[JEU] Ecrivons ensemble.

~~On est~~ Vous etes censé etre des artistes en herbe, nan ? Si !

Alors on va tester votre imagination.

J'ecris un debut, LPQS (La Personne Qui Suit ) ecrit une suite, LPQS ecrit une autre suite, ect....

Ok ? Nan ? C'EST PARTI !

Les grains dorés du sable chaud me chatouillent les pieds, le vent caresse mes cheuveux et les nuages cachent le Soleil. J'aimerai gueuler sur les nuages pour leur dire de partir, ordoner au Soleil de revenir, mais j'peux pas, j'en ai pas la force, j'en ai plus la force. Trop de fois j'ai crier et personne ne m'a repondu, alors maintenant je me taits, la colere se lit dans mes yeux, les gens me regardent bizarrement, mais j'm'en fous.

Ils ont jamais vu de fille désespérée ou quoi ? 'Faut pas croire que la Vie elle sourit à tout le monde. Elle zappe des gens, sans aucun remords. Et j'fait partie de ceux-là. Pauvre petite fille paumée sur cette plage. Les pensées trop noires, comme mes yeux. On m'retirera pas de la tête que j'ai tout gâché. Y a rien qui m'fra changer d'avis. Alors, j'veux juste qu'on m'laisse me foutre à la mer.

C'est la seule qui puisse vraiment me noyer. J'ai deja essayer avec le chagrin ou les larmes mais ca n'a jamais marché. Alors prenons les grands moyens. Sur le chemin de l'eternité, la mer n'est pas si loin. J'espère arriver au bout avant de crever. Bordel je voudrais arreter de rever un instant, reprendre pied avec la réalité. Et toutes ces ombres autour de moi. A tous ces putains de cris de rage que j'aurai voulu lancer. Je vous revauderai ca.

Ouais, vous là, qui m'regardez. Voyez la décadence d'une âme trop fragile. Ca vous apporte quoi ? De la satisfaction ? Le sentiment de vous sentir meilleurs que moi ? Bravo. On aime se soutenir, nous, les gens. Preuve, même si j'monte sur ce rocher, ils regardent, mais n'interviennent pas. Pourquoi le monde est devenu comme ça ? Pourquoi plus personne s'intéresse aux autres ?... Et pourquoi ça m'ronge autant ?

Peut-etre parce qu'au fond j'ai pas tellement envie de mourir. Une folle envie de vivre, de respirer plus fort que tout et d'aller leur fermer leur gueule. Eux qui ne savent rien. Ils n'ont pas vu la vie. Ils n'ont pas vu la mienne. Alors je combat la folie qui m'habite. Je recule. Sauteras, sauteras pas? Bande de connards mais venez me chercher! Et puis apres tout je n'ai pas besoin de vous pour survivre.

Non. J'ai pas besoin de vous. Moi j'ai juste besoin de lui. Mais lui, il viendra plus. A cause de moi. Il est déjà parti. Par ma faute. Alors quoique j'fasse, tout l'monde s'en foutra. Parce que y avait que pour lui que j'vivais. Et respirais. Pour nous. J'ai plus qu'à laisser tomber.

Vivre sans but dans la vie, sans passion c'est crever en douceur. A quoi bon dans ce cas. Alors ces etre inhumains qui suivent mes faits et gestes du haut de leur mépris et de cette putain de plage qui me fait du charme je leur dis Fuck. Parce que ce sentiment qu'on apelle la haine me bouffe le coeur aussi surement que de l'acide. Un pas. Le dernier. Bye Bye la vie.

- Hey !
Stop. A quelques millimètres. D'Elle. Qui me regarde. J'me r'tourne.
- Mais qu'est-ce tu fous ? Tu riques de tomber, si près du bord.
Han. Mais c'est qui lui ? C'est quoi ces yeux ? Merde. Lui, il s'est intéressé. Vite, réagir.
- Je...
- Reviens en arrière, imbécile.
Il tends sa main. Je la prends. Douce chaleur.

Douce chaleur qui m'irradie, d'puis ses yeux et sa main.
P'tain ca fait un mal de chien de soutenir son regard innocent. Il est pas mignon, il est beau. Juste beau. Avec ses yeux de ciel d'été. En fait, c'est tout c'que j'vois chez lui. Ses yeux.
Alors j'reviens en arrière. Encore une fois.

