Vivre Debout.

Je me décide enfin à poser mes mots ici. En espérant que ça vous plaise encore.
<3

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La brise fraîche du soir finit de l'achever. C'est toujours comme un coup de poignard dans le coeur, comme une giclée d'acide en pleine gueule. Toujours inexorablement immobile face au trépas qui s'approche à grands pas, dévale les grandes lignes du désespoir sans tenir compte de la vie. Et devant son passé qui empiète son futur, il se fend la poire à coups de hache. Il s'était juré d'oublier, mais on est tous des enculés, lui autant qu'un autre. Il avait juré, mais il a tendance à jurer tout et n'importe quoi. Surtout n'importe quoi, encore aujourd'hui. Alors que la traversée de sa vie vient à peine de commencer, il espère déjà entrevoir le port final. Donner un sens à sa vie aurait été comme jouer la cinquième de Beethoven avec pour seul instrument des ongles sur un tableau noir. Ce tableau noir il le remplit chaque jour de sa misérable vie avec les souvenirs d'une existence meilleure qui lui semble déjà bien loin. Et cette symphonie, la cinquième, elle est jouée par ses larmes qui tombent sur le béton dont est entouré son coeur.
Il y a dans son verre comme un goût d'abandon. L'abandon d'une personne qu'on aime, l'abandon de sa passion et de ses rêves. Comme une photo qu'on jetterait au feu, il se sent brûler de l'intérieur, et il voit ses souvenirs partir en fumée au rythme des secondes. Et en même temps que sa vie s'égrenne et que le temps court, il tient sa promesse au dessus de ses souffrances. Ses plaies ouvertes saignent sur ses yeux, et aveuglé, il est victime des regards de la vie et du destin. Etrange paradoxe pour un homme aveuglé par la mort d'être observé par la vie. Ses yeux baignés de larmes ont un jour été magnifiques, et il voyait derrière eux la vie en rose. Mais quelque chose en lui s'est brisé et son innocence a rejoint celles de tant de gens avant lui. Bien loin des jardins d'Eden de l'enfance, elle se balance aujourd'hui sur une balancoire craquelée, au dessus du feu de l'Enfer. Innocence perdue à jamais que même les souvenirs ne sauraient lui rendre.
Sur la pente glissante de la vie, il se dirige vers le gouffre du néant.Résigné à ne pas se souvenir, décidé à se rappeller. Comportement blasphématoire et esprit paradoxal, il ne croque pas la vie à pleines dents mais la mord jusqu'au sang. Perdu à jamais dans les méandres de la vie, il cherche sans cesse sa moitié disparue. Il affiche partout des "Recherche: Bill Kaulitz, 1m80, 53 kg, yeux marrons, cheveux noirs striés de mèches blanches", et se détruit petit à petit en attendant un coup de téléphone qui ne viendra jamais.

Ha mais j'l'ai eu en avant première moi ça *pompom*
Alors tu sais déjà tout c'que j'en pense hein.
C'est mein stih ins glück.
Et ça explose.
Heureusement ue tu es revenue.

Han. Tes mots, bordel.

Tom...
Tom méconnaissable.
Tom blessé.
Tom détruit.
Tom qui vient d'toi.
Tom que j'aime.
Merveilleuse, Princesse-Fée Kurt.
Comme toujours.

Et Monsieur Espoir me fait terriblement peur..
Vu comme ça...
Mais tu sais que tu est là seul à faire aparaître des chauve-souris dans mon ventre?
Et que là dehors j'ai jamais vu une nuit aussi noire...
Et Bordel...
Le bleu va tellement bien à tes mots
<3

How, toutes.
J'avais peur que ça vous plaise pas. Parc'que comme je l'ai dit à Jim's et à Etoile, mon texte pas joyeux vire dangereusement au glauque bizarre.
Mais bon, tant que ça vous plait, ça va.
^^

(L)

J'aime le glauque bizarre

Idem^^

Han.
Tes mots, ou comment se prendre les pieds dans la triste réalité.
Bienvenue dans la plus glauque des histoire alors.
=)

