"Qu'est-ce que je suis con, des fois ! Bien sûr j'aurais dû me faire tatouer ! J'aurais eu l'air moins bête que maintenant, avec ton prénom qui saigne sur les bras, une plaie illisible sur les cuisses, et tous ces petits traits sur les mains. Un trait par pensée positive sur la main droite, un trait par pensée négative sur la gauche. La droite, ça va encore, nickel. La gauche il faut que j'arrête, mon père va le remarquer. Ca va refaire des histoires."
"J'avais vingt-quatre ans quand je suis sorti du centre, quand Walter m'a jugé apte, quand les rechutes ont cessé. Je lui ai demandé d'emmener les CD et le lecteur de la gose, il a dit d'accord, il a dit que c'était à moi, maintenant. Ca m'a fait plaisir. Ca faisait deux ans qu'elle était morte, morte doucement, un matin. Elle a fait une crise dans la nuit et son coeur s'est arrêté de battre. Voilà. Tout le monde savait que ça allait se finir comme ça, ça se finit toujours comme ça. Ca n'a surpris personne. Walter m'avait dit que sa famille ne souhaitait pas récupérer ses affaires, et que je pouvais prendre la musique, si je voulais. J'ai voulu. J'ai pris sa musique, je l'ai mise dans ma chambre. Le soir, de temps en temps, Bartholomé amenait une bouteille de coca et on écoutait un de ses disques. Mais on ne faisait pas ça très souvent, parce que c'était assez pénible."
Simon aime Lucie. Il l'aime trop, à en devenir fou. Et il fera tout pour la récupérer. Il ira jusqu'à se détruire lui-même, plongé dans sa folie.