[JEU] Ecrivons ensemble.

Une forme qui brille, floue, si proche et pourtant terriblement éloignée.
Bill savait que c'était pour lui. Il avait déjà vu cette forme bien souvent. Une longue lame de métal recourbée sur l'épaule, la forme grossissait à mesure qu'elle s'avançait à travers les airs. La cape noire flottant autour d'elle était plus sombre encore que la nuit sans lune qui enveloppait la vie de Bill depuis de trop longues années. Cette vie qui ne tenait plus qu'à une corde vocale...Une corde usée par le temps et les cris de haine et de douleur que Bill laissait échapper lorsqu'il cauchemardait dans un semblant de sommeil si léger que le simple bruit de son coeur cognant contre ses côtes, barreaux de la prison intérieure qu'était le squelette du garçon.
La forme n'était plus qu'à quelques mètres de la fenêtre. A cette distance, bill pouvait appercevoir deux longues ailes noires raccrochées au dos de la créature.
-Je t'attendais.
Ultime murmure de Bill.
L'ange mortuaire, puisque il faut se rendre à l'évidence, lui tendit la main. Sans crainte ni larmes, Bill saisit les doigts de l'ange et, debout sur le rebord de la fenetre, il plongea dans le vide.
La chanson de sa vie était enfin achevée.

[Je propose d'en terminer ici, et de recommencer de nouveau. Je n'ai pas lu l'écrit en entier mais je pense que conclure ainsi est une bonne idée. x__Folie je ne sais pas si tu l'as déjà dit, mais si tu dis que tu n'as pas de talent pour écrire, je t'oblige à marcher pieds nus dans les orties.]

[mmmh me propose pas ça, j'en ai déjà l'eau à la bouche =D mais merci à toi <333]

Et on ouvre nos ailes blessées, pour tenter de s'envoler.
Et on se donne de faux espoirs, pour voir le monde sous toutes ses couleurs.
Et on regrette notre passé, pour essayer de mieux comprendre nos rêves.
A quoi tout cela nous mène ? Pour qui vivons-nous ? Et pour quoi ? Ne sommes-nous que les stupides personnages d'un roman un peu trop noir ? Et notre peur est-elle la seule chose qui nous fait vivre ?
Un, deux, trois, on saute dans les flaques et on s'marre de nos godasses bousillées. Rois d'un rêve et perdants d'une vie.
Soleil, ne peux-tu plus briller ?


(ahem un peu zarb', mais j'avais envie... Qui peut suivre ? XD)

Non.
Il ne brille plus qu'a travers les rires qui emmerdent le Monde. Qu'à travers l'infini brûlant.
Une étoile étincellante devrais nous guider dans notre quête de l'Espoir perdu, mais elle s'est noyée dans l'Océan glacial de la cruauté humaine.
Océan où des milliers de coeur on était jeté crachant la rage en des bulles noires du Néant trop présent.
On devrait fermer les yeux et les réouvrir sur un monde brillant de Santé.
Suivez les Nuages pauvres fous.

[je dois m'excuser pour ça Rob'...]

Mais comment on les suit ?
Moi, je sais. Je vous le dis ? OK. Mais parce que c'est vous.
Les Nuages, il faut juste leur courir après. Et pas s'inquiéter, on les verra toujours. A part si vous rentrez sous terre, mais 'faudrait être vraiment très bête pour s'enterrer avant l'heure. Vous n'êtes pas bêtes, hein ?
Vous n'êtes pas bêtes, vous avez juste le droit d'être stupides. La stupidité est la plus belle qualité qui existe. "Heureux les simples d'esprit, deux mille ans qu'c'est écrit". Et vous savez pourquoi ?
Parce que quand on réfléchit pas, on profite. On respire. On vit. Comme des dingues. Sans se poser de question.
Le vie est belle, non ? Alors pourquoi la noircir ?


[de quoi t'excuse-tu ma Soon... ? ^^]

Parce que l'Homme en veut toujours plus. Il ne sera jamais complétement comblé parce qu'il a. Non, il doit aller chercher chez le voisin le plus proche, l'envier idiotement, l'imiter inconsciemment et revenir avec la certitude que sa Vie serais plus belle si il avait tout ce qu'à celui d'à côté.
C'est ce qu'on fait tous. A croire que finalement, on en a peur du simple bonheur de se dire que tout va bien. Parce qu' on le sait, que se réjouir trop tôt, ne fera qu'apporter aussi vite le problème suivant. Un problème dont la grosseur et l'importrance nous échapera toujours. C'est ça qui nous fait peur. Alors autant rester dans le Noir, et ne jamais se laisser prendre par surpirse, autant s'habituer à rester tout en bas, plutôt que de tomber. C'est comme ça. De la Lâcheté...? Peut-être bien.

Mais la lâcheté nous protège bien au final. En fuyant, on ne recule pas, on se cahe surtout. Les lâches croient en des jours meilleurs et ne savent pas ce que "présent" veut dire. Alors tant pis. Ils se voilent la face, et ça ne gène personne. Même pas eux, incapables de reconnaître leur lâcheté, comment pourraient-ils savoir ? Ceux qui en ont conscience en souffrent, alors oublions ce qu'est ce savoir et batissons des barrières de Lâcheté pour protéger nos coeurs peut-être trop faibles. Il faut savoir vivre, mais pour les lâches, vivre veut dire changer. Et changer fait peur. Alors ils fuient. Encore. La Lâcheté vous colle à la peau et vous ronge de l'intérieur. Le remède existe-t-il... ? Qui pourra nous l'apprendre... ?

