tout bien étalé la glu
Comm' t'étais toujours pas rev'nu
J'ai tout haché menu menu
J'ai tout brûlé le beau tapis
J'ai tout scié les pieds du lit
Tout décousu tes beaux habits
Et mis le feu à la pend'rie

Je sais qu'elle parle de moi. Je le sais, même trop bien. Je lui ai fait du mal, trop d'mal. Et le pire, c'est que j'l'aime. J'la regarde. Une larme coule, sur sa joue comme sur la mienne. On a encore ce lien magique qui nous unis. A jamais et pour la vie. J'la sens brûler de l'intérieur. Comme quand elle m'engueulait quand j'rentrais tard le soir, et qu'j'avais pas la permission d'aller la voir. On était un couple bizarre. Et personne ne savait comment ni pourquoi on s'aimait. Même lui ne savait deviner. Pourtant, mon jumeau sait tout sur moi. Et commençait à la connaitre à travers mes pensées.

Fallait pas m' quitter tu vois
Il est beau le résultat
Je fais rien que des bêtises
Des bêtises quand t'es pas là
Fallait pas gâcher mon cœur
M' laisser sans baby sitter
Je fais rien que des bêtises
Des bêtises quand mes yeux pleurent

Et là c'est moi qui pleure. Ces larmes que j'aurais dû verser devant elle. Dans ses bras, parc'qu'on les aurait versé ensemble. Parc'qu'on avait c'même côté sensible, et irrésistible, mélange étrange. Parc'qu'on rêvait ensemble dans les étoiles. Parc'qu'on s'écrivait notre amour sur les arbres. Parc'qu'on s'dessinait des cœurs sur les bras. Parc'qu'on était gamins et amoureux et qu'on aimait ça, montrer qu'on s'aimait au monde entier... Parc'que c'était elle et moi. Et qu'il n'y avait personne d'autre. Jamais. Toujours nous deux, ensembles.

J'ai tout renversé les poubelles
J'ai tout pillé ta belle vaisselle
Attends c'est pas tout à fait tout
J'ai aussi dépensé tous tes sous

J'ai envie d'lui balancer tout c'que j'ressens pour elle. Mais j'ai trop peur d'lui faire d'la peine. Vous m'imaginiez pas comme ça, hein, amoureux. Qui pleure pour une gonzesse. Parc'que personne n'me connait, à part lui, et elle. La seule qui à prit la peine, qui a essayé, qui a mit du temps et qui s'est attachée.
L'unique qui a su briser les chaines de l'être mystérieux que j'étais. Qui a su gommer l'image que je m'étais attribuée. Comme je voulais que l'on me voit. Et y'a qu'elle qui a pu voir la vraie personne qui était en moi. Que moi-même je n'aurais su découvrir sans ma belle, sans ma Néa. Sans ma princesse. Han. J'm'en veux, vous n'pouvez pas savoir. Je l'aime. J'ai été con, Dieu que j'ai été con. Pardonnez-moi de ma bêtise. Mais vous savez mieux que moi que j'en suis fou, d'elle. Qu'elle est toute ma vie, que j'ne suis rien, sans elle. Dieu je l'aime...

Fallait pas m' quitter tu vois
Il est beau le résultat
Je fais rien que des bêtises
Des bêtises quand t'es pas là

La chanson est terminée. Son regard croise le mien. Elle sait que je la regarde. Elle m'a vu, et à fermé les yeux. Elle me hait donc tant que ça ? Bien que je la comprenne, même trop. Elle quitte la scène. Je la suis des yeux. Mon dernier regard posé sur elle. Je sors à mon tour du pont. J'n'en peux plus. J'en ai marre.
Je monte sur le toit du bâtiment. J'entends d'ici la foule qui continue de crier, l'acclamant. Elle les mérite tant, ces applaudissements.
Je jette un coup d'œil vers le vide. Il pleut. Les gouttes d'eau tombent en rafale sur mes cheveux. Les aplatissant. Et mon regard se mouille. Si intensément que j'en ai la vue brouillée. Mélangée à mes larmes. Larmes de déprime. De dégout de soi-même. Ce que je peux me haïr, autant que je l'aime. Vous comprenez.
Et dans la nuit noire, un cri déchira le ciel...

« JE L'AIME !!!!!!!! »

J'en ai marre. Dieu, j'en ai marre. Marre de tout. Marre de moi, au début. Marre de c'que j'n'ai rien foutu de bon dans la vie. Marre d'avoir fait pleurer des centaines de personnes. Marre de l'avoir fait pleurer, elle. Dieu, Aidez-moi !
J'vous en supplie. On avait dit pour toujours. Même dans les enfers. A jamais. L'amour n'a pas de fin, qu'on disait. Dieu, on s'aimait. Dieu, pourquoi elle n'm'aime plus ? Moi, je sais. J'ai été con. Dieu, s'il vous plait. Aidez-moi. J'veux en finir. En finir avec ma vie. En finir pour n'plus faire souffrir les autres. Pour arrêter de faire le mal autours de moi. Dieu, Aidez-moi, pour faire ça.