P't'être la dernière. Mais ce regard... Putain d'envie d'm'y accrocher. Et puis ses mains, douces, fortes, il me soutient déjà. Ses cheveux, ébouriffés par le vent, lui donnent un air de grand gamin. Sourire pareil.
Mais j'y pense : imbécile ? C'est qui lui, pour m'dire ça ?

Alors je reviens en arrière et le repousse brutalement.
-Lâche-moi.
-Oh ce fut un plaisir de vous sauver, très chère !
Ce sourire ironique me donne encore plus l'envie de craquer. En fait non, pas de craquer, c'est trop tard. Envie de fondre, c'est plus juste.
Aux prises avec mon habituel esprit de contradiction, je n'ai en fait pas lâché sa main...Et il me regarde toujours, un sourire satisfait vissé aux lèvres.
Il m'énerve et pourtant...Il m'attire affreusement.

J'suis faible et j'crois qu'il l'a bien vu. Et qu'il s'en amuse. Parce que lui, il est fort. Pour deux, pour trois, pour le monde entier. Une force qui sourit. Qui réchauffe. Qui agace.
- Bon, fait-il, J'peux au moins t'offrir un café, t'as l'air gelée.
- Qu'est-ce que ça peut te faire ?
- J'suis p't'être généreux de nature...
- T'occupes pas de moi.
- Trop tard.
Et, ma main toujours dans la sienne, il m'entraîne. Je sais pas où. Et le pire, c'est que j'm'en fous.

J'm'en fous parce que t'façon, j'le suivrais n'importe où.
J'ai l'impression d'faire de grands pas dans l'vide, accrochée à un espoir qui m'tiendra toute ma vie en l'air. Il m'emmène avec lui, slalome entre les passants qui nous regardent en souriant. Qu'est-ce qu'ils ont à sourire eux ?
-Regarde les p'tits jeunes, mon amour. Ils me rappellent nous deux, quand on avait leur âge...C'est si mignon !
Mignon ? Jamais personne a eu la bêtise d'associer c't'adjectif avec ma petite personne. Pis t'façon, on peut rien lui rappeler à c'te vieille pie. Surtout pas son vieux mari bedonnant !

- On est pas amoureux !, crie-je derrière leur dos.
Mais mon sauveur se retourne et me fait signe de me taire. C'est quoi cette lueur dans tes yeux, p'tit insolent ?
J'suis complétement dans le brouillard. Qui sait ce qu'il va faire de moi ? J's'rais même pas capable de m'défendre. J'ai pas les idées claires. Ou perdues ailleurs. J'ai envie de lâcher sa main, mais le besoin d'la garder dans la mienne.

Il s'invite dans ma vie, ou plutot dans ma mort, et en plus de ça, sa main devient indispensable. Si j'le lâche, j'sais que j'vais m'perdre ailleurs que dans ses yeux. Ca serait con. Alors j'garde ses doigts emmêlés aux miens et je respire très fort sa tranquillité.
Il s'arrête à la terrasse d'un café et me fait asseoir. Galant. Commande deux capuccinos. Souffle sur le sien, comme un gamin. Et sourit avec de la mousse autour de la bouche.
Je l'embrasse par dessus la table. Et j'm'enfuis. J'me suis perdue trop loin.

(désolée si ca part pas comme vous voudriez =S)

(c'est l'principe d'une écriture à plusieurs xD)

Mais c'était quoi ça ? Qu'est-ce qui m'a pris ? Je suis complètement folle. J'ai peur, maint'nant. Pourquoi ? De lui. Sa réaction. J'sais plus où aller. C'est l'bordel dans ma tête. J'étais prête à mourir et me v'là revivre. Une étincelle. 'Faut que je l'éteigne. La mer. Encore. Y a qu'elle pour me comprendre. Je reviens. J'espère qu'elle m'a attendue.

J'espère même si j'sais que c'te mer là partirait pas sans moi.
Mais on sait jamais c'qu'il se passe dans la tête d'une mère mer, alors je cours pour pas manquer une seule vague. Et j'me le prend de plein fouet, ce p'tit battement de coeur en plus. Comme à chaque fois qu'j'vois ses embruns qui m'saluent.

Mais j'peux même pas atteindre la première vague. Un imper noir me bloque le passage. Déjà-vu. Le regard aussi. Encore.
- T'es du genre têtue, toi...
- Et toi alors ? Laisse-moi tranquille.
- Tu comptes faire quoi ?
- Casse-toi.
- Réponds et j'verrais.
- Mais merde, tu peux pas laisser les gens crever en paix ?!