Hu Merci toutes. (L)

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Et c'est toujours au petit matin que Tom se rend compte que l'espoir fuit les routes imbibées de l'alcool consommé par des milliers d'ames en détresse. C'est toujours sous la cape de la résignation qu'il ouvre ses volets sur un nouveau jour, plus sanglant de douleur que les précédents, plus vide de vie que les suivants. C'est toujours cette horrible sensation de manque qui le prend par les entrailles qui le réveille. Cette sensation de manque qui lui brûle le corps comme un damné sous les feux de l'enfer. Le soleil hésite à sortir de sa cachette, et Tom hésite à sortir de son desespoir. Et finalement le soleil s'échappe toujours un peu plus pour aller éclairer les ames, et celle de Tom se renferme toujours un peu plus pour éviter de briller. Guidé comme une vulgaire poupée de chiffon, il suit les ordres de la dépression.

Déchiré de l'intérieur comme un ciel bleu sous l'orage. Coeur en miette sous les coups de ciseaux frénétiques de l'existence. Esprit torturé sous les coups de matraque de l'absence. Sa vie avant se résumait à la musique et à Bill. Sa vie d'aujourd'hui ne se résume pas, elle se raconte. Déplorer l'absence d'une personne qu'on aime, déplorer cette absence à en crever c'est pire que tout. On ne saurait le blâmer de passer ses journées près du téléphone et de sursauter à chaque appel. On ne saurait le blâmer de n'avoir plus la force de sortir de chez lui, on ne saurait le blâmer d'avoir peur de la vie. On ne saurait le blâmer de tout ça. D'aimer.

Il en a oublié le visage de sa moitié, le visage de la vie. Paraît-il qu'ils sont jumeaux, mais Tom, devant son miroir ne voit que le reflet d'un cadavre. Et il refuse de penser que Bill puisse être d'une telle laideur sous la lumière blanche des néons. Bill n'a certainement pas le visage de la mort. Ses yeux ne sont pas vides de tout, ils sont pleins de vie et d'espoir. Sa peau n'est pas aussi pâle que celle d'un mort, elle est aussi brillante et douce que le soleil. Dans ses veines ce n'est pas le désespoir qui coule et contamine son corps, c'est la vie.

Et le téléphone qui sonne est comme le glas de la mort. Il parcoure le corps de Tom d'un acide inconnu, d'un acide qui détruit tout, même les pensées. Incapable de réagir, incapable de répondre à la vie, il laisse la sonnerie résonner dans la maison comme une contine enfantine. Et la messagerie se met en route, larguant Tom sur le bord du chemin.

"Tom? Tom je sais que tu es là. C'est Trinita. J'ai une nouvelle. N'y voit pas trop d'espoir, Tom. Ne te fais pas une fausse joie. La police pense...avoir retrouvé ton frère."

Hiiii
Frissons partout...
J'aime comment tu décris le désespoir...
Mon N'Espoir
<3

Merde Laura.
Merde.
Peut etre que j'avais oublier tes mots, merde Laura.
Bouh.
Faire peur a mes sentiments.
En tout cas, c'est magnifique.

Citation :

il ne croque pas la vie à pleines dents mais la mord jusqu'au sang.

Bordel.
C'est horriblement beau.

Edit : J'aime comme tu nous balances ces mots.

Jiiim's ...
Merde je crois que là t'es en train d'me déverser une tonne de désespoir dans les veines mais tu sais j'aime ça, oui oui.
C'est comme une cigratte au coeur.
Et bordel que je me sens bien dans tes mots, vers toi et bordel que tu me manqueras.
Je t'aime.

Gaaah
Ca m'fait plaisir de voir que vous êtes toujours là
Même si mon style devient de plus en plus différent xD

Oh il est tout beau mon pseudo..
Suis une Catiiiin v_v

Niark. (L)

Hum...
Attention à la Sadique Déguisée..
Mouahahahahahaha..
Hum...
--'

Héhé la Catin aime les Sadiques Déguisées xD
Faut faire attention avec ces gentils pseudos tout pleins d'amour
On va devenir folles.