Un remède...Le courage ? Et pourquoi ne pas se dire simplement que durant cette journée, on a vraiment ressenti ce bonheur. Pourquoi ne pas avouer que finalement c'était bien mieux que toutes ces heures perdues. La lâcheté se soigne. Mais cette guérison ne va pas de paire avec la solitude. En effet, celui qui se prendra la main et se dira 'Maintenant bouge toi et vis' aura toute mon admiration et cela à jamais. Il y a 6 milliards d'êtres humains sur cette foutue Terre et pourquoi ne pas s'y intéresser. Je sais que certains d'entre eux peuvent nous dégouter de tous ces autres mais il y en a qui brillent et qui pourrait certainement les aider ces lâches qui restent plantés là bien au chaud entre leurs malheurs. Certains vous aident, vous comprennent, ayant eux même étaient aider par d'autres. Et c'est comme ça que se forme ce : Tu tombes je te relève, je tombe tu me relèves et on avance comme ça droit devant, toujours main dans la main. Et sûrement que le remède est quelque part entre ces chutes et ces mains tendues, ces sourires et ces coeurs qui battent.
C'est dur, ça peut être long, on peut vouloir abandonner, parfois on ne comprends plus tellement où on va comme ça...
Seulement, au final le plus important c'est la Vie, cet air qu'on respire, ce soleil, cette lune, ce ciel.
Mais voilà, parfois la Vie est une vraie salope....

La Vie, elle joue bien comme elle veut et surtout, elle joue bien avec qui elle veut. Et souvent, c'est ceux qui n'ont pas envie de jouer qui se retrouvent à se manger ses coups dans la gueule. La Vie est violente, mais sait aussi être douce. Ou douce-amère. A savoir si on l'accepte ou la rejette. A savoir si on l'aime ou la déteste. Mais la Vie se fout bien de tout ça. Tant que la Mort n'intervient pas, c'est elle qui fixe les règles. Orgueilleuse, maladroite, rieuse, triste ou simple. Chacun a sa Vie. Et chacun vit sa Vie. Le tout est de savoir également vivre la Vie des autres, sans retenue.

. [Final]

(=

^^ Comme ça fait du bien de t'avoir retrouvée entre ces mots...

Moi aussi Princesse Rob' (=

It's true that love hurts
It's true that love destroys
It's that love kills
I'm dying for my love
Tonight...

Une chanson dans un jukebox...

Deux corps enlacés sur une banquette.
Une serveuse en rollers.
Un regard mort à l'autre bout de la pièce. La vie défile devant ce regard éteint qui n'attnd plus rien. Johan se lève, secoue ses longs cheveux chatains et s'en va. Où ? meme elle ne le sait pas.

Mais elle s'en va. Dehors, le vent fait cingler les gouttes de pluie sur son visage. Ca fait mal. Elle aime. Même si ce verbe, elle sait pas trop à quoi il correspond.

Parce que Johan a toujours voulu se préserver. De qui ? De quoi ? Seul le temps le savait. Johan était de ces personnes intouchables qui ne croient pas en l'amour. Et ça lui plaisait d'être intouchable.

Intouchable, mais pas invincible. Elle leva la tête, offant son visage fatigué à la froide douceur de cette pluie automnale. la violence de l'averse l'empêchait d'ouvrir les yeux pour regarder le ciel nocturne. Elle entama alors une valse ave les gouttes, fredonnant malgré elle une vieille berceuse oubliée.
Est-ce qu'il la voyait, de là-haut ?

Car celui qui lui avait soufflé le verbe aimer n'était pas d'en bas. Il lui avait murmuré à l'oreille, souffle de frissons, et s'en était allé. Un ange qui s'était cassé la gueule. Un ange qui, pour fuir le monde où il était tombé, avait fini par réussir à s'envoler.

Et Johan en aurait pleuré si elle avait su comment faire. Mais les gouttes ruisselaient sur son visage bouffi par l'alcool et la vie, et les larmes ne venaient pas. Eternellement mortes dans l'antre de ses yeux, depuis qu'il était parti, plus rien n'avait de goût, de couleur, d'odeur. Johan se mourrait et crevait d'envie de redécouvrir le monde. Mais elle l'ignorait, trop grande pour rêver, elle pensait.

Elle pensait à ceux qui avaient encore la chance d'être entiers. A ceux qui savaient se battre et affronter. A ceux sur qui elle aimerait gerber parce qu'ils sourient toujours, même quand ils vont mal. Aux gamins qui trouvent la pluie juste jolie, bien protégés par leur stupide innocence. Et elle pensait à l'amertume d'une vie, qui se trouvait gâchée alors qu'elle avait rien fait pour.

Impossible. Et pourtant... Pourtant, ce foutu espoir la rongeait. Comme avant. Ses yeux glacés de pluie parcoururent avidement, desespérement la foule. Non. Ce n'était pas possible. Ses lèvres bleuies le soufflèrent comme sa dernière expiration :
- Pas... possible...

Johan resta longtemps prostrée au milieu du trotoir, les gens passaient en donnant des coups d'épaules qu'elle sembalit ne pas sentir. Il ne pleuvait plus. Johan le erdit encore une fois, pour s'en persuder, à tout jamais.

- Pas... Possible.

On lui marchait sur les pieds, on la dévisageait, on la questionnait du regard, mais Johan ne s'en rendait pas compte, elle était perdue dans les souvenirs.

- Mademoiselle ? Vous avez perdu ça, je crois.

Une main qui se tend. S'accrocher à temps. Partir en courant.

Un foulard. Même couleur que dans ses souvenirs. Même odeur... ? Elle n'ose pas le porter à son visage pour le savoir. Pas encore. Alors elle s'enfuit. Foulard blanc-bleuté au creux du poing. Et elle court, à perdre son souffle, à s'arracher les poumons. Pourquoi fuir ? Pourquoi, pourquoi, pourquoi... Pourquoi, pourquoi, pourquoi...