-Laisser crever les gens, ca j'peux le faire. Te laisser crever toi, c'est une autre histoire...
Son regard...J'dois pas flancher, pas encore une fois ! Il s'amuse bien à détruire toutes les barrières qui m'entourent ? J'détourne les yeux. Pas parce que j'suis gênée. Juste pour faire semblant de réflechir à ses paroles. Mais meme si j'ai pas envie, j'y crois quand meme.
-Viens.
Je lui attrappe la main et cours avec lui sur le sable mouillé avant de mejeter toute habillée dans les vagues. Me suivra, me suivra pas?

Il enlève son imper. Mais rentre pas dans l'eau. 'Faut dire qu'elle est glacée. Mois de décembre oblige.
- Déconne pas !, crie-t-il, Reviens là ! Tu vas congelée !
J'm'enfonce dans l'eau jusqu'au menton et lui lance un regard noir. T'as qu'à v'nir m'chercher, p'tit prétentieux.
- Non, j'viendrais pas !
Destabilisée. Comment il a compris ? Il sourit. Encore. Sourire de chacal, oui. J'veux crever, tu veux pas rentrer dans l'eau. Tant mieux, ça nous facilitera les choses, t'es bien comme les autres en fait.
J'laisse l'eau m'engloutir.

Elle est froide, mais apaisante. Je sens déjà ls battements fous de mon coeur se calmer...Ou alors c'est juste parce que j'commence à m'en aller...Mon esprit fonctionne au ralenti...J'pars, ça y'est, j'en suis sure. Une dernière pensée pour lui, parce qu'il aura été le dernier à penser à moi. Mes yeux se ferment, j'mendors à jamais...Mais deux bras vigoureux m'arrachent soudain des flots glacés.
-T'es vraiment trop conne.
Merci, moi aussi je t'aime espèce de chieur.
-Evite de penser tout haut, un "je t'aime" dans ta bouche ca pourrait te décrédibiliser !
Grillée...

Il est rentré, finalement. Et il me ramène vers la plage. J'dois être lourde à tirer. Mais j'fais rien pour l'aider. J'me laisse porter. Sur le sable, il m'assoit et mets son imper autour de moi. Comme ses bras. J'essaye vaguement de m'dégager.
- Arrête.
Simplement. Alors j'obéis. Mais proteste :
- Toi, tu vas attraper froid.
- Tu t'inquiète pour moi, maint'nant... ?
Ironique. Mais il est vraiment con celui-là.

La connerie lui va si bien...
-Comment tu t'appelles ?
J'réponds pas. Il a pas besoin de le savoir...
-Okay...Pour info,moi, c'est Hope. Ca veut dire...
-...Espoir.
Et ca lui va bien, ça aussi. J'lui souris, d'un sourire tout con. Il dit plus rien, se contentant d'sonder mon regard de ses yeux délavés. Silence qui dure. Face à mon mutisme, l'Espoir se lève et commence à s'en aller...
-GUN ! J'M'APPELLE GUN !
J'ai hurlé en fermant les yeux. Quand j'les ai rouverts, il était là, devant moi. Son nez contre le mien.

- C'est con, souffle-t-il, Le destin, il s'est gourré dans nos noms.
- C'est clair que Hope pour un garçon, c'est moche.
- Je t'emmerde.
Je l'embrasse. Encore. Mais plus. Longtemps. Intensément. J'ai froid. Mais j'sens sa chaleur autour de moi. J'ai peur. Ses doigts dans mes cheveux me calment. Je comprends que dalle. Ses lèvres sur les miennes me font tout oublier. J'emmerde la Mort. J'emmerde la Vie. J'accepte juste un Espoir.

C'était pas un baiser. C'était un souffle, son souffle qui s'éteint au fond de mon corps, son regard qui étreint le monde entre nos corps à corps. La mer nous lave des agonies et on supplie le ciel de nous aimer, parce qu'on a rien d'autre à faire.
- Dommage que demain tout sera fini.
- Pourquoi ça se finirait ?
- Parce que les rencontres comme ça ne se font que dans les romans pour gamines en robe rose. C'est trop facile.
- T'aimes pas la facilité ?
- J'ai hâte de me réveiller.
Parce que tout cela, au fond, n'était pas vrai. Mais au fond, comme je m'en fous.