[La Catin Folle vient de faire un hara-kiri à un caniche nain. Avec une cuillère en plastique]

Hannnnnn !
Bordel !
C'est magnifique !
J'adore. Tu as vraiment une manière formidable de jouer avec les mots. Tu les entrelaces avec dextérité et souplesse, et le résultat est époustouflant tant il est superbe.
Bravo =)

Ce passage je l'aime pas trop mais bon fallait bien passer par là pour la suite xD
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Poussé par le desespoir, l'espoir, l'illusion, la désillusion, la mort et la vie, Tom se jette sur le téléphone au moment où Trinita allait raccrocher. Le combiné lui semble aussi froid que le cadavre de sa vie, et la vision de son frère drogué dans un squatte l'empêche de respirer.

"Trinita? Ils l'ont trouvé? Il va bien? Il est blessé? Il.."
"Tom. Tom arrête."
"Quoi? Mais Bordel Tri' ils ont retrouvé mon frère!"
"Tom je t'avais dis de pas te faire de fausse joie. Ils PENSENT"
"Et alors? Je suis sûr que c'est lui, je suis sûr que c'est Bill! Ils ont retrouvé mon frère!"
"Pas exactement..."
"Quoi? Tu veux dire quoi par là...?"

La vague de désespoir qui innonde son coeur est tellement violente que Tom tombe à terre. Ils ont retrouvé son frère, il en est certain, il va bien, il est au chaud au commissariat. Mais où était-il ces trois dernières années? Et si ce n'était pas son frère? Et si...

"Tom, assied toi, je t'en supplie."
"Je..suis assis. Vas y. Je suis prêt à tout entendre."
"Tout?"
"Oui. Je suis prêt à entendre que mon frère est parti délibérément de la maison pour aller se marier au Kenya ou dans je n'sais quel pays, qu'il pratique la polygamie et qu'il a 15 enfants, et qu'il ne veut plus me voir. Je suis prêt à entendre que c'est un drogué qui vit sous les ponts et fait la manche pour se payer sa dose d'héro. Je suis prêt à entendre qu'il fait carrière dans le ciné au Japon ou dans la chanson en Russie. Je suis prêt à tout entendre."
"Tom, ils pensent avoir retrouvé le cadavre de ton frère."
"P..pardon? Le..le quoi?"

Le bruit mat du téléphone tombant au sol rappelle avec desespoir le bruit d'un cadavre s'affalant sur le macadam. Le desespoir et la désillusion fusionnent au dessus de la tête de Tom, comme pour lui rappeller que l'Espoir n'est rien. Les yeux fermés de Tom imaginent des visages en sang et des mains blanches l'aggrippant de toutes parts. Son coeur s'emiette au rythme de la mélodie que chantonne la mort. Un torrent de larme s'échappe des yeux de Tom, et dans chaque larme, dans chaque goutte de cette eau salée, se reflette le visage souriant de Bill. Et le sourire de la mort éclaire de nouveau la vie de Tom.

...
Merde.
Ca fesait longtemps que j'avais pas pleurer a cause de tes mots. Ce matin peut etre, mais c'etait pas pareil.
Merde.
Tu m'acheves, tu me tues, chacune de tes lettres me poignarde en plein coeur.
Merde.





[Je veux te parler]

Oh.
Un grand coup d'couteau dans la poitrine tes mots.
Petite meurtrière aux doigts d'fée.
<3

Aïe.
J'ai mal, c'que j'ai mal...
J'ai l'impression d'être enversé par les émotions de Tom, j'ai presque l'impression de les ressentir.
C'est superbe T____Y

Putain, t'es mots ils sont forts. Vraiment. Comme une vague qui défèrle et qui s'explose sur toi au passage.
Bon sang, j'demande la suite.

Hu
toutes.
<3

J'écris.
Juste parc'que c'est vous heing v_v

On en a de la chance.
=)