Je regard encore une fois le vide, le néant. En dessous de moi, c'est le rien. Et j'm'y retrouve, dans c'rien. Là-bas, dans l'fond du noir. J'me retrouve ne premier, la tête en bas, les jambes en l'air. J'veux en finir, Dieu...

« S'il vous plait, Dieu, ne faites rien ! »

Un pied dans le vide. Le vent fouette mon visage. Une dernière brise avant le grand saut. Je n'regarde même pas en arrière. Je sais qu'j'ne verrais personne. Bill n'était pas là, à cette soirée. Je sais qu'il sait c'qui se passe. Je sais qu'il va encore pleurer. S'il n'pleure pas déjà. Vous voyez, Dieu, je n'fais que faire pleurer les gens que j'aime. Lui, elle. Toute ma vie. Mes deux, vies. Néa et Bill.
Dieu. J'vais en finir. Une bonne fois...

« Tom, t'avais promis...Pour toujours... »

Non. Néa. Tu n'peux pas. Cette voix. Elle était là. Pourquoi ? Pour ma promesse ? Ou parc'qu'elle m'aime ? Encore ? Non. C'n'est pas possible.

Elle se met à mon niveau en me prenant la main. Sa peau, divinement douce, elle n'a pas changé. Pour toujours. Tout à jamais. Pareil. Elle me connaissait trop. Ce lien existait définitivement, entre nous. Pour toujours, et à jamais.

« Tom, t'avais promis. Pour toujours... »
« Néa... Ne fais pas ça... »
« Je t'aime trop pour te quitter... »
« Je n'te mérite pas... Néa, descend... »
« Tu sautes, je saute. Ensemble. Qu'on avait dit. Pour toujours, et à jamais. »

Un dernier échange de regard. Néa et ses grands yeux bleus, dans le chocolat coulant de ceux de Tom. Instant magique, instant tragique. Eux deux, pour la dernière fois. Réunis, sur ce même toi.

« Néa... J'm'en veux... Trop... T'as été toute ma vie. Néa, ne m'en veux pas. Néa, je t'aime. »
« Tom... T'as pas l'droit. T'peux pas m'laisser là. Tom, j't'aime trop pour t'quitter. Tom, j't'en
prie, n'sautes pas ! »

Un mélange de larmes, d'amour, de passion. Ils s'aimaient, c'était plus qu'évident. Tom, il voulait lui épargner de nouvelles déceptions. Néa, elle voulait tout traverser, avec lui.

« Néa, j'veux t'éviter d'nouvelles larmes. Tu vas encore pleurer, à cause de moi. J'te mérite pas. Néa, j't'aime trop pour continuer... »
« Tom, on surmontera tout, comme on la toujours fait. Tom, je t'aime. Sans toi, j'suis rien. J'peux pas vivre, sans toi. Tom, t'es toute ma vie. Tom, on franchira des montagnes. Personne ne nous arrêtera. Tom, on fera notre chemin ensemble. Ensemble. Nous deux, ou rien. »
« Néa... »
« Tom... Si tu sautes, je saute avec toi ! »

Ils échangèrent leur dernier regard. Leur dernier sourire. Parc'qu'ensemble ils seront heureux, seulement là-haut. Parc'qu'ils savent que leur amour ne s'éteindra jamais. Parc'qu'ils s'aiment, tout simplement.

« L'amour ne meurt jamais... Ensemble. Pour toujours, et à jamais. »

P.S: La chanson n'est pas de moi.

><
On a beau espérer jusqu'à la fin, tout était déjà écrit...
Et espérer fait encore plus mal que d'habitude...

Wow.
Cette chanson, c'est la plus belle, et la plus douloureuse.
je me suis faite ensorceler, là =)

HAN c'est du jolie ce texte WOW j'adore
amour d'un jour, amour pour toujours l'une des promesses que l'on tient rarement dans ce bas monde mais eux ils l'on fait ils s'aiment encore et encore
que c'est beau l'amour quand il dur toujours

=) Folie a raison, l'espoir qui se fout en l'air, c'est pire que tout.

[S'il te plait Walen arrête d'écrire ces commentaires niais et vides]

Bordel.
Espoir vain.
Mais Amour à jamais.
Super beau.
Un Tom qu'on a envie de baffer.
Pour ne pas qu'il saute.
Pas qu'il tue la princesse Néa.
J'ai adoré.
Surtout pour l'espoir qu'on y accroche.
Parce qu'on est quand même attaché à ses deux jeunes gens.
Pour le temps d'une chanson.
=